NEW WAY
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Une ville mise sous quarantaine où des personnes se découvrent des pouvoirs.
 
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 Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]

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Gabriel O'Bryen

Gabriel O'Bryen


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MessageSujet: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyJeu 24 Juil - 19:09

Gabriel s'était installée dans la maison de la vieille. Après tout, on ne lui connaissait ni descendance, ni famille proche. Et personne n'avait eu d'objections à ce que la jeune femme pose ses valises dans la vieille bâtisse vétuste. Le compte de la vieille était encore quasi-plein et l'eau et l'électricité étaient donc assurées pour un moment si bien qu'une partie des soucis de la jeune femme faisaient partie du passé. Mais la réserve de nourriture ne serait pas suffisante pour subvenir aux besoins de la photographe. Tant et si bien qu'elle devait de toute façon chercher un travail si elle voulait repartir d'ici un jour. Et Gabriel avait une petite idée de quoi faire. Pénétrant dans sa voiture, la jeune femme eut encore le plaisir de remarquer que contrairement à d'autres véhicules présents à New-Way, l'antique 4X4 avait bien tenu le coup. Et eut un sourire en se rappelant les railleries de Nick et Taylor lorsque les jumeaux avaient découverts la voiture dans laquelle leur aînée devait traverser les Etats-Unis. Pourtant malgré l'état de délabrement du 4X4, elle n'avait jamais songé à le changer. S'engageant dans les rues qui menaient aux bars que la jeune femme avait pu apercevoir un peu plus tôt dans la journée...

Trouvant une place de parking à l'ombre et évitant soigneusement de regarder les soldats en maraude qui baroudaient dans le coin de peur d'attirer leur attention, Gabriel arpenta un petit moment les rues de la ville en observant chaque devanture et chaque enseigne, essayant de deviner quel établissement serait le moins miteux et le moins plein d'une bande de gros lourdauds le soir venu. Mais au final, aucune solution ne semblait meilleure que l'autre. Si bien que, après plus d'une demi-heure d'errance, la jeune femme s'assit sur un trottoir pour réfléchir. Que devait-elle faire? Elle n'avait jamais joué la serveuse et la perspective d'être embauchée dans un de ces établissements miteux ne la remplissait pas d'allégresse. Elle ne se sentait pas motivée. Elle avait besoin de se changer les idées et de retrouver un peu son calme. Préoccupée, elle fouilla une des poches intérieures de sa veste en cuir élimé pour en sortir la précieuse drogue légale qui avait le don de la calmer à tous les coups. Et bientôt l'odeur des cigarettes au caramel emplit la ruelle.

La jeune femme se détendit progressivement à mesure que le parfum sucré envahit ses narines. Ses précieuses cigarettes au caramel. Le tabac utilisé n'était pas de première qualité et les fumer équivalait en termes médical à se coucher sur une voie de chemin de fer à une heure de pointe mais Gabriel n'en avait cure. Il lui arrivait occasionnellement de s'en servir pour oublier ses soucis. Et ce, depuis son adolescence, lorsqu'un de ses rares petits amis, un musicien originaire de Louisiane avec un délicieux accent cajun et des manières surannées avait pris l'habitude d'en consommer devant elle. Mais c'était une époque révolue... Maintenant, Gabriel était une solitaire qui vivait sa vie dans son coin. Et pour le moment, elle avait envie de prendre des photos. Voilà le désir qui depuis le début de l'après-midi taraudait son esprit.

Elle était venue à New-Way par nécessité. Et pour le moment, elle devait faire avec la situation exceptionnelle. La quarantaine. La présence de l'armée. Et le climat de méfiance général. Le tout constituait cependant une opportunité unique en son genre de faire le reportage de sa vie. Et c'était ça plus que tout qui l'aidait à tenir le coup contre ses instincts claustrophobiques...

Elle se releva, ramenant ses longs cheveux noirs en arrière, bien décidée à se passer son envie de clichés. Se dirigeant vers sa voiture, elle ouvrit la portière côté passager pour s'emparer de son appareil, lequel se trouvait caché sous ce qu'elle appelait couramment la place du mort. Dégageant délicatement l'antique objet de sa coque de protection, Gabriel entreprit à nouveau de traverser les rues à la recherche de l'inspiration. Qu'elle trouva très vite au milieu des façades de la ville aux bombes chimiques. Un panel de clichés en noir et blanc prit rapidement naissance dans son esprit de sorte que la jeune artiste était en pleine séance de création lorsqu'elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule.


Dernière édition par Gabriel O'Bryen le Jeu 7 Aoû - 20:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyJeu 24 Juil - 23:50

Clac, clac, clac, clac, clac, clac… faisaient ses talons sur le trottoir. Ses petits escarpins carmin ressortant sur le bitume gris. Elle serait la reine de ces rues, et personne n’échapperait à sa domination. Son imperméable ouvert laissait apparaître sa robe courte grise anthracite. Elle voulait attirer les regards. Elle devait être normale, et elle n’était pas plus normale que dans le rôle de la salope en chaleur. Alors elle faisait sa salope en chaleur. Ses longues jambes fines et nues un peu trop bronzées pour la saison, les belles boucles blondes sur ses épaules qui se balançaient légèrement au rythme de ses pas, son regard mystérieusement camouflé derrière des lunettes de soleil énormes, son décolleté plongeant et attrayant, et ses escarpins qui claquaient. Tous les hommes présents dans la rue se retournaient sur son passage. Les militaires, armés jusqu’aux dents n’étaient pas aussi fier que d’ordinaire. Le pouvoir de son sourire et de ses formes était plus fort que celui de leurs armes. Ils étaient littéralement subjugués. Aucun de ces connards en treillis ne pensait trouver une telle beauté dans un bled aussi paumé, et les mâles en rut que l’armée les faisait devenir ne restait vraiment pas insensibles à cette plastique irréprochable. Lena jubilait. Elle avait toujours été fier du pouvoir de ses charmes, mais voir qu’il pouvait inverser une situation lui plaisait plus que tout. C’était elle qui devait les craindre, ils étaient l’autorité, et elle devait s’y plier, et puis il y avait ce secret… Elle entendit un sifflement, elle venait de dépasser une patrouille, et, une fois la jeune femme le dos tourné, l’un des leur avait osé manifester son excitation, ça faisait marrer ses copains, mais ça ne faisait manifestement pas autant rire la petite princesse. Sans hésitation, et sans crainte, elle se retourna. Ils se turent tous, comme des enfants pris la main dans le sac. Elle baissa ses lunettes et les regarda tous, l’un après l’autre, les toisant du regard. Dans ses yeux se lisait un dédain incomparable.

Un problème messieurs ?

Non euh… vos… euh... vos papiers s’il vous plait. Laissa échapper, avec semble-t-il beaucoup de difficulté, l’un des leurs.

Tout ce cirque pour me demander mes papiers, s’exclama-t-elle avec peut être un peu trop d’exagération.

Elle leur montra ses papiers. Sa photo était magnifique, pour une photo d’identité, et elle regarda l’impact qu’il avait sur eux. Apparemment, les enfermer dans des tentes ou des dortoirs ne leur réussissait pas. Elle remarqua ensuite la tête qu’ils firent en voyant son nom, il n’était que cinq, mais elle pu tout de même entendre un chuchotement se répandre entre eux. Et oui, ils avaient la véritable Lena Adams Swensson en face d’eux. Ils lui rendirent rapidement ses papiers, puis ils s’excusèrent de l’avoir déranger. Elle aurait pu exploser de rire à ce moment. Elle était fascinée par le pouvoir d’une jolie fille sur eux, bien que son nom ai certainement joué en sa faveur dans cette histoire. Elle continua son chemin, ses lunettes sur le nez, elle venait de gagner une bataille. Son secret ne serait jamais découvert, elle était très fière d’elle : en même temps elle était tellement géniale.

Elle avançait entre les bars de New Way, fier de ce qu’elle venait d’accomplir. Il y avait certainement suffisamment de monde pour que la nouvelle se répande. Ce serait follement excitant de voir les fier militaires perdre toute crédibilité. Elle virevoltait entre ses désirs et ses rêves quand un objet attira son attention. Elle en rêvait tellement qu’elle ne pouvait le manquer. Il était entre les mains d’une jeune femme, plus âgée qu’elle lui semblait-il. Elle paraissait perdue dans son monde, bien trop occupée pour remarquer qu’elle n’était pas seule. Elle prenait ses photos, tranquillement. Lena n’avait pas de doute, c’était une artiste. Une photographe professionnelle, ici à New Way. C’était tout simplement merveilleux ! La blonde resta sans bouger, elle la regardait travailler. Mais elle du faire du bruit, puisque la jeune femme leva les yeux sur elle.

Oh ! Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger.

Des petites étoiles brillaient dans ses yeux, peut être sa nouvelle connaissance accepterait de la prendre en photo.


[HRP] je crois que je me suis planté en beauté, c'est une bouse je suis désolée![/HRP]
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyVen 25 Juil - 13:28

Gabriel sursauta en entendant le bruit d'un escarpin sur l'asphalte de la rue. Revenant au monde réel, la jeune femme réalisa qu'elle avait complètement oublié la situation dans laquelle elle se trouvait et l'endroit où elle était. Mais la voix qui venait de s'excuser lui paraissait tout aussi surréaliste. Cette façon de s'exprimer n'était pas typique de l'Arizona loin s'en fallait. Non bien au contraire, cette voix et ce phrasé avait un délicieux goût de chez soi. La jeune femme qui venait de la faire redescendre sur Terre était sans le moindre doute originaire de New-York. Ou y avait vécu un moment. Disons suffisamment longtemps pour acquérir les habitudes du parler de la Grosse Pomme. Et pas celui des bas quartiers. Cette voix respirait la bonne éducation et le luxe, si bien qu'avant même de poser les yeux sur son interlocutrice, Gabriel sut qu'elle n'avait pas affaire à la dernière des filles du peuple.

Tournant son regard vert émeraude vers la nouvelle arrivée, la jeune photographe sut qu'elle avait tapé dans le mille. Une fille du coin n'aurait jamais au grand jamais adopté ce look tape à l'oeil. Les gens de New-Way étaient encore trop choqué par les récents évènements pour même songer à attirer l'attention sur eux ou à jouer les élégantes dans une tenue que Gabriel, pourtant inculte en matière de mode, devinait hors de prix. Caché derrière des lunettes qui lui mangeaient le visage, dans une robe scandaleusement courte, se tenait une fille qui ne devait même pas avoir la vingtaine. Mais la valeur n'attendant pas le nombre des années pour ce qu'elle en savait, la jeune photographe préféra se défier des apparences. Reposant doucement son appareil photo dans l'étui qu'elle portait en bandoulière, la jeune femme tendit une main franche à son interlocutrice.


“Ce n'est pas grave, je vous en prie. Je m'appelle Gabriel O'Bryen et je viens de New-York. Tout comme vous si je ne m'abuse...”

Sourire et se montrer avenante, voilà quelque chose qu'elle avait toujours eu beaucoup de facilités à faire. Dans son métier, il FALLAIT que les gens se montrent ouverts. Ou la magie de la photo ne pouvait opérer. Alors Gabriel s'était fait un devoir de toujours paraître aimable et enjouée, même si les circonstances ne s'y prêtaient guère. Surtout en ce moment, avec tous ces idiots de soldats qui patrouillaient dans les rues à la recherche de ceux qui étaient restés dehors au moment de l'explosion...

Elle regarda à nouveau la jeune femme blonde qui se tenait campée devant elle, dans ses escarpins dernière mode, le regard dissimulé par ses lunettes. Et le cliché prit vie sous ses yeux. Quoi de mieux qu'une photo de contraste pour commencer la journée. Bien qu'elle eut toujours préféré la beauté la plus simple aux charmes raffinés de la Grosse Pomme, elle savait reconnaître une jolie fille quand elle en voyait une. Un cliché en noir et blanc de son inconnue dans cette ruelle au charme désenchanté et Gabriel était sûre d'obtenir matière à ajouter à sa future exposition. Une photo digne des plus grands noms peut-être même. A condition bien sûr que le modèle voulut bien se prêter au jeu.

Au cours de son voyage, elle avait croisé un grand nombre de personnes, vu se former une multitude de ce qu'elle appelait une photo parfaite mais n'avait pu en réaliser qu'une toute petite partie. Les gens refusaient de savoir que tout le monde pouvait les voir. Que des gens pouvaient penser qu'ils étaient laids. La plupart pensaient gâcher le décor. Et d'autres trouvaient que le décor ne les sublimaient pas assez. Si bien qu'il fallait à la jeune femme, la plus grande patience et la plus grande douceur pour les amener à se laisser immortaliser par son objectif. Essayant de percer le voile opaque des lunettes de soleil de l'inconnue, elle finit par lui poser directement la question...


“Il se trouve que je voyageais à travers les Etats-Unis pour faire un reportage photo de leur diversité. Je me demandais si vous accepteriez de poser pour moi dans cette ruelle. Histoire de mettre en contraste votre look dernier cri et le délabrement de la ruelle. Ça vous convient?”

Elle espéra que l'élégante ne prendrait pas ombrage de l'état miteux du décor mais y verrait la même opportunité de créer qu'elle...

[HRP] Moi j'ai trouvé ton post très bien. C'est plutôt les miens qui sont foireux. [/HRP]
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptySam 26 Juil - 1:17

Vous ne vous trompez pas, une blonde de Park Avenue ne pousse pas à New Way.

Elle lui afficha son sourire Colgate et retira ses énormes lunettes. On ne cache pas ses yeux à quelqu’un qui vous parle, et surtout pas quand vous lui répondez. C’est d’une impolitesse !

Lena Adams Swensson, enchantée de faire la connaissance d’une compatriote dans ces terres isolées… surtout dans une période aussi troublée, dit elle en prenant sa main et en la serrant.

Elle était aux anges, une photographe New Yorkaise, une artiste de Manhattan qui savait faire des photos, ici à New Way ! C’était un rêve. Très discrètement elle se pinça, et elle sentit ses ongles sur sa peau. Elle ne rêvait pas. C’était bien vrai. Quoi de plus merveilleux. Elle voulait sentir qu’on la regarde, elle voulait qu’on la mitraille avec un appareil. Elle voulait des flashs et des projecteurs. Elle voulait qu’on s’agite autour d’elle, elle voulait des maquilleuses et des habilleuses et tout un tas de personnes dont le non de métier finissait par euse. Elle rêvait et fantasmait quand une phrase de Gabriel retint ses pensées. Elle, étincelante, dans un contexte miteux. C’était merveilleux. La misère ambiante la sublimerait, elle serait merveilleuse de charisme, de beauté, elle serait fantastique, tout simplement. Cette idée lui plaisait énormément. Un énorme sourire se fixa sur son visage.

Vous ne pouviez pas me faire plus plaisir qu’avec cette proposition Mlle O’Bryen, qui ne rêverait pas d’être figé dans le temps par un artiste ? Qui ne rêve pas d’apparaitre dans son œuvre ? Vous réaliseriez un de mes rêves !

Elle se voyait déjà, ou plutôt elle voyait son visage, baignant de lumière dans cette ruelle sombre, affiché en grand dans une galerie New Yorkaise. Car c’était certain, si elle apparaissait sur ses clichés, Lena ferait tout pour que la photographe expose. Elle avait l’influence nécessaire pour que ce soit possible. Ou, si elle ne l’avait pas, son père l’avait. Et avec son aide à lui, ces photos feraient le tour du monde, et personne ne pourrait y échapper. Il était hors de question que tout ça reste anonyme. C’était une opportunité qui peut être ne se reproduirait jamais, aussi elle devait sauter sur l’occasion. Elle ne savait pas où elle devait se placer, elle attendait les consignes de Gabriel. Elle n’était que le modèle. Elle s’imaginait déjà entre les pages de certains catalogues monographiques, une représentation de cette photo qui serait peut être une des plus réussie (ce dont elle ne doutait pas trop puisqu’elle serait dessus). Elle s’imaginait dans des expos au Moma, à Beaubourg ou au palais de Tokyo à Paris, et dans bien d’autres lieux tous aussi important. Ce serait tellement beau. Depuis toute petite elle contemplait les œuvres que l’art contemporain avec fascination. Elle se souvenait d’avoir admiré le Red On Green d’Anya Gallacio à Londres, elle se souvenait Clara Clara de Serra, bien que son rêve soit de pouvoir contempler l’œuvre dans le jardin du Luxembourg. Elle se souvenait les Vidéo de Benny Nemerovsky Ramsey qui l’avaient fait rire et pleurer. Elle se souvenait de celles de Pascal Lièvre qui l’avaient émue. Elle n’oubliait pas non plus Akino Kondo et son travail de dessin animé admirable. En quelques mots, elle aimait et vibrait pour l’art. Mais selon elle, elle n’était pas dotée de leur talent. Selon elle, elle ne savait que faire la potiche. Alors elle faisait de son corps une œuvre d’art. Et aujourd’hui, à dix huit ans, elle se trouvait devant une photographe qui voulait la prendre en photo, non pas pour une séance de pub ou une couverture de magazine. Non, on la voulait pour des photos d’art, et elle était prête.


[HP]J'adore tes postes, les miens par contre... et désolé, c'est encore une cata... Cry [/HP]
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptySam 26 Juil - 23:39

Qui aurait pu supputer que derrière ses énormes lunettes se trouvait un regard bleu azur du plus bel effet? À n'en point douter, la dénommée Lena avait du charme. Et elle savait en jouer. Mais Gabriel en était certaine, son interlocutrice n'était pas simplement une jolie fille écervelée. Elle était intelligente et certainement suffisamment égocentrique pour que la photo soit du plus bel effet. La rue avait un charme désuet, mélancolique, de celui que la jeune photographe n'avait rencontré que dans ces petits villages mourants du middle-west. Lena Adams Swensson représentait l'élégance et la sophistication moderne des grandes métropoles. Ce cliché ne serait ni plus ni moins qu'un portrait de l'Amérique d'aujourd'hui. Toute en contraste.

“Une compatriote? Je ne sais pas vraiment si je suis encore vraiment new-yorkaise. Ça fait deux ans que je ne suis pas retournée chez mes parents... Mais cela dit je suis quand même ravie de rencontrer quelqu'un qui vient de là où j'ai grandi...”

Gabriel pouvait-elle cependant encore se qualifier de New-Yorkaise alors qu'elle n'y avait plus mis les pieds depuis si longtemps? Les 18 années qu'elle avait passé à vivre dans la banlieue de la Grosse Pomme lui paraissait un rêve au regard des deux ans qu'elle avait passé sur la route. Certes il lui arrivait encore régulièrement d'avoir des contacts avec sa famille, mais de ses vieux réflexes new-yorkais, il ne restait rien. Les kilomètres et les mois qu'elle avait passé sur la route avait fait d'elle l'égal de tous ses baroudeurs anonymes qui parcouraient le pays en long et en large, de sorte que maintenant la jeune femme n'avait plus de maison où rentrer. Elle vivait dans des chambres d'hôtel qu'elle n'occupait qu'une nuit et même maintenant qu'on l'avait autorisé à occuper gratuitement la demeure de la vieille cardiaque comme elle aimait à l'appeler, elle ne pensait pas qu'elle pourrait se sentir chez elle.

L'enthousiasme qu'elle sentit dans la voix de la jeune femme eut de quoi flatter l'égo de l'artiste. C'était sans doute une des premières personnes à manifester une telle joie à l'idée d'être photographiée. Peut-être que Gabriel avait-elle sousestimé l'égocentrisme de la jeune femme. Car à n'en point douter, la dénommée Lena Adams Swensson travaillait sur le devant de la scène. Elle avait l'habitude de ça. Peut-être était-ce une actrice? Ou un top-model? De toute façon, à moins de lui demander, Gabriel ne pouvait se livrer qu'à des conjectures. Il y avait bien longtemps que la jeune femme n'avait pas acheté un magazine autre que ceux concernant la stricte actualité. Et elle n'avait pas d'argent à accorder pour des loisirs tels que le cinéma.


“Alors, Lena, que faites-vous dans la vie? Et qu'est-ce qui vous amène dans ce trou perdu? Une fille comme vous ne doit pas se retirer dans un tel trou perdu sans une raison valable? A moins que vous ne soyez là par hasard vous aussi?”

Se disant, Gabriel ajusta son objectif sur le visage de la jeune femme. Pas doute, elle était tout à fait photogénique. Mais ce n'était pas un cliché posé que la jeune femme désirait. Elle préférait que ses modèles fasse preuve d'un minimum de spontanéité. Les photos posées avaient selon elle un côté trop artificiel pour ressortir correctement sur un appareil tel que le sien...

“Pour tout vous dire... je préférerais que nous marchions un peu, en discutant. Je prendrais des photos un peu n'importe quand. Histoire que ce soit un cliché sur le vif... ça vous va?”

[HRP]Ok je sors... Ce post est VRAIMENT pourrave[/HRP]
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyDim 27 Juil - 2:57

Si on nait New Yorkais, on l’est pour toujours. On reste attaché à sa ville natale et à ses origines quoi qu’il arrive. Surtout nous, les New Yorkais partageons quelque chose que les autres n’ont pas en commun. New York n’est pas n’importe quelle ville.

Elle lui adressa un autre sourire Colgate et eu une pensée pour ses trottoirs. C’était vrai. Il y avait quelque chose entre les natifs de la Grosse Pomme. Tout le monde était attiré par cette ville, mais y grandir était différent. C’était une ville sans interdit où tout ou presque était permis. Dans cette ville on voyait ses rêves se réaliser mais aussi se briser. Il ne fallait pas être faible, parce qu’on vous remplaçait d’un claquement de doigts. C’était ça, aussi, New York : la plus grande réserve de rêveur, d’utopistes, et de main d’œuvre au monde. Malheureusement tout n’allait pas toujours pour le mieux, et se casser la gueule était très simple. Même elle, toute Lena Adams Swensson qu’elle soit, elle devait se battre pour conserver sa place, rien n’était jamais gagné d’avance. Pour gagner une guerre, il y avait de nombreux combats à remporter. Et c’était toute sa vie qu’il fallait se battre pour avoir sa place. Alors les petits New Yorkais étaient différents, et liés par un lien étrange et unique. Cependant, la question suivante la perturba un peu et lui déplu. Elle admettait qu’elle soit peu connue dans ces contrées reculées. Mais qu’une New Yorkaise n’ai jamais entendu parler d’elle la blessa un peu. Partout dans Manhattan on voyait sa photo sur d’immenses affiches. Elle faisait la couverture d’un certain nombre de magazines et la presse people adorait racontait ses tumultueuses histoires d’amour, d’alcool, de drogue et de famille. Son sourire s’affaissa un peu, puis elle essaya de le recomposer pour répondre.

En fait, je suis mannequin, je suis la nouvelle égérie Chanel. Et pour ne rien vous cacher, si je suis ici, c’est certes pour me reposer d’une longue campagne de pub que je viens de terminer, mais c’est aussi pour décrocher totalement de la coke. Et si je suis venu m’enfermer dans ce trou, c’est parce que je crois que c’est le seul endroit que mon père, Carter Adams, le producteur, ait trouvé pour m’isoler totalement d’un semblant de civilisation ! Je suis allé en désintox, mais il pensait que ça ne suffirait pas, qu’il y avait des risques que je replonge à Manhattan, alors il m’a envoyé ici. Le monde de la mode est impitoyable comme on dit.

Elle n’aurait pas pu être plus claire, franche et direct. Elle n’avait aucune raison de cacher les raisons de sa présence à New Way. De toute façon, la presse était très certainement déjà au courant, et les habitants le seraient bientôt. Les rumeurs allaient très vite à Manhattan, elles devaient être encore plus rapides ici. Alors elle jouait franc jeu. Puis avec les militaires elle mentait sur le minimum de faits pour dissimuler le secret le plus important. Et sa technique se révélait plutôt payante. On ne l’emmerdait pas réellement, à vrai dire elle n’avait eu qu’une visite des militaires. Depuis, plus rien. Elle pensait bien que son père avait fait pression sur quelqu’un pour pas qu’ils l’emmerdent, et ce n’était pas plus mal.

Mais je commence à m’habituer à la petite vie tranquille que je passe ici. Les gens sont agréables, très différents de chez moi, et ça fait du bien. Vous comprenez je pense…

Elle commença à avancer, elle cernait ce que la jeune fille voulait. Elle devait être naturelle, alors elle le serait. Pour le bien des photos. Ce serait les plus belles que l’on ait jamais faites d’elle. Parce que ce serait son vrai visage que l’on montrerait. Elle trouvait les photos instinctives assez intéressantes. Sur le plan technique elles étaient moins travaillées, mais d’un point de vue émotionnel, elles étaient plus fortes. Son sourire Colgate disparu totalement, pour laisser à un visage neutre et serein. Elle était bien, elle était heureuse et elle était belle. On la prenait en photos, mais on ne prenait pas Lena Adams Swensson en photos, c’était juste Lena qui apparaitrait sur les clichés. Pour la première fois. Elle sentait le vent frais de novembre sur son visage, il soulevait avec délicatesse ses boucles blondes. Elle s’entait l’air contre ses jambes nues. Pour la première fois depuis longtemps elle se libéra totalement du mannequin pour n’être que la jeune fille. Elle souriait d’un sourire dont la véracité ne pouvait être mise en doute. Elle se laissait aller au bonheur d’être caressée par le vent, et d’en éprouver du plaisir. Quand elle porta son regard sur l’objectif, elle n’était plus la même. Ses traits étaient plus étincelants que jamais. Et ses yeux, ses yeux…

Mais Elle ne resterait certainement pas trés longtemps, bientôt le mannequin reviendrait, plus superficielle, moins intéressant.
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyVen 1 Aoû - 14:32

Les mots de Lena replongèrent Gabriel dans des souvenirs qui remontaient à sa plus tendre enfance. La jeune femme n'avait guère eut le temps de profiter de son statut de fille unique, la naissance des jumeaux l'ayant brusquement précipité à l'âge de 2 ans dans le monde plus ou moins merveilleux des aînés et de leurs responsabilités. Néanmoins, étant toujours la petite princesse de ses parents, le privilège de l'âge lui avait réservé quelques bonnes surprises. Dont celle de pouvoir accompagner dès son plus jeune âge, ses parents dans les soirées mondaines de l'université. Ou dans les inaugurations d'exposition. La présence de Gabriel, à l'époque une fillette éveillée au caractère déjà bien affirmé, était devenue monnaie courante, de sorte que dès l'âge de 6 ou 7 ans, l'enfant éprouvait un grand plaisir et une grande facilité à converser avec des gens bien plus âgés qu'elle. La photographe se souvenait de cette période avec une nostalgie non dissimulée. Mais en lieu et place d'images et de dialogues construits et bien articulés, c'était un patchwork de sensations et d'impressions fugaces qui revenait à présent à l'esprit de Gabriel.

“D'une certaine façon, quitter New-York a été la meilleure chose que j'ai fait de ma vie. Mais d'un autre, c'est vrai que la ville et les gens me manquent. Je suis la route depuis deux ans.”

La route. Juste la route. Peu importait au final l'itinéraire que la jeune femme avait suivi, les kms qu'elle avait parcouru et les bauges où elle avait dormi. Elle avait rêvé pendant toute son adolescence de quitter New-York d'aller voir si l'herbe était vraiment plus verte de l'autre côté de la barrière. Elle avait trimé, encore et encore, dans l'unique but de mettre un petit pécule de côté. Elle avait joué la serveuse, la promeneuse de chiens et même la femme de ménage rien que pour acheter le vieux 4X4 qu'elle avait garé non loin. Elle se souvenait encore la première fois qu'elle avait vu cette vieille bagnole.

Une jeune femme mince errait au petit bonheur la chance dans un concessionnaire de voiture d'occasion. Suivie par le propriétaire des lieux, un petit homme obséquieux au visage de fouine, Gabriel ne prêtait pas la moindre attention à ses commentaires et ses suggestions empressées. Elle savait ce qu'elle voulait. Elle voulait une voiture qui avait déjà roulé sa bosse, qui ne se déglinguerait pas à la moindre petite panne informatique. En gros, elle voulait un de ses vieux bolides de road-movie. Solide, au moteur vrombissant. Le genre de voiture pleine de poussière et de crasse. Elle la trouva dans un coin de la concession. Presque mise au rebut. Et on lui assura qu'acheter cette charrette-là, c'était du suicide. Qu'il ne fallait pas qu'elle y touche. Que personne ne pouvait prendre la responsabilité de lui vendre un tel engin de mort. C'était peine perdue.

Gabriel avait de toute façon toujours eu le chic pour obtenir ce qu'elle désirait. Si bien qu'après deux heures de parlementation acharnée, la jeune femme repartit au volant de sa nouvelle acquisition, l'air ravi, étouffant quasiment les employés du concessionnaire dans un nuage de poussière. On gagea dans son dos qu'elle ne ferait pas 3km au volant de cette voiture de malheur. Pourtant, une heure plus tard, ce fut des parents désemparés par le gaspillage d'un argent si chèrement gagné qui virent apparaître pour la première fois dans leur allée, le monstre vrombissant que venait d'acheter leur fille adorée.

La jeune photographe revint à la réalité juste à temps pour réaliser que le cliché parfait allait lui passer sous le nez. Dégainant son appareil, elle l'ajusta en un quart de seconde et appuya sur la “gâchette”. Un cliquetis satisfaisant se fit entendre et un sourire ravi se peignit sur le visage de la jeune femme.


“Elle est parfaite...” commenta-t-elle.

Pas besoin pour elle de voir la photo pour savoir qu'elle serait réussit. Elle voyait la photo, son appareil faisait le reste. Cette symbiose parfaite ne l'avait jamais trahie auparavant et elle ne voyait pas ce qui pourrait changer. Se rappelant soudain que sa jeune interlocutrice lui avait dit être la nouvelle égérie de Chanel et être venue là pour régler des problèmes de drogue, Gabriel lui adressa un sourire compatissant.

“Je suis désolée, vous devez être très connue. Mais vous savez, je n'ai guère le temps de m'intéresser au monde de la mode. Sans télé et en consacrant mon argent à manger, je ne suis pas en mesure de suivre le mouvement. Cela doit se voir d'ailleurs. Quant à la décision de votre père de vous envoyer ici, je la trouve un peu disproportionnée. La drogue n'est pas absente des petites villes. Croyez-moi. Si la photo vous intéresse, je pourrais peut-être vous montrer celles que j'ai déjà prise... Et peut-être que l'idée d'un nouveau cliché vous mettant en scène me viendra...”

La dernière phrase était sortie d'elle-même. Sans vouloir flatter Lena. De toute façon, Gabriel s'attachait facilement à ses modèles. Et cette jeune New-Yorkaise lui était sympathique malgré la différence manifeste de leurs façons de fonctionner...
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyJeu 7 Aoû - 18:06

Elle se sentait bien comme elle était, cheveux au vent, les yeux clos. Elle entendit au loin Gabriel lui parler. Elle avait la photo qu’elle voulait. C’était terminé. Lena revenait petit à petit à elle, le mannequin reprenait sa place, elle savait qu’elle, ne resterait pas elle-même très longtemps. Elle était bien trop vulnérable quand elle était elle-même, et dans cette période troublée il valait mieux être forte et laisser la poupée blonde attirer l’attention. Elle tourna la tête et quand elle regarda Gabrielle, Lena Adams Swensson était revenue, un magnifique sourire sur les lèvres, les yeux rieurs et enthousiastes.

Bien sur que je veux voir la photo ! J’aimerais beaucoup voir les autres que vous avez faites d’ailleurs, ça serait très intéressant, et j’accepte votre proposition pour d’autres photos. Elle fouilla dans son sac pour en ressortir un petit carton blanc sur lequel était inscrit son nom et son numéro de portable en petites lettres rouges brillantes. Voilà, mon numéro, vous pourrez me joindre quand vous voudrez ! C’est merveilleux vraiment, quel idée fantastique. Je suis toute excitée !

Elle éclata de rire tout en refermant son sac. Elle était vraiment heureuse, on allait la reprendre en photo, et elle était décidée à lancer la carrière de la jeune femme, elle exposerait de partout, et Lena serait l’un de ses modèles privilégiés. Elle apparaitrait dans son œuvre. Gabriel O’Bryen était un nom à retenir, il serait celui d’une des plus grandes artistes du XXIème siècle. En même temps elle était inquiète, il semblait y avoir un véritable combat en elle, comme jamais elle n’en avait connu. Elle se senti étrange tout d’un coup, comme si le personnage qu’elle s’était créé lui échappait, comme si la facette qu’elle s’était créé prenait possession d’elle. Elle avait jusque là toujours fait très attention à se différencier du personnage public, c’était très important qu’elle ait conscience de ne pas être le personnage médiatique que tout le monde connaissait, même si elle était la seule à le savoir. Mais là elle se sentait dépassée. Elle avait accepté sur une impulsion. Mais, au fond d’elle, elle n’était pas certaine que ce soit particulièrement judicieux de jouer les modèles et de s’afficher alors qu’elle était effrayée à l’idée que le secret soit découvert. Elle se sentait vraiment étranges. Comment pouvait-elle à la fois accepter et douter autant de sa décision. Elle avait même l’impression de ne pas avoir fait ce choix. Mais c’était de sa bouche que les mots sortaient. Elle passa sa main sur ses yeux, laissa son sourire disparaître quelques instant pour le figer de nouveau sr son visage. Elle devait être fatiguée, elle ne voyait que ça. Elle dormait assez mal ces derniers temps, trop de choses la préoccupaient.

Je suis désolée, je devrais peut être rentrer, je ne me sens pas très bien. Certainement la fatigue. Il vaut mieux que je me repose. En disant cela elle attrapa ses lunettes de soleil dans son sac et les posa sur son nez. N’hésitez pas à m’appeler, je me ferais une joie de poser pour vous.

Ses yeux étaient cachés, et tant mieux, elle pouvait sourire, mais certainement pas dissimuler la lassitude, la fatigue et la crainte que son regard dévoilait. Elle lui serra la main, lui sourit une dernière fois et se retourna. Elle se rendait compte qu’elle la plantait là, mais elle ne se sentait pas de poursuivre le jeu du modèle plus longtemps. Elle sentait la migraine poindre, elle irait se coucher. Seth ne serait très certainement pas à la maison, elle l’attendrait, dans le noir, avec de la musique, douce et doucement. Elle récupèrerait et le soir venu elle serait en pleine forme. Elle referma son imperméable et s’éloigna, sans un regard en arrière. D’une démarche sûre et élégante, Elle sorti une cigarette et l’alluma, attrapa son téléphone, puis laissa tomber son sac dans le creux de son coude. Elle porta sa Vogue à ses lèvres rouges tira une bouffée, elle sentit la fumée dans sa gorge, elle fumait vraiment peu, une de temps en temps, uniquement quand elle avait besoin de se détendre. Clac, clac, clac, clac, clac, clac, clac faisaient les talons de ses escarpins carmin sur le bitume gris…
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MessageSujet: Re: Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI]   Clichés et portraits [pv. Lena Adams Swensson] [FINI] EmptyJeu 7 Aoû - 20:16

Gabriel ressentit le changement d'attitude encore plus qu'elle ne le vit. Cette fille avait du mal à ne pas jouer le rôle du modèle. Elle avait été naturelle pendant tout le temps qu'avait pu durer leur discussion et maintenant que la séance était terminée, la jeune photographe avait vu revenir ce qu'elle pensait être la face publique de son interlocutrice. Quel dommage... Cette fille avait tout d'une grande. Comme une rose poussée au milieu du béton mais déjà l'univers artificiel et superficiel dans lequel elle avait grandi influençait son comportement et son image. La photo qui ressortirait de la séance qui venait de se dérouler serait sans doute un cliché unique de cette égérie de marque.

Elle rangea son appareil dans son étui dans un geste d'une grande douceur, lui jetant un regard affectueux, sinon amoureux. C'était une belle journée qui avait mal commencée mais qui s'était terminée d'une très prometteuse manière. Si les gens d'ici se montraient aussi ouverts que Lena, alors à n'en point douter, New way serait le point culminant de son reportage. Et lui vaudrait peut-être même un prix. Mais il ne fallait pas commencer à tirer des plans sur la comète. Attrapant la carte que la jeune fille lui tendait, Gabriel la posa dans l'étui pour être sûre de ne pas la perdre. C'était bien la première personne avec qui elle discutait depuis son arrivée ici, autre que les militaires et un médecin et elle s'estimait chanceuse d'avoir pu rencontrer un modèle si prometteur.


“Je vous appellerai dès que j'aurai rénové un peu l'endroit dans lequel j'habite. Pour le moment y recevoir des gens revient à se rendre coupable de meurtre. La toiture tombe en ruine, le plancher est rongé par les insectes et vous ne voulez même entendre parler de l'état déplorable du mobilier. Mais une fois les quelques menus travaux de restauration effectués, je pourrais vous montrer toutes mes photos...”

Et peut-être pourraient-elles après tout devenir amies? Malgré leur absence apparemment totale de points communs, Gabriel se rendit compte qu'elle souhaitait sincèrement apprendre à mieux connaître cette jeune fille qui n'était pas seulement un mannequin sophistiqué comme il en existait tant d'autres de part les Etats-Unis. Lena avait quelque chose de plus classe et d'infiniment plus complexe dans le regard. Lorsqu'elle ne jouait pas la poupée barbie en maraude.

Son interlocutrice eut ensuite une réaction qui ressemblait plus à de la fuite désordonnée qu'à autre chose. Mais ce n'était pas la première fois que Gabriel assistait à ce genre de réactions. Certaines personnes plutôt discrètes, réservées voire carrément secrètes avait parfois recours à ce genre de débandade quand ils avaient le sentiment d'en avoir trop dévoilé. Sans doute le sentiment de ne pas avoir contrôlé son image pendant quelques secondes avait-il effrayé un peu la new-yorkaise. Quel que fut la raison de cette dérobade, la photographe ne s'en offusqua pas.


“Je comprends. Les dernières semaines n'ont pas du être faciles... Tâchez de vous reposer. Et récupérez. Vous êtes venue ici pour vous reposer. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps...”


La jeune femme regarda Lena s'éloigner dans la rue et se laissa glisser sur le bord du trottoir. C'était vraiment une bonne journée. Il faisait beau, Gabriel était de bonne humeur et elle avait maintenant une photo supplémentaire à ajouter dans son album des Etats-Unis. Restant sans bouger quelques minutes à regarder les mouches, elle finit par se décider à rentrer. Après tout, la journée était presque finie et elle allait devoir penser à faire la tambouille. Retournant à son 4X4,Gabriel enclencha le contact, alluma le moteur et quitta le centre ville.


ZI ENDEUH



Edit d'Alex : les filles, jvous verrouile le sujet vu qu'il est fini. Si jamais y a un probleme, vous savez où me MP ^^
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