Une journée comme les autres [PV Jack]

Gregory comme tous les jours doit faire son travail de médecin et aujourd’hui, même s’il n’en a pas envie, il doit se lever. Depuis que tous ces groupes sont arrivés, militaires, scientifiques et autres, ça prend la tête à Greg. Il ne comprend pas pourquoi ses hommes et femmes sont là, il ne comprend pas non plus d’ailleurs, pourquoi ils veulent tous savoir s’ils étaient dans les abris ou pas. Le médecin en avait marre qu’on leur cache la vérité à tous et après tout, pourquoi est-ce qu’ils ne devaient pas le savoir. Greg n’est pas un homme à se laisser faire et encore moins à ne pas connaître les réponses aux questions qu’il se pose, sûrement une déformation professionnel. Alors, ce matin, il se leva comme tous les jours et alla prendre une longue douche chaude, pour lui mettre les idées en place et pouvoir être mieux réveillé. Puis, il partit s’habiller, comme d’habitude, jeans bleu marine, T-shirt blanc et une chemise, pour faire plaisir à son chef. Puis, il alla dans la cuisine et se servit un café et des croissants. Une fois prit le petit déjeuner, il alla mettre ses baskets, c’est Nike pour être précis et une fois fait, il laissa un mot à sa fille, pour lui dire qu’il était parti au travail et qu’elle pouvait l’appeler si elle avait besoin.

Il prit donc sa voiture, direction l’hôpital. Sur le chemin, il se dit qu’il devrait encore faire face à des militaires qui viendraient lui mettre des bâtons dans les roues. Il y avait souvent droit, de les voirent débarquer et savoir si des personnes avaient des symptômes étranges, bien sûr tout le monde coopérait, sauf Greg. Oui, lui préférait voir d’abord ces cas étranges et pouvoir voir s’il pouvait les soigner par lui-même, ou en tout cas, essayer de comprendre pourquoi ses gens voulaient autant en voir malades avec des symptômes étranges. D’ailleurs, il se souvient qu’un jour, il avait croisé plusieurs militaires dans les couloirs et l’un d’eux parlaient du fait qu’il pourrait s’agir de symptômes, tels que de fortes fièvres, de démangeaisons dans les membres et peut-être qu’ils auraient des pouvoirs extraordinaires. Mais ils s’étaient tous tournés vers Greg et lui avait rit au nez. Il n’avait pas apprécié et leur avait expliqué que s’il devait avoir un pouvoir s’est de retrouver une vie normale et qu’il se ferait une joie de les foutrent dehors avec ce pouvoir et ce ne serait pas beau à voir. Les hommes avaient voulut se battre contre lui et il se serait fait un plaisir de leur en coller une, mais leur chef d’unité et également le chef de l’hôpital étaient arrivés à ce moment là.

Puis, revenant à la réalité, il se gara sur le parking et sortit de sa voiture. Il arriva devant l’entrée et y vit à travers la vitre quelques personnes. Tout ce qu’il espérait c’est qu’il n’aurait pas à les soigner, alors, il entra et essaya de passer inaperçu. Il put arriver aux ascenseurs et attendit que l’un d’eux veuillent bien s’ouvrir devant lui pour se faire monter à son bureau.

Mary tendit à son fils une feuille, visiblement signée par un grand nombre de types importants, une sorte de compte-rendu sur l'autopsie d'un cadavre qu'avait reçu la police. Il s'était fait tuer, mais d'une méthode très étrange.

"Et je peux savoir ce que j'ai à voir là-dedans ?"

Jack attendait. Sa mère lui avait demandé de venir tout de suite pour quelque chose de très important. N'ayant pas cours de la journée, il avait foncé sans la moindre hésitation. A peine arrivé, il avait trouvé Mary Cooper très énervée, encore vêtue d'une blouse blanche, avec une valise prête à ses côtés. Elle avait eu droit à un grand nombre d'autopsies, ces temps derniers, et vu qu'elle était le seul légiste de la ville, elle allait devoir s'occuper de tout ce beau monde. Mais Jack ne comprenait pas le moins du monde pourquoi elle lui donnait ça, pas plus que sa jeune soeur, qui venait de se réveiller, et pénétra dans la cuisine en pyjama.
Reconnaissant son frère, elle lui sauta au cou et le serra contre lui. Ce ne fut qu'après quelques minutes d'embrassade que le jeune homme put respirer, et obtenir des réponses :

"Je n'aurais certainement pas le temps d'y aller moi-même, et il faudra que je dorme au commissariat. Donc, je laisse la maison à Julia. Et toi, j'ai besoin que tu passes à l'hôpital, et que tu donne ce compte-rendu d'autopsie au docteur Thompson. C'est un grand spécialiste des cas bizarres, et là, je patauge sérieusement. J'aurais besoin de son avis. Je compte sur toi pour lui apporter."

"Compris."

Elle saisit soudainement son fils par le col et le rapprocha d'elle.

"Pas de conneries en chemin, pigé ?"

Le jeune homme eut un regard inquiet, et hocha vivement la tête :

"Oui, m'man..."

Satisfaite, la légiste le lâcha, s'empara de sa valise, embrassa ses deux enfants, et quitta la maison aussi vite qu'un courant d'air. Jack lança un regard suspect à sa jeune soeur :

"Elle te laisse la maison ? Comment ça se fait ?"

"Je suis la plus sérieuse de nous deux, frangin..."

"Mais bien sûr, et moi, je suis Santa Claus !"

Après quelques phrases concernant la pluie et le beau temps, Jack se rendit à l'hôpital. Durant le chemin, il réflechissait à ce que sa mère lui avait dit pour identifier le médecin : Il ne porte jamais de blouse, boîte à mort à cause d'une vieille blessure, et possède un comportement particulièrement inhabituel chez un médecin. Après tout, cela pouvait arriver.

Mais alors qu'il arrivait devant le bâtiment, Cooper se mit à feuilleter le dossier. Il n'était marqué nulle part que ce rapport était confidentiel, et sa mère ne lui avait pas interdit de l'ouvrir, sans quoi des attaches auraient été présentes.

Il ne comprit pas tout à ce qu'il lut. Normal, il n'était pas médecin, et certains os, organes, ou fluides lui étaient totalement inconnus. Son domaine à lui, c'était la génétique, pas la médecine !

Mais, aidé par son addiction aux séries policières, ainsi qu'aux explications de sa légiste de mère, il comprit que l'homme en question avait subi une soudaine nécrose des organes, qui étaient devenus totalement inactifs en quelques heures. Les militaires avaient tenté de l'embarquer, mais sortir un corps, peut-être contaminé, de la zone de quarantaine, était hors de question. C'est pourquoi la mère de Jack avait été mobilisé, et devait enquêter sur toutes les morts bizarres.

Pendant un instant, l'estomac du jeune Cooper se noua : Etait-ce ce qui l'attendait ? Lui et les cinq autres membres de leur bande, allaient-ils mourrir ainsi ?

Mais le jeune secoua la tête, histoire de se rassurer : Après tout, ce type était mort juste après l'ouverture des Abris, quelques jours plus tôt, alors que Jack et ses amis étaient toujours en vie et en parfaite santé !
Pénétrant dans l'hôpital, il vit un homme, d'une cinquantaine d'années, se déplacer en boîtant vers un ascenceur, qu'il appella à l'aide du bouton reservé à cet effet. Le jeune homme courut le rejoindre, et l'interpella gentiment :

"Excusez-moi. Vous ne seriez pas le docteur Thompson, par hasard ? Ma mère m'a envoyé vous trouver..."

Jack ne savait pas ce qui l'intriguait le plus, qu'un médecin boîte à ce point et qu'il ne porte pas de blouse, ou tout simplement parce qu'il avait un regard aussi froid, presque glacial ?

Gregory savait que sa journée pourrait apporter des surprises et il déteste ça en général. La dernière surprise qui avait vu, c’était un militaire qui essayait de s’attaquer à sa fille et ce dernier n’avait plus trop envie de voir Greg. Alors, une fois à l’hôpital, il chercha à échapper aux autres médecins qui allaient sûrement lui en vouloir pour les derniers jours passés. En effet, l’hôpital à un effectif réduit en médecins et tous et toutes doivent aider dès qu’ils ou elles le peuvent pour que tout le monde puissent avoir des soins adaptés à leurs blessures. Seulement, une chose que le médecin détestait dans son métier, c’est le fait de devoir faire des consultations avec des gens sans intérêt qui lui font perdre son temps. En effet, il ne supporte pas de devoir faire des analyses et des interrogatoires pour savoir ce qu’une personne peut avoir. Il préférait largement les maladies les plus complexes et pouvoir prouver qu’il a toujours raison et qu’il a ce qu’on appelle une culture médicale géniale. D’ailleurs, parfois il se dit qu’il est génial et ce n’est pas faux. Donc, ces collèges lui en voulaient de ne pas faire son travail comme il devrait le faire en temps normal et il savait qu’ils essayeraient de le trouver et de lui en parler.

La dernière fois qu’ils les avaient aidés, Gregory avait dut partir au tribunal, pour expliquer son comportement face à un patient. Ce dernier était venu pour des problèmes cardiaques et Greg lui avait prescrit des pilules. Pour être plus précis des petites pilules bleues, vous savez ses choses que certains hommes prennent pour être plus performants au lit. Bien sur, le patient n’avait pas comprit qu’il s’agissait de cela et Greg ayant vu qu’il ne pourrait rien lui arriver avec ses pilules, même s’il était cardiaque, il pouvait lui en prescrire un peu. Seul problème, le pharmacien, comme dit Gregory, c’est gens là ne sont pas de vrais médecins, ils ne connaissent rien, ils ne font que donner des médicaments prescrit eux par des vrais médecins diplômés. Au tribunal, le médecin avait donc fait un tour, parce que le patient avait porté plainte contre lui, soi disant qu’il l’aurait drogué avec ses médicaments, pour le faire mourir. Mais ce que le patient ne savait pas c’est que le médecin se fichait totalement ce qui pouvait lui arriver après ça. En effet, il lui avait prescrit un médicament qui l’aiderait non seulement cardiquement parlant, mais aussi sexuellement parlant. En effet, vu l’âge de l’homme, ça ne pouvait pas lui faire de mal, surtout s’il sortait toujours avec une femme.

Donc, pour ne pas se retrouver en prison, il avait expliqué pourquoi il en avait prescrit et surtout pourquoi ça ne le ferait pas mourir. Ca ne pouvait lui faire que du bien et en plus de ça, il serrait en forme tous les jours. Sortant de ses pensées, le médecin entendit une voix qui l’interpellait, il espérait en tout cas, que ce ne serait pas un de ses collèges. Il se tourna avec un regard glacial et fixa le garçon en l’écoutant parler.

Ca se pourrait que ce soit moi, amis je ne parle pas au gamin de votre âge. Si c’est pour vendre des bonbons ou des tickets de tombola, le docteur Thompson, ce n’est pas moi.

Puis, il entendit le fait que ce soit sa mère qui le lui ait donné le dossier. Il lui arracha le dossier des mains et le regarda un moment. Puis, il fronça les sourcils et le lut encore plus attentivement. Il releva alors la tête vers le garçon, puis regarda à nouveau le dossier et sur le garçon.

Où est votre mère, je dois lui parler tout de suite ? Mais pourquoi c’est un gamin qui me l’amène d’ailleurs ?

C'est le premier connard sans blouse que tu trouveras. Et en plus il boîte. Voilà ce que Mary Cooper avait dit à son fils, et celui-ci commençait à comprendre pourquoi sa mère avait si peu de respect pour ce médecin, surtout lorsqu'il lui arracha le dossier des mains en lui affirmant qu'il n'aimait pas parler aux "gamins", et que ce que Jack avait à lui dire ne l'interresserait certainement pas. Le jeune homme se mit à penser que s'il le médecin le considérait comme un gamin, alors il ne devait pas adresser la parole à beaucoup de gens.

Mais en jetant un regard attentif au dossier, Thompson fronça les sourcils et releva la tête vers Jack, en lui demandant ou était sa mère, et pourquoi elle l'envoyait, lui. Ce à quoi Cooper ne put s'empêcher de répondre sur un ton légèrement sarcastique :

"J'en déduis donc que vous êtes bien le docteur Thompson, à moins que vous ayez un sérieux problème de personnalité."

Il n'avait pas particulièrement apprecié le fait d'être traité de "gamin", lui qui était le plus âgé de sa bande. D'accord, ça lui confirmait qu'il y avait des personnes plus âgées que lui, mais le docteur semblait le voir comme un petit enfant trop idiot pour aider, et qui ne ferait que le gêner. Heureusement pour lui, Jack n'était pas du genre à s'énerver véritablement pour de petites vannes, sans quoi le praticien aurait boîté des deux jambes. Aussi, le jeune homme se calma avant de lui répondre :

"Ma mère s'appelle Mary Cooper. C'est le médecin légiste du commissariat, et apparemment, vous avez l'habitude de vous envoyer des patients. Et si elle m'a envoyé là, c'est parce qu'elle ne pouvait pas venir elle-même, et elle vous demande d'étudier le dossier, histoire de trouver une raison à la mort de ce type, qui, semble-t-il, est assez inhabituelle..."

Et toc ! Si Thompson avait eu d'autres questions à poser, Jack lui avait répondu avec plusieurs minutes d'avance, ce qui leur faisait gagner un temps considérable !

C'est alors que les portes de l'ascenceur, enfin arrivé à destination, s'ouvrirent, permettant au médecin d'y pénétrer. Pour prévenir à toute éventualité, car Thompson devait signer le dossier et renvoyer des explication, ou, du moins, un début de raisonnement, et Cooper ne le lâcherait pas tant qu'il n'aurait pas un semblant d'idée à rapporter à sa mère. Certes, on pouvait le voir comme un enfant capable de tous faire pour sa mère, mais c'était surtout qu'elle lui avait fait promettre de faire tout cela, et revenir sur sa parole n'était pas du tout dans la manière d'agir de Jack Cooper.

C'est donc pour cela qu'il s'introduisit en premier dans la cage d'ascenceur et lança au médecin :

"Alors ? Votre avis ?"

Visiblement, si sa mère n'avait pas énormément de respect pour le docteur, elle estimait ses connaissances et son génie médical, et l'avait prévenu qu'il serait très bien capable de trouver la solution à leur problème en quelques minutes. Apparemment, il était du genre à être si sûr de lui qu'il pouvait en venir à risquer la vie de ses patients sur un diagnostic que beaucoup discutaient. Mais il ne se trompait que très rarement. De plus, ce patient-là n'avait plus grand-chose à perdre, alors ils pouvaient bien se permettre quelques errances...

"Vous pensez que c'est dû à quoi, une nécrose accellerée des organes internes ?"

Gregory savait que le dossier devant ses yeux, avait des informations importantes. Il connaît bien la mère de ce garçon, Mary et il sait aussi que tout les deux ont beaucoup de choses en commun pour ce qui est de savoir la vérité sur la médecine. D’ailleurs, ils ont souvent travaillés ensemble, enfin c’est surtout quand Greg piquait ses cadavres de temps en temps. En effet, parfois il devait faire des tests sur des corps et tout ce qu’il trouvait, c’était des cadavres, eux au moins, il ne dirait rien, ils étaient déjà morts. Alors qu’il regardait toujours le dossier, il écouta les propos du garçon et le regarda en souriant.

Quel répartit jeune homme.

Thompson sourit à nouveau, le regarda un moment dans les yeux et vit une vivacité qu’il n’avait pas vue depuis très longtemps chez un jeune, surtout ici. Alors, il hocha la tête en souriant et regarda à nouveau le dossier. Un garçon avec une bonne trempe, pas mal, Greg le gardera en contact, puis, il continua de fixer le dossier, les résultats de sa mère et releva la tête en l’écoutant parler. Il ne dit rien, au moins tout était clair et Greg n’avait pas besoin de parler pour rien avec le garçon en face de lui. Puis, il regarda à nouveaux les différentes feuilles écrites par Mary Cooper et il fronça les sourcils. Les résultats étaient plus qu’étranges, des problèmes, beaucoup de problèmes et pourquoi est-ce que ses personnes avaient ce genre de choses dans leur corps. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, mais Greg était plus concentré sur le dossier qu’autre chose. Là, si un de ses collèges devaient arrivés, il s’en fichait pas mal, d’ailleurs, il l’enverrait balader, ou même mieux, il ne lui répondrait pas, ce qui fait que le collège partirait.

Puis, il vit des choses encore plus étranges, une des personnes, avait comme des problèmes génétiques et donc, il avait des cellules plus que changés. Gregory regarda encore plus les différents détails et remarqua plusieurs choses impossibles. Des gênes différents, cela n’est pas du tout possible, il y avait forcément un problème chez ce patient mort. C’est vrai, ça ne pouvait pas être le diagnostique de Mary Cooper, elle a toujours eu raison sur la mort de ses patients et franchement Greg doute qu’elle puisse se tromper à ce point, sur ce sujet là. Alors, il regarda le garçon qui lui parlait et qui était dans l’ascenseur. Il ne répondit pas et quand il entendit les propos du garçon, il fronça les sourcils et le fixa. Tout en entrant dans l’ascenseur et en appuyant sur le bouton pour aller à son bureau, il le regarda.

Etudiant en génétique ?

L’ascenseur commença à monter et Greg le regarda, puis, il regarda à nouveau le dossier et regarda à nouveau le garçon.

Au fait, c’est Jack, c’est ça, le fils de Mary et sa fille, Julia si je me souviens bien ?

Gregory est plutôt du genre à ne pas faire attention à ceux qui l’entourent, amis ceux qui peuvent lui servir par contre. La famille Cooper est des plus intéressante pour lui et surtout Mary, parce qu’elle est un bon médecin et elle aide parfois Greg. Surtout qu’elle connaît ses qualités et ses défauts et elle connaît sa valeur, et inversement.

Thompson le félicita de sa répartie. A moins que cela ne soit un sarcasme ? Jack était bel et bien incapable de le définir avec précision, aussi, il préféra ne pas répondre à cette phrase.

Mais en observant au fur et à mesure les diverses feuilles du dossier, le médecin finit par froncer les sourcils, comme si quelque chose n'allait pas, comme si... Peut-être était-ce tout simplement sa manière de faire quand il réflechissait, ou peut-être que c'était juste pour se donner un style. Qui sait ?

Lorsque Jack monta dans l'ascenceur, il fut suivi de près par le docteur, qui le rejoignit et appuya sur un bouton. La cage se ferma et commença à monter, de plus en plus haut. Pendant ce temps, Thompson semblait totalement indifférent aux questions du jeune Cooper. Il ne comprenait pas pourquoi. Reflechissait-il à tel point qu'il ne pouvait donner de solution immédiate ? Ou est-ce qu'il n'avait pas envie de répondre ? Néanmoins, Jack avait besoin d'une réponse, et il n'avait pas la moindre envie de passer la journée à l'hôpital. Il n'avait pas de cours aujourd'hui, alors il souhaitait en profiter !

Il allait reformuler sa question, mais Thompson fut le plus rapide, et lui demanda s'il était bien étudiant en génétique. Surpris, le jeune homme mit quelques secondes avant de répondre :

"Euh... Oui... Mais quel rapport avec..."

Il n'eut pas le temps d'achever sa question, car le docteur posa la sienne plus vite, et l'interroge pour savoir s'il était bien Jack, et que sa soeur se prénommait Julia. Pendant un instant, le jeune homme fut saisi par l'envie impressionante d'étrangler le praticien.

"Oui. Mais allez-vous me dire quel rapport cela a avec cette affaire ?"

C'est alors que l'ascenceur s'immobilisa, enfin, à un étage plutôt élevé. Pas grave, vu que Cooper n'avait pas trop le vertige, enfin, pas plus que tout le monde. Lorsque les portes métalliques s'ouvrirent, une violente odeur d'eau de javel, de maladie et de sang lui sauta aux narines. Mettant rarement les pieds dans un hôpital, contrairement au doc, il n'était pas vraiment, voire pas du tout, habitué à ce genre d'effluves.
Après quelques secondes d'adaptation, il sortit de l'ascenceur, et manqua de se faire écraser par un group de médecins transportant sur un brancard un malade à toute allure, tout en baragouinant des phrases genre "injectez-lui ceci" ou "cela est en dessous du taux normal". Bref, un vocabulaire totalement inconnu pour lui...

Reprenant ses esprits, il se retourna vers le docteur, et lui lança, un peu irrité :

"Vous allez me dire ce que vous en pensez, oui ou non ?"

Il n'avait pas l'intention de manquer de respect au médecin, mais celui-ci, ainsi que l'ambiance de l'hôpital, contribuaient à lui faire perdre patience, et cela devait aisément se voir...

"Si vous avez la réponse, dites-le-moi, et je vous laisse tranquille, promis !"

Gregory était absorbé par la dossier, les résultats que Mary Cooper avait trouvé le préoccupait. Non pas qu’il ne veuille pas répondre aux questions, du garçon, mais il voulait comprendre, ce qui se passait avec ce patient dont elle avait vu les différentes anomalies. Pourquoi est-ce qu’elle avait trouvé ça ? Mais surtout, pourquoi ce patient ou plutôt ce mort était comme ça aujourd’hui, avec ce genre de gênes ? Tout son système était déréglé et ça intriguait vraiment le médecin. Alors, après d’être monté dans l’ascenseur et avoir appuyé sur le bouton, pour aller vers son bureau, il entendit les propos du garçon. Ce dernier devait sûrement se demander comment le médecin savait qu’il était étudiant en génétique, c’était plutôt simple, il venait de faire une proposition intéressante sur ce qui pouvait avoir eu ce mort. Puis, Greg parla de la famille de Mary, avec son fils Jack à ses côtés et sa fille Julia. Il voulait juste savoir s’il s’en souvenait. Il avait pendant un temps, passer pas mal d’heures à travailler avec la femme et il se souvenait de détails, que pour Mary, Greg devait avoir oublié.

Le diagnosticien, ne répondit pas aux propos du garçon et préféra sortir de l’ascenseur. Il avait entendu les pas et le garçon était partit avant qu’il n’est put lui dire de ne pas avancer. Le garçon, plutôt rapide, eu une mine plutôt étrange, normal, les odeurs ne devaient pas être habituelles pour lui. Gregory avança alors et en l’écoutant parler, lui fit signe de le suivre, pour avoir une réponse à sa question. Si ce Jack était aussi curieux de savoir tout ce qui trottait dans la tête du médecin, ce dernier se ferait un plaisir d’en parler avec lui. Une fois dans le bureau, Greg y déposa le dossier et alla vers un tableau blanc qu’il a pour écrire tout ce qu’il désire dessus. Il effaça les dernières choses écrites et prit le stylo noir et commença à écrire. Des théories aussi bizarres les unes que les autres, du vocabulaire médicales et une question à la fin, par quel procédé ? Il continua à écrire et regarda le garçon qui était finalement derrière lui, il lui fit signe de faire comme chez lui, le temps qu’il trouve quelque chose à répondre à sa mère sur ce dossier. Puis, il décidé de prendre la parole et de répondre à toutes les questions du garçon mais toujours en écrivant.

Pour ce qui est de savoir votre nom, ainsi que celui de ta sœur, tu pourras ainsi dire à ta mère que je ne suis pas aussi con qu’elle le pense. Pour ce qui est du fait que je sache que vous êtes étudiant en génétique, c’est parce que vous parlez comme tel, avec une théorie qui n’a rien avoir avec ça mais avec une théorie. Pour cette fameuse théorie, je ne crois pas que ce soit ça, c’est bien plus difficile.

Puis, il arrêta d’écrire et prit le dossier en main, rien sur ce qu’il voulait savoir. Il regarda alors le garçon.

Votre mère vous a dit si ce patient, enfin ce mort était à l’extérieur lors de l’alerte du 13 octobre 2013 ?

Gregory savait que cela pouvait avoir un lien avec cette chose que les militaires et les scientifiques cachaient aux gens de la ville et si ça pouvait le mettre sur la piste, il en profiterait un maximum et aurait peut-être un début de piste, sur ce qui se passe.

Pas moyen, ce foutu médecin refusait de lui répondre, et quitta l'ascenceur pour se rendre à un autre endroit. Jack devant rapporter une réponse, il était contraint de le suivre, mais il voyait pourquoi sa mère l'avait envoyé au lieu de venir elle-même : Parce qu'elle connaissait le comportement illogique, irrespectueux, et très agaçant du diagnosticien, et qu'elle préférait que ce soit son fils qui y ait affaire. Elle n'avait peut-être pas très bien fait, car le jeune garçon s'énervait, et l'envie d'assommer le toubib ne cessait de faire des allers-retours dans sa tête.
En fin de compte, Thompson pénétra dans un grand bureau blanc, meublé avec goût. Même si Jack n'avait aucun goût en matière de décoration, mais il put immédiatement repérer les endroits-clé : La table ou Thompson déposa le dossier, le tableau blanc vers lequel il se dirigea pour commencer à écrire tout un tas de truc dans un jargon médical incompréhensible, du moins pour Cooper, ainsi que le meuble sur lequel était posée une cafetière visiblement flambant neuve.
Lorsqu'il daigna enfin regarder le jeune homme, il lui fit signe de s'asseoir, sans pour autant s'arrêter d'écrire, et finit par écrire très précisément, et ce devait-être la seule phrase que Jack parvint à comprendre : "Par quel procédé ?"

Il procédait toujours de cette manière ?

C'est là que Thompson expliqua comment il était au courant de son nom et de celui de sa soeur, ainsi que de ses études en génétique, mais le jeune homme ne s'en était pas formalisé. Après tout, s'il avait travaillé avec sa mère, il pouvait très bien avoir glané ces infos lors d'une conversation, mais Cooper s'en contre-fichait : le plus important, pour lui, c'était d'obtenir une réponse et de sortir de l'hôpital, sans quoi il allait rapidement perdre son calme :

"Je ne pense pas que ma mère vous voit comme un con. Mais comme un connard vaniteux et un enfoiré, c'est plus probable. Maintenant, que vous sachiez qui je suis, ça m'est égal, doc. Alors occupez-vous de ce cas et..."

Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase que déja le praticien venait de lui poser une question, enfin, sur le cadavre. Jack soupira, soulagé que le médecin s'occupe désormais de son travail, et non de la vie de celui qui l'interrogeait, et demanda si cet homme, avant sa mort, avait été à l'extérieur. Pendant un instant, il faillit se trahir en répondant. Après tout, lui aussi s'était retrouvé à l'extérieur, et il se portait très bien, mais heureusement, il se souvint de ce qu'avait dit sa mère :

"Non, il était dans l'Abri Commun, plusieurs personnes ont témoigné qu'il y était pendant tout le mois, mais ça doit être écrit sur le dossier, non ?"

Mieux valait pour Thompson qu'il trouve des idées, car le jeune homme était assez agacé et prêt à lui coller quelques paires de baffes s'il ne se décidait pas à dire ce qu'il avait dans la tête... Par contre...

"Mais je crois que je l'ai vu se disputer avec quelqu'un qui disait avoir été dans un Abri Isolé."

"Qui disait", car Jack n'en était pas sûr à cent pour cent, et se demandait si cela n'avait pas un rapport avec ce dont parlait le médecin...

Gregory était partit dans ses hypothèses aussi folles soient elles. Il ne pouvait pas répondre en même temps au garçon, il voulait à tout prit trouver l’anomalie, ou plutôt les anomalies. Il avait toute confiance en ce document que Jack lui avait amené et au fait que ce soit sa mère qui est fait ses tests, mais les résultats étaient inexacts. Ce n’était pas médicalement parlant possible. Il savait que tout ceci avait une explication logique, comme tout cas médical, mais comment savoir quel était la bonne réponse. Ca pouvait venir de différentes choses, environnementales, humaines, ou animal. Bien sûr, il y avait d’autres choix, mais pour l’instant, il n’en savait pas plus que ce dossier. Ce patient avait des symptômes incohérents les uns envers les autres. Jusqu’à présent, il n’avait pas vu un seul cas similaire, enfin si, mais ce n’était pas possible qu’il puisse s’agir de cela. Le seul cas connu de sa part, était une personne qu’il avait vue chez le camp des scientifiques. Il avait réussit à passer quelques endroits et au moment où il avait vu un visage connu, un homme qui habite la ville de puis des années, il voulut l’interroger, mais il l’avait vu convulser et faire des choses franchement pas possible humainement parlant. Mais il n’avait pas put en voir plus, les militaires avaient débarquer, emportant l’homme et faisait sortir Gregory de là.

Alors, une fois dans son bureau, il avait commencé à écrire ce qui lui passait par la tête. En ayant vu le dossier, il avait put voir les symptômes et les traitements qu’il avait reçu. Seulement tout aurait dut fonctionner, vu que son médecin lui avait donné exactement ce qu’il fallait, avec les bonnes doses. Greg ne comprenait pas pourquoi dans ce cas il était mort. Alors, tout en écrivant, il parla avec Jack et en l’écoutant parler, il eu un sourire amusé. C’est vrai que sa mère et lui ont toujours eu des altercations, mais bon qui n’en a pas avec Greg. C’est vrai que en temps normal, il n’était pas du genre à aimer à se qu’on le contredise, surtout venant d’une femme. Non pas qu’il n’aime pas ça, au contraire, il trouve ça constructif, mais il n’avait pas connu une seule femme qui lui ait tenue tête, à part son ex Lisa mais c’était une situation bien différente. C’est aussi pour ça qu’il appréciait la mère de Jack, elle avait ses opinions et les assumaient jusqu’au bout, même si à la fin tout ce qu’elle avait dit était faux. Au moins, elle ne démordait pas et il aimait ça.

Alors qu’il se demandait comment cela était possible, une idée lui traversa l’esprit. Si cet homme était à l’extérieur au moment où il y avait eu tout se vacarme, peut-être qu’il était infecté par ce qui avait touché l’habitant qu’il avait vu dans le camp des scientifiques. Mais le garçon lui répondit que non il était dans l’abri commun, chose que Greg vérifia dans le dossier et en effet, il y était. Mais le médecin sait aussi que tout le monde ment et lui le premier. Tous les jours il ment et d’ailleurs, comme il avait été dehors à ce moment là, il avait dut trouver une excuse. Alors, il ferma le dossier et se tourna vers le tableau, regardant encore et encore ce qu’il avait écrit. Puis, en entendant les propos du garçon il se tourna vers lui et sourit.

D’accord, alors dites-moi qui a dit ça, il faut que je vois cette personne.

Gregory posa le stylo noir et en prit un et regarda le garçon pour qu’il lui écrive le nom de la personne qu’il avait entendu dire ça. Il devait à tout prit savoir s’il était à l’extérieur ou non, dans ce cas, les données seraient changés.

Le médecin écrivait ses théories de maladies, toutes ayant des noms plus étranges les unes que les autres, tel que Lupus, ou néoplasie maligne, mais Cooper restait incapable de compendre un traître mot de ce que tout cela pouvait bien signifier. Bien au contraîre, le jeune homme se demandait même si de tels termes existaient réellement, ou si Thompson ne faisait qu'écrire des mots sans queue ni tête pour le persuader qu'il avait raison. Néanmoins, ce cas très étrange semblait intriguer le diagnosticien, vraisemblablement décidé à trouver le fin mot de cette histoire, comme si cela l'intéressait plus de découvrir l'origine d'une maladie plutôt que toute autre chose. Mais en même temps, la mère de Jack l'avait prévenu que Gregory Thompson était du genre très arrogant, et même s'il pouvait agir de manière pas très conventionnel, et dans le but de sauver ses patients, il le faisait avant tout et en toute circonstance pour lui, pour s'attirer la gloire, pour montrer à tout le monde qu'il était le meilleur médecin de tous les temps. Déja que Cooper n'était pas vraiment du genre à apprécier ceux qui se trouvaient supérieurs aux autres, en plus le comportement imprévisible du médecin lui donnait sacrément envie de le balancer par la fenêtre, sans avoir ouvert celle-ci au préalable, par ailleurs...

Cependant, le praticien ne semblait pas plus disposé à énoncer ses théories à Jack, et semblait vouloir garder toutes ses idées pour lui. Agacé, le jeune homme répondit néanmoins à ses questions, et lorsque Thompson lui demanda d'inscrire le nom de celui qui avait dit avoir vu cette personne dans l'Abri Commun, le jeune homme croisa les bras, et se contenta de répondre :

"Mary Cooper, ainsi que la famille Grendall et Jessy Upton. Mais si vous voulez savoir précisément qui s'est disputé avec ce type, alors désolé, mais je ne le connais pas. A vrai dire, je ne l'ai même jamais vu auparavant..."

Il regarda le médecin, avant de hausser un sourcil, et de tapoter du pied sur le sol, impatient, puis décroisa les bras, et laissa ses bras retomber le long de son corps pour que ses mains aillent se réfugier dans ses poches. Il fixait le diagnosticien d'un air impatient, fermement décidé à lui faire dire le fond de sa pensée.

L'odeur de l'hôpital, associé à un bâtiment entièrement aseptisé, des malades dans tous les coins, et un médecin cynique en face de lui ne donnait pas particulièrement envie de rester au jeune Cooper, et plus le temps passait, plus il commençait à se demander s'il n'allait pas devoir torturer Thompson pour qu'il se décide à parler. A présent, il commençait à se demander si sa mère avait véritablement trop de boulot au commissariat, ou si c'était juste pour ne pas risquer de perdre face à un toubib qui méritait de se faire baffer à n'en plus finir ? Le jeune homme était véritablement en droit de poser la question.

"Bon, est-ce que vous allez vous décidez à me dire de quoi vous pensez qu'il souffrait, ou est-ce que je dois vous frapper pour obtenir une réponse ?"

Néanmoins, il se doutait de ce que pourrait lui répondre le diagnosticien, alors il le précéda d'une phrase :

"Et ne venez pas me dire que vous ne savez pas. Ma mère sait que vous êtes un génie médical, même si elle vous déteste. Alors soit vous avez trouvé et vous me le dites, soit on se trouve devant une maladie inconnue, et là, je me contenterai de transmettre l'info... Merci d'avance !"

C'était bon, il en avait ras la fiole de ce médecin, et mieux valait pour lui qu'il se décide à parler. Jack avait déja eu affaire, quand il était au lycée, à un type exactement comme lui. C'était un véritable génie dans quasiment toutes les matières, mais il se considérait comme supérieur à tout le monde, et était désagréable avec tout le monde. Lorsqu'il s'en était pris à un de ses amis, en l'insultant et en le rabaissant, Jack était intervenu et lui avait filé une telle raclée que, même s'il n'était pas plus aimable et moins arrogant, avait pourtant cessé de balancer des insultes à tout le monde, du moins aux amis de Cooper.

Mais aujourd'hui, c'était différent. S'en prendre à un médecin de ce calibre pouvait aisément lui causer du tort à un certain niveau...

Gregory pensait qu’il allait encore passer une journée rasoir sans grand intérêt, voir sans aucun intérêt. D’ailleurs, quand il avait vu le jeune homme, il avait été plutôt content de pouvoir l’embêter et il pensait pouvoir sortir les pires âneries digne d’un gosse de trois ans, mais non, il lui avait apporté un dossier. Ces papiers étaient plus qu’intéressants et Gregory ne pouvait plus s’en défaire. C’est vrai, Mary Cooper lui faisait apporter un cas des plus intriguant et surtout qui peut par-dessus tout être une réponse aux questions que tout le monde se pose sur pourquoi la ville est mise en quarantaine. Alors, une fois que le garçon monta dans l’ascenseur, pour aller au bureau du médecin, se dernier le suivit et partit vers le tableau blanc. Une fois devant, à écrire tout et n’importe quoi, tout ce qui lui passait par la tête, il se demande une chose, est-ce que cet homme avait été dehors le 13 octobre ? C’était une chose peu probable, parce que même si les sirènes avaient retentit assez tard, il avait put rejoindre un abri et pourtant, c’était une explication si tentante. Alors, il regarda à nouveau son tableau et barra quelques réponses, qui ne pouvait pas donner tous les symptômes et avec lesquels les médicaments auraient dut faire disparaître.

Pourtant, Gregory voulait savoir si l’homme était à l’extérieur et il le demanda à Jack. Tout en lui tendant un papier et un crayon, il le vit faire une chose qui le surprit. Il croisa les bras et resta fixer le médecin. Ce dernier fronça les sourcils, ne comprenant pas le comportement du garçon. Ce n’était pourtant pas difficile d’écrire un nom et une adresse sur un bout de papier. Alors, il vit que le garçon allait prendre la parole et il écouta ses propos attentivement. Ce dernier ne disait rien de plus et avait l’air agacé par le médecin. Ce dernier sourit et prit le papier et le stylo et nota tout ce qu’il venait de lui dire. Il plia le papier, qu’il mit dans sa poche de veste et se tourna légèrement vers le tableau. Mais, il n’eu pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit d’autre, le garçon parlait à nouveau. Tournant alors la tête vers lui, il l’écouta. Puis, Greg ouvrit la bouche pour répondre, mais Jack le prit de vitesse et reprit la parole. Il le laissa finir et le laissa rester dans cette posture. Ce qui fit d’ailleurs sourire Gregory, car il avait l’impression de se voir quelques années auparavant, ce qu’il ne valait mieux pas qu’il dise à Jack.

Je vais quand même répondre à votre question, ont ne frappe pas les infirmes, c’est un manque total de politesse. Sinon, pour la maladie, j’ai une idée, mais elle n’est pas fondée et il faut que je voie les personnes dont vous m’avez parlé et que je fasse des tests. Je vois que vous êtes impatient, mais si vous voulez partir tout de suite, allez-y, dites juste à votre mère que si cet homme était à l’extérieur le 13 octobre, alors je sais pourquoi tout ses gens ont finit par débarquer ici. Vous savez les gens en uniformes appelé militaires et ceux avec des blouses les scientifiques.

Le médecin le regarda un instant et se tourna à nouveau vers le tableau. Comment pouvait-il dire ça à un gamin qui pouvait risquer sa vie en venant lui donner ce dossier. Mais même s’il partait tout de suite, Greg devrait le revoir plus tard pour lui expliquer ses résultats et surtout pour leur dire si ses idées étaient finalement fondés ou pas. En tout cas, pour le moment, il devait aller voir ses personnes et faire quelques tests pour mieux savoir s’il pouvait creuser plus loin.

[Désolé pour l'attente et jolie avatar]

Hrp: Désolé aussi pour le retard... J'étais parti pour une dizaine de jours, et je pensais avoir prévenu tout le monde... Je m'excuse à genoux...:hrP

Le diagnosticien parut surpris de la manière dont Jack se mit à réagir en répondant à ses questions, et il nota très attentivement le moindre nom, et chaque adresse associée, sur le papier qu'il avait tendu au jeune barman quelques instants plus tôt. C'est alors que Thompson se mit à répondre à la question que Cooper. Enfin, il se contenta en premier lieu que s'en prendre à un infirme était d'une impolitesse inconcevable, ce qui surprit l'étudiant en génétique, qui se serait plutôt attendu à un remontage de bretelles en règles par le médecin, mais le sermon qu'il s'était préparé à recevoir ne vint jamais. Le jeune homme sourit légèrement lorsque Thompson avoua avoir une idée, mais il s'affaissa rapidement en apprenant que celle-ci n'était pas fondée et qu'il avait besoin de davantage d'éléments et de tests afin de pouvoir affirmer avec précision que telle ou telle maladie était responsable d'une si rapide nécrose des organes de cet homme. Pour cela, savoir si celui avec qui il s'était disputé était resté à l'extérieur devait être la première chose à savoir.

Jack hésita. Le praticien était la première personne, en dehors du groupe des Six, à émettre l'idée que la bombe avait permis à ce type de commettre un acte impossible. Le barman aurait eu du mal à l'avouer, mais malheureusement, la manière dont l'ampoule s'était éclairée entre ses doigts, loin de toute source d'électricité, alors qu'il dînait chez Savannah, lui avait fait perdre une nuit de sommeil à cause de toutes les interrogations qu'il s'était posé. Si sa mère ne lui avait pas demandé d'aller apporter ce dossier à Thompson, il aurait passé sa matinée à analyser son sang au microscope, histoire de détecter ce qui avait été changé chez lui... Mais peu importait, il s'en occuperait dès ce soir.
Néanmoins, le fait que Thompson en parle ainsi. Cela signifiait-il qu'il savait qu'être exposé pouvait engendrer des phénomènes totalement impossibles ?

"Vous connaissez quelqu'un qui a été dehors pendant l'explosion ?"

C'était une solution possible. Mais Cooper s'attendait à une réponse négative. A moins que cette personne ne soit quelqu'un que Thompson détestait, il ne la vendrait pas au premier venu, même si c'était le fils d'une collègue...

Thompson expliqua alors que Jack était libre de s'en aller s'il le souhaitait, mais que si la personne qui s'était disputé avec le macchabée était réellement resté dehors durant l'irradiation chimique, alors cela expliquerait pourquoi les militaires et les scientifiques auraient envahis la ville. Craignant comprendre ou le médecin voulait en venir, le jeune homme prit les devants en jouant la carte du sarcasme :

"Et qu'est ce que vous croyez, doc ? Que rester dehors pendant l'explosion lui aurait donné le pouvoir de faire fondre les organes des autres ? Vous avez un peu trop regardé X-Files, il me semble..."

Tant qu'il se moquait du docteur, il espérait que celui-ci ne porterait pas son attention sur le barman. Il n'avait pas la moindre envie de se faire interroger par un médecin, même si celui-ci était de New Way...

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