New Way aux Jeux Olympiques [abandon / verrouillé]

Après une nuit et un after tout aussi arrosé, le jeune Cameron eu énormément de mal à émerger de son sommeil lorsque le réveil sonna dans sa chambre. En guise de réponse à son assaillant sonique, il lui flanqua un coup pour qu'il aille briser les oreilles du parquet. Mettant son traversin entre ses bras et se lovant dans sa position habituelle du fœtus, le garçon ne voulait pas sortir de son lit. Comme si son corps ne supporterait pas le moins du monde de se retrouver en position verticale. Lorsque Mr réveil cru bon de refaire parler de lui, Cameron ne put tolérer de rester allonger à entendre ce bruit abrutissant qui se répétait dans ses oreilles. Jetant d'abord un puis deux coussins, il rata sa cible, normal vu qu'il avait les yeux fermés et consentit donc dans l'énervement matinal à poser un puis deux pieds par terre. Étirant ses muscles encore flapis de ses soirées, il inspira un bon coup avant d'évacuer tout l'air qu'il avait en lui. Il se saisit du grand verre d'eau qu'il remplissait à chaque fois avant d'aller dormir puis il se leva pour de bon en direction de sa grande fenêtre. Faisant quelques étirements dans la lumière du jour, Cameron continuait toujours à être dans le coltard.

Après une douche revivifiante et une toilette du visage très minutieuse, le jeune homme descendit, vêtu simplement d'une serviette, les deux étages pour atterrir dans la cuisine où il se prépara un petit déjeuner. Tout était prêt il n'y avait qu'à se servir. Malgré tous ses défauts, Cameron était un jeune homme organisé qui savait être prévoyant pour sa petite personne. Une fois son estomac rassasié, il grimpa au premier étage et fila dans son dressing pour se vêtir. Mais que mettre aujourd'hui?

"J'y vais déjà habillé en sport? Euh… Non ça serait trop moche. Miroir mon beau miroir dis-moi que choisir…"

Quand je vous disais que c'était un gamin. Le garçon était plein de blagues dans le même genre, toujours prêts à croire en quelque chose de magique qui pourrait interagir avec lui. Il finit malgré tout par se décider pour un jean clair, un t-shirt noir avec un motif marron puis vint le moment de choisir la paire de chaussures. Vu le nombre impressionnant de souliers que possédait Mr Woods, c'était le moment le plus capital pour lui. Il apportait une attention particulière à ces accessoires vestimentaires. Réfléchissant à laquelle de ses dix paries de chaussures marron/beige pourrait aller avec ses habits, il finit par toutes les essayer et trouva enfin son bonheur dans une paire en cuir chinée marron clair marron foncé. Il saisit en grande hâte ses affaires de sport qu'il fourra en vrac dans un sac puis ferma d'un geste vif la fermeture éclair. Jetant sa besace sur son épaule, il descendit de l'étage en prenant soin cette fois-ci de prendre un manteau chaud pour la saison. De retour dans la cuisine, il prit une bouteille d'eau et une pomme qu'il mit dans son sac et prit enfin la direction de la sortie.

Marchant d'un pas vif, il lança son sac à l'arrière de sa New Beattle vert pomme décapotable et sauta à son tour dans sa caisse. Il démarra en trombe et souleva un nuage de poussière en sortant de sa propriété. Il fila comme une flèche, se moquant des limitations de vitesse vers le gymnase. Depuis que tout allait mal pour lui et que sa vie devenait un tel fardeau, il avait résolu de refaire du sport. Et il s'avère qu'il était assez doué pour des choses que jamais il n'aurait cru savoir faire. En fait c'est surtout que jamais il cru faire un sport qu'il aurait catalogué de sport féminin. Mais son coach, un ancien militaire à la retraite ne voyait pas de la même manière que Cameron.

Une fois devant le gymnase en question, il gara sa voiture à l'ombre et sortit de celle-ci aussi vite qu'il y était rentré. La fermant à distance avec sa clé, il fonça droit aux vestiaires au vu de son retard de plus en plus conséquent. Lorsqu'il eut finit de vêtir son short noir et son t-shirt blanc, il enfila sa paire de baskets blanche et entra enfin dans la salle du gymnase. Plein de tatami tapissaient le sol et beaucoup de jeunes étaient déjà au travail alors que Cameron tenta dans un moment de filouterie de faire croire qu'il était là depuis un bon moment déjà. Mais il ne trompa pas son coach qui arriva de suite sur lui en lui hurlant.

"Woods! Qu'est-ce que tu foutais! T'es resté coincé dans tes chiottes ou tu avais peur de te ridiculiser ici! Pour la peine tu me fais dix fois le tour du gymnase en faisant des fractionnés tous les 50 m et 5 séries de 30 pompes en revenant. Puis tu feras une démonstration à tout le monde de tes talents de danseuse. Allez dégage!"

Sur ces belles paroles, le jeune garçon s'exécuta. S'il y avait bien un personne que Cameron redoutait c'était bien le coach Harrison. Ancien sergent qui a fait le Vietnam, cet homme c'est un dur de chez dur. Pourtant malgré la sévérité dont il pouvait faire preuve, Cameron l'adorait car il était toujours, à l'image de ses amis, là pour lui. Viel ami de papa Woods, Cameron avait très jeune commençait à faire du sport collectif avec Harrison puis après le premier bombardement, il stoppa son activité sportive. Mais depuis un mois, suite à tous les évènements qu'il a vécu, il lui fallait un exutoire à sa peine. Certes cela ne résoudrait rien mais au moins il pouvait se défouler sur du vide plutôt que sur les autres. Car Cameron avait pris conscience qu'il devenait de plus en plus agressif envers les gens et il ne voulait pas devenir comme ça. Malheureusement pour lui, Harison ne put lui faire intégrer l'équipe de foot de New Way, au vu de ses trois années d'absence mais lui força la main pour faire un autre sport.

Transpirant et sur les rotules, Woods qui venait de finir les dix tours, commença ses séries de pompes sous le regard plissé du coach qui sifflait la mesure. Vint alors le moment de montrer à tout le monde de quoi il était capable.

"Allez Princesse tout le monde te regarde!!"

Suite à cet encouragement, Cameron débuta sa démonstration par un salto avant, suite à sa réception il se releva en s'agrippant aux barres parallèles et débuta sa démo sur cette engin puis au sifflet de son coach passa à un autre appareil. Il termina par le cheval d'arçons mais au vu de la difficulté de cet agrès et de la fatigue accumulée du garçon, il foira sa fin et tomba au sol. Dégouté d'avoir si lamentablement échoué, il se releva et tacla la bête noire du gymnaste.

Car oui, Cameron était devenu un gymnaste. Qui l'eut cru. Pas lui au début mais c'est à cause de l'obstination du coach Harrison qu'il finit par faire ce sport et contre toute attente il accrocha à cette pratique sportive.

Harrison s'avança vers lui et lui posa la main sur l'épaule, avant de dire quoi que se soit au garçon, il se tourna vers les autres sportifs et dit

"Vous attendez quoi pour vous y remettre! Que je vous porte?!"

Personne ne demanda son reste et retourna vaquer à son agrès. Une fois la foule dissipée, Harrison demanda à Cameron si tout allait bien ce que le garçon répondit par un hochement affirmatif de la tête puis commença à rechigner à cause du cheval d'arçons mais il fut coupé par son coach.

"Woods, je te connais comme si tu étais mon neveu et je vois très bien que ça ne tourne pas rond pour toi. Tu es de plus en plus agressif et tu sembles vouloir résoudre tes problèmes par la violence. Je constate que tu n'as pas envie de me parler mais va en parler à tes amis à moins que ça ne soit déjà fait. Mais il te fau t évacuer cette colère. Et si jamais tu refrappe un appareil je te le fait brosser jusqu'à ce que tes doigts me demandent pardon!" Dit-il en s'éloignant pour aller voir une fille qui venait de tomber de la poutre.

Cameron serra les dents et regarda un moment le sol puis se dirigea vers le banc où il avait jeté sa serviette. Essuyant au maximum sa transpiration, il n'arrivait pas à croire que sa colère se voyait à ce point.

La fin du cours se passa plutôt bien jusqu'à ce que Harrison siffle la fin de l'entraînement remerciant tout le monde pour la mollesse de leurs enchaînements et espérant avoir de vrais gymnastes la semaine prochaine. Sur ce Cameron retourna prendre sa serviette et se posa sur le banc, attendant que la majorité des gens ait quitté les lieux. Il ne voulait pas avoir à croiser des regards étrangers, suspicieux et surtout près à lâcher à tout va : "Il n'était pas dans l'abri j'en suis sur…". De ses yeux émeraude il fixait la gigantesque porte qui menait à l'abri communal et il regretta que lui et ses amis ne s'y trouvèrent pas durant l'explosion. Au moins ils auraient insoupçonnables alors qu'à présent c'est leur parole contre celle des autres...

Le ciel était d'un bleu azur impressionnant. Les nuages étaient d'un blanc laiteux. Et le soleil brillait de ces mille feux. Une belle journée dans le ciel. La terre était en bas, lui en haut. Il était dans le pays des nuages et volait avec les oiseaux qui souriaient. Il marchait sur les nuages en riant. C'était un rêve merveilleux où il volait sans problème. Un rêve merveilleux qui prit fin au son des coups de sa mère sur la porte et des paroles qu'elle lui lâcha.

— Mattou il est 7:30, tu ne vas pas travailler ce matin, mon chou?

Il n'écouta pas vraiment ce que ça dit. Il était plus concentré sur son lit en bas de lui. Les bras battant l'air, l'incompréhension se lisait sur son visage. Il ne voulait pas vraiment y croire. Il ne pouvait y croire. Il devait être dans un autre rêve. Ça se pouvait! Il ferma les yeux et quand il les rouvrit, il chuta sur son lit dans un vacarme apeurant pour une mère qui ne voyait rien. Son corps se cogna sur la commode qui fit tomber la lampe qui lui tomba directement sur la tête. Un choc plutôt douloureux qui ne se finit pas une brisure du lit qui tomba au sol. Les supports du lit venaient de lâcher pour de bon. Après autant de chutes libres, il en avait eu assez.

Sonné, il ne répondit pas aux cris de sa mère qui lui brisaient les tympans. Il se contenta de se relever lentement, en tassant ce qui l'encombrait. Il retira les couvertes qui s'acharnaient sur lui et laissa ces pas se diriger vers la porte. Il débloqua la poignée et à ce moment précis, sa mère qui essayait de défoncer la porte à coup d'épaule, lui rentra la porte en plein front le faisant chaviré sur le dos. Il fut sonné pour la prochaine heure! La journée s'annonçait bonne, c'était une certitude.

Enfin, malgré qu'il ne travaillait pas aujourd'hui puisqu'il avait pris la journée pour relaxer. Sa mère qui semblait être d'une humeur massacrante l'avait réveillé beaucoup trop tôt. Elle lui avait renversé une tasse de café sur ses jeans et avait failli le faire débouler les marches en allant chercher quelques choses dans le sous-sol. Voilà pourquoi il était dehors à cette heure et qu'il quittait sa demeure. Il avait l'impression que sa mère allait le tuer avant qu'il respire de l'air frais.

Il inspira à fond en sortant dehors sur le balcon et essaya de ne pas crier. Il essaya de ne pas sortir cette colère qui sommeillait en lui depuis ce matin, mais un coup de poing sur le mur vint le faire crier pareil. Le choc fut si brutal qu'il faillit en pleurer. Quelle douleur! Sa mère vint au pas de course, mais quand elle arriva pour ouvrir la porte, elle se referma avec son fils devant.

« C'est bon mam! Va faire ce que t'as à faire et laisse-moi. Je vais très bien. Dit-il en gardant ces mains sur la porte. »

— OK, si tu le dis, Mon Mattou!

« Mam! T'arrêtes de m'appeler comme ça! Dit-il sur un ton gêné en voyant des jeunes passants qui se mirent à rire en entendant ce surnom. »

— Pourquoi, matou? Dit-elle en riant.

Il partit au pas de course et quitta sa demeure vers une destination inconnue. Tout compte fait, ces pas le menèrent devant le gymnase communal. D'ailleurs, il avait quelques choses à faire à l'intérieur, ça tombait à pique. Il entra et alla à la réception pour demander des informations sur le yoga. Eh oui, le yoga. Ce sport pour femme qui lui permettrait peut-être d'apprendre à maîtriser son pouvoir. Enfin, si c'était un pouvoir. Il était peut-être possédé...Il leva les yeux pour y pensé et fut bien vite ramené à la réalité en entendant la femme répondre ces nombreuses questions.

— Et bien, d'après ce que je lis ici, répondit-elle en regardant son écran d'ordi, les cours de yoga sont tous les vendredis soir et samedi matin. Le coût serait de 100 $ par mois. Et pour ceux qui parraineraient un ami, une réduction de 15 % serait remise.

« Ah! Je vois et bien, je vous remercie. Dit-il poliment. Bonne fin de journée. »

Il commença à lire le dépliant tout en marchant dans la direction opposée de la sortie. Une grosse erreur de sa part puisqu'il fonça directement dans cette inconnue qui semblait avoir une fixation sur une porte qui lui rappelait de mauvais souvenirs. Au choc, il échappa sa feuille d'inscription et son prospectus au sol. Il s'empressa des ramassés et une fois finie, il se releva rapidement pour s'excuser à l'inconnu.

« Excuse-moi l'ami, j'étais en pleine lecture. »

Il fit un petit sourire gêné et en l'étudiant correctement, il se rappela un truc.

« La sortie ce n’est pas par là, hein? Lâcha-t-il avec une petite face perdue en pointant dans la direction des gyms. »

Hj:Pas aussi gros que le tien, mais j'espère que ça ira!

Bip Bip .... Alex se voyait près du grand Cayon à courser un volatile stupide qui ne cessait de faire toujours le même bruit... Bip BIp... Elle essayait de l'attraper, mais à chaque fois ce truc de malheur lui echappait des mains... Bip Bip... Elle avait bien son ami le coyote pour l'aider à sa tache, mais celui ci se faisait toujours avoir par l'oiseau... Bip Bip... Ouh, que ce bruit l'enervait, une furieuse envie de l'attraper par le coup et de faire un oeud avec, afin que plus aucun son ne soit produit par ses cordes vocales... Bip Bip... Argh, elle était à deux doigt de l'avoir... Bip Bip... Oui encore quelques mètre et elle l'avait, elle sentit même ses doigts l'attraper... Bip Bip... Elle accelera, elle l'avait, c'était bon, encore quelques centimetres... Bip Bip...

"T'ES MORT HAAAAAAAAAAAAAA"

Elle s'était levée dans un sursaut impressionnant et frappait de toutes ses forces sur son reveil matin, dont la sonnerie se traduisait par un "bip bip". Mais sur le coup, entre reve et réalité, elle ne comprenait pas trop ce qui se passait. C'est quand sa porte q'ouvrit dans un fracas qu'elle sursauté et realisa ce qu'il se passait. Son père -tient, il était là ?!- paniquer en train de demander ce qu'il se passait. Et Alex, super decontractée, passa une main derrière son crane en baillant.

"Rien papa t'inquiete pas. Tout va bien maintenant, j'ai tuer l'oiseau de malheur."

En voyant le regard de sa fille qui semblait impertubable, il secoua la tete depité et sortie de la chambre. Et Alex ne trouva rien de mieux a faire que de hurler un "Dit pas merci surtout !", ce sur quoi elle haussa les épaules. Elle était vraiment incomprise dans cette maison ou personne ne vivait à part elle et son père. Bien que se dernier venait habiter ici plus à quart temps qu'a temps complet. Enfin, elle s'était faite une raison. Cheveux ebourrifé, tête dans le paté, baillant toutes les trentes secondes en s'étirant, elle arriva tout de même à foutre les pieds dans ses chaussons. Enfin, heureusement qu'il n'y avait pas de pieds droit et de pied gauche, sinon elle aurait trouvé le moyen de se planter. Trainant des pieds -enfin, des pantoufles- dans un bruit qui pouvait en enervé plus d'un, elle sortie de sa chambre pour descendre dans la cuisine. Une odeur de petit dejeuné se fit sentir, et franchement elle eue l'impression qu'elle allait recracher son repas de la vieille. Super joyeuse et réveillé -ironique, bien evidemment- elle demanda à son pere ce que s'était que cette odeur. Et ce dernier plein de bonne volonté lui expliqua qu'il avait préparé le petit dejeuné. Elle se stoppa et haussa un sourcil perplexe.

"Qui que vous soyez, rendez moi mon père. Pour commencer il n'est jamais présent et en plus de ça, j'ose espérer que depuis le temps il sais que je suis incapable de manger quoique ce soit au petit dejeuné."

Allez savoir pourquoi elle s'était imaginé qu'il ferait quelque chose de bien, au moins une fois. Il amorça une excuse, mais elle balança la main pour l'en dissuader et remonta au premier étage. Une douche, rien de mieux pour enlever cette odeur de panecake desagréable dès le matin. Elle se promis une chose, pendant qu'elle était sous l'eau, plus jamais elle ne boirait comme elle à picolé hier. Il lui fallu plus de trente minutes pour sortir de la baignoire et trente minute de plus pour s'habiller. Pas compliquer, un jean, un haut sous une petit pull et sa petite veste sérrée en cuir noire, sans oublier ses basket. Tenue habituelle, qui n'avait rien d'exeptionnelle. La seule chose qui changea, aujourd'hui, fut les lunettes noires qu'elle attrapa pour se mettre sur le museau afin qu'on ne voit pas trop sa tete du lendemain de soirée.

Elle descendie une nouvelle fois les marches, manqua de se casser la tronche en en rattant une, ais se rattrapa à la foutue rambarde. Foutue rembarde était son qualificatif, car une fois, cette dernière avait cassée pendant qu'elle se rattrapait. La chute avait fait mal, ce jour là. Bref, elle alla vers la porte de sortie et l'ouvrit quand une main vint la refermé brusquement. Alex se frotta un oeil en passant un doigt sous ses lunettes, pour finalement se retourner et voir son père face à elle. L'air completement à l'ouest elle lui demanda ce qu'il voulait.

"J'peux savoir où tu étais hier soir ?" Elle laissa echapper un rire, du genre 'tu te fou de moi, ou quoi ?' il continua"Jpensais que comme j'étais là aujourd'hui, on pourrai peu etre faire des trucs ensembles, non ?"
"J'ai prevu d'aller voir cameron apèrs son entrainement papa desolé." Elle vit qu'il allait protester "Quand j'ai besoin de quelqu'un, lui et les autres sont là... Et toi, tu étais où ?"

Son père ne su quoi répondre, elle ouvrit la porte et sortie, le pas toujours trainant, marque de son taux d'alcool dans la sang. Pas bon de travailler dans un bar, trop d'alcool tue l'alcool. Enfin bref, elle du s'y reprendre à deux fois pour tourner dans la rue qui la menerait au gymnase. Deja qu'en temps normal elle n'avait pas le sens de l'orientation, mais dans cet état s'était encore pire. Bref, elle marcha de longue minutes, toujours un peu vaseuse derrières ses lunettes. ET puis c'est là qu'elle aperçu des gars en short. Et voilà Alex imittant quelqu'un qui appel un taxi : Sur la pointe des pieds, sautillant presque et une main lever vers le ciel.

"Hèps, toi là bas ?" Elle avait hurlé pour etre sur de bien se faire entendre.
"Pas le peine de crier jsuis pas sourd"

Alex secoua la tête, roh bin ça alors, elle l'aurait imaginé beaucoup plus loin. Non, en fait il était à un metre d'elle. Elle fit genre qu'elle n'avait rien fait qui puisse paraitre trop dingue. Ce qui n'avait aucun interet, vu que même en temps normal elle passait pour une folle. Bref, elle demanda ou était le gymnase, persuader de s'être perdu dans une ville qu'elle connaissait par coeur. Le type éclata de rire et lui annonça qu'il était d'aller se soigner. Elle ne comprit pas vraiment pourquoi il venait de dire cela, mais quand il partit, elle vit face à elle l'imposant gymnase. Bref, elle se retourna et leva la main une fois de plus

"Merci mon brave..."

Oui, non mais... En fait, il lui manque une cases ou deux mais ça reste totalement normal. Faut pas s'inquieter. Il lui fallait bien deux heures pour emergé totalement, ca faisait un peu plus d'une heure qu'elle était debout, il fallait juste faire preuve de patience dans ce genre de moment. Elle se dirigea donc vers le gymanse, oud 'autre garçon en short sortirent. Alex ne se priva pas pour se retourner sur leurs chemin et siffler comme un vrai mec. Le seul truc qui était beaucoup moins classe, c'est qu'elle ne regardait pas ou elle allait, et donc elle ne mit pas longtemps à heurter quelqu'un. Confuse elle se retourna et entoura ses bras de ce qu'elle vanit de heurté.

"Je suis desolé, ho vraiment desolé." Elle releva la tete "Vous me pardonnerait un jour." Et là, elle arqua un sourcil. "Hu ?!"

Elle fit un pas en arrière, pencha la tete pour voir si elle ne se trompait pas. Non, elle venait d'implorer son pardon à un poteau du batiment. Sifflotant comme si de rien n'était, elle se depecha de s'engouffrer dans le gymnase, pour ne plus avoir à entendre le rire des quelques personnes qui avaient vu tout de la scène. Plus jamais, elle ne boira autant. Promis. Jurer. Cracher. Non, pas cracher, c'était degeu en interieur. Bref, elle se mise même à accelerer le pas, jusqu'à courir. Sa course trouva sa fin, un peu essouflée, devant la porte qui menait à l'abris commun. Elle du prendre sa respiration un bon coup, les mains sur ses genoux. Courir dès le matin, c'est pas humain quand meme. Puis relevant la tête elle aperçue enfin le visage de son ami... Dans son petit short... Un grand sourire s'afficha sur ses lèvres, et se redressant pour prendre plus de contenance elle avança dans sa direction.

"Hey Wo..." C'est à ce moment là qu'elle remarqua qu'il y avait un autre type avec lui -le temps que ça monte au cerveau- "Hey" dans un sourire charmeur et en inclinant legerement la tete pour que ses yeux passent au dessus de ses lunettes. "Salut" Elle fila un coup de coude à Cameron, en se voulant discrete -bien insister sur la notion de "se vouloir"- "Tu pourrais me presenter à ton ami quand même." Puis se retournant vers l'inconnu, elle tendit la main "Salut, moi c'est Alexandra." Puis gardant une main tendue vers le garçon, elle se tourna vers Woods en protant sa main libre à son crane. "J'ai un de ses mal de tête aujourd'hui, laisses tomber !"

Alors qu'il focalisait son regard sur la porte de l'abri communal, il fut heurté par un nouvel arrivé à New Way. Cameron appelait tous les gens venus vivre à New Way depuis qu'il a 10 ans, les abrutis. Pourquoi venir ici, s'isoler dans ce trou perdu où il ne se passe rien et que rien ne se passera jamais. Enfin croyait-il! On lui aurait dit que New Way serait bombardé par trois fois, jamais il ne l'aurait cru et pourtant.
L'énervement qu'il avait accumulé ne diminua pas lorsqu'il secoué par le mec paumé dans le gymnase. Alors que des panneaux sortie s'offraient à lui à chaque couloir. Serrant les dents près à lui refaire le portrait après tout il l'avait cherché, il tomba vite la main qu'il levait quand il vu au loin le coach Harrison ranger les agrès et tatami, hurlant aux gymnastes de service qui étaient partis sans le faire qu'il les pleurer la semaine prochaine. Mais ce fut le son de la voix d'Alex qui lui permit de vraiment perdre cette envie de violence.
Avec tout ça, il en avait oublié qu'elle allait venir ici au gymnase le rejoindre. Mais comme toujours avec Alex, inutile de croire que tout s'arrangera car elle ne pouvait pas faire autrement que comme elle l'avait toujours fait. Quand il comprit à quoi jouait son amie, sa moue buccale refit surface le força à ne pas faire quelque chose d'inutile.
Alors qu'il allait dire quelque chose, il fut coupé dans son élan par Harrison qui lui hurla avec sa grâce habituelle :

"Woods! Tu vas me regarder avoir un lumbago où tu vas venir m'aider!"

Posant sa main sur l'épaule d'Alex en guise de "fais attention" et de bienvenue puisqu'il agrémenta son geste de son sourire habituel, celui qu'il avait quand il voyait un de ses amis. Et le voilà partit aider le coach Harrison sans avoir adressé la parole à la personne qui l'avait bousculé.

"Finis de mettre les tatamis là-bas, moi j'en peux plus. J'ai plus vingt ans…"

Cameron se retînt de dire que lui non plus n'avait pas vingt ans mais au vu de la colère que le visage d'Harrison pouvait exprimer surement engendré par la douleur de son dos, Cameron décida de ne pas le dire à voix haute. Il n'y avait qu'avec lui, qu'il faisait attention et que finalement il devenait une bonne personne. Attention, il était très bien avec ses amis, mais dans ce contexte il était le fêtard et celui qui faisait toujours rire. Avec Harrison, il se la fermait et obéissait ce qui était plutôt gare chez le jeune Woods.
Alors qu'il soulevait deux tatamis en même temps, il avait toujours le regard focalisé sur Alex pour voir ce qui se passait entre elle et l'inconnu. Harrison ne put s'empêcher de faire une remarque :

"Mais laisse-la vivre ton amie, Woods! Occupes-toi plutôt des tatamis! Hey mes regardes où tu vas gamin!"

Le jeune garçon regardant plus son amie que là où il allait, il fit entrer en collision un tatami avec Harrison qui faillit en perdre l'équilibre. Cameron mit sa main sur sa tête et fit son sourire d'excuse, avec les dents et tout… Puis il fit comme si de rien était mais s'était plus fort que lui, il ne pouvait oublier Alex et la laisser seule avec un inconnu. Certes elle avait eu des relations comme tous les jeunes, mais entre savoir qu'elle était avec quelqu'un et le voir il y avait une différence pour le jeune Woods qui sentait remonter en lui sa colère. Et il l'exprima très bien en balançant le dernier tatami comme un sauvage et bien entendu, il fut repris par son coach qui se faisait du souci pour lui.

"Woods! Si tu ne tempères pas ta violence, je vais te faire passer l'envie de cogner! Alors reprends-toi mon grand, rejoins ta copine mais si tu fais ne serait-ce qu'un geste violent, je te promets qu'avec ce que je vais te faire vivre, plus jamais de ta vie tu ne pourras pleurer! Files et puis va te prendre une douche!"

Et oui dans tout ça, le jeune homme en avait oublié sa toilette. Harrison salua de loin Alex en lui faisant un grand signe puis prit la porte de la sortie, sur laquelle il était écrit "SORTIE" en gros. Cameron retourna auprès d'Alex à petites foulées et lui sourit une fois stoppé.

"Désolé Alex, tu sais comment est Harrison quand il est de mauvais poil… Bon j'ai encore à prendre une douche puis on pourra y aller."

Il se tourna avec un regard méchant vers Matthews comme pour le mettre en garde de rester sage pendant les minutes où Cameron n'aurait plus les yeux sur eux. Mais alors qu'il allait partir vers les vestiaires, une force le retenu auprès de son amie. Impossible de la laisser seule. Pourtant Alex savait se débrouiller, enfin façon de parler, elle n'était pas toujours sous ses yeux mais là il ne pouvait pas s'en empêcher. Il retourna auprès de son ami et de l'inconnu prétextant une connerie pour ne pas avoir à justifier son retour si hâtif.

"J'ai oublié qu'aujourd'hui j'avais oublié mon sac. Je prendrais la douche chez moi… "

Il prit sa serviette sur le banc juste derrière et fixa Alex.

"Bon on y va ou tu lui fais visiter l'abri communal en guise de premier rendez-vous!"

Il pouvait être très bête quand il s'y mettait mais là il voulait plus que tout partir se retrouver qu'avec Alex. C'était un associable, il s'en rendit compte mais il ne pouvait pas encore lutter contre. Il faisait taper son pied pour battre la mesure de son énervement et de son impatience. Alors qu'i lança un rapide regard vers la porte de l'abri, il ne put s'empêcher de lâcher une insulte à peine audible sous cette forme :

"vé sié"

Puis il reposa son regard son Alex, un regard qui en disait long sur son envie de partir, qu'elle stoppe toute discussion pour qu'enfin ils puissent partir. Même s'il passait pour un monstre auprès de Matthews, il n'en avait rien à faire après tout pour lui seuls comptaient ses amis. Le reste c'était le néant…
C'est alors qu'il percuta, mais cent ans après qu'Alex lui avait fait une réflexion sur un mal à la tête. Il écarquilla les yeux et s'en voulu de ne pas avoir percuté plus tôt. Il se mortifia lui-même en s'insultant de tous les noms comme pour expier son oubli vis-à-vis d'Alex. Il s'en voulait d'être aussi superficiel en temps normal mais quand cela touché ses amis, il ne le supportait pas et pas conséquent il se détestait encore plus. Ce qui n'améliorait en rien son mal de vivre et sa frustration toujours plus grande.

Il posa de nouveau sa main sur l'épaule de son amie et sans comprendre comment ni pourquoi, il la saisit dans ses bras et lui glissa à l'oreille.

"Pardonnes-moi…"

Jamais au grand jamais Cameron ne prenait quelqu'un dans ses bras. Pour lui les preuves physiques d'attachement c'étaient pour les filles. En fait il se mentait à lui-même en disant ça mais il ne voulait pas montrer aux autres sa faiblesse que ce genre de geste peut laisser sous-entendre.
Quand il relâcha son étreinte, il était une fois de plus à bout et s'en voulait à lui-même d'être qu'un piètre ami. Très en proie aux doutes depuis ce dernier mois, il ne pouvait s'empêcher de ce voir comme les pire des amis de la bande. Il pensait que ses amis le supportaient de part leur relation avec Allan. Il avait du mal à comprendre comment on pouvait rester avec lui alors que lui-même se détestait…

Le regard concentré sur son interlocuteur qui allait lui mettre la raclée de sa vie, Matt faillit se tourner de bord pour sans aller. Cet individu semblait sur le point de tout démolir sur son passage et dans le cas présent, c'était lui l'obstacle premier. Il resserra légèrement les feuilles sachant qu'il ne pourrait rien contre un type de la trempe de ce mec, mais ne laissa rien paraître dans son visage rayonnement d'amitié. Il se sentit même serré dans sa chemise à manche longue noire et ces jeans dégradés de noir à gris. Une goutte de sueur coula sur son front tellement il craignait ce gaillard qui commençait à rappeler quelqu'un qu'il avait déjà vu auparavant. Il n'était pas de nature peureuse ou suicidaire. Mais, ce mec le prenait sur une autre voie cet accident. Il aurait tant préféré rester sur la lune pour ne pas voir la face meurtrière de ce gars. Maintenant, il avait de fortes chances d'aller au paradis s'il ne trouvait pas quelques choses à dire dans la prochaine seconde. Il se racla la gorge et, malgré le fait que son coeur battait à la chamade et que ces mains étaient devenues moites, il parla d'une voix légèrement tremblante.

« Sais-tu quoi? Je crois que je vais... »

Et une voix féminine vint le faire taire le faisant retourner et lui sauvant la vie. Au premier coup d'oeil, il ne la reconnut pas et s'empressa de lui répondre avec un petit sourire.

« Salut »

Il la reconnut seulement quand elle se posta à côté de ce fou qui avait l'intention de le geler sur place avant qu'elle apparaisse dans le décor. Malgré qu'elle avait ces lunettes fumées noires, il sut qui elle était. Personnellement, il ne la connaissait pas. Sauf qu'il savait qui était Alexandra. Une femme qu'on n'oublie pas, même après la première rencontre dans une bibliothèque. Une grande amie de Savannah, d'après ce qu'il savait. Sans oublier que c'était une des femmes qui faisaient partie des plus belles dans cette petite ville de New Way. Enfin, d'après la rumeur circulant durant les cours de Cinéma... Mais, il valait mieux ne rien dire à se sujet. Il se contenta simplement de se présenter à la suite de la jeune femme qui lui tendait la main et qu'il serra délicatement sans se soucier du jeune coléreux qui s'en alla aider son coach. Bon débarras!

« Enchanter, Alexandra. Moi, c'est Matthews. »

Une fois, les présentations faites, il enchaîna tout de suite avec une autre question pour bavarder un peu et décompresser. Ces mains desserrent ces feuilles de papier et son coeur recommença à battre à la normale. Quel soulagement qu'il est parti. La pression de son regard lui aurait donné une crise cardiaque s'il était resté plus longtemps.

« Ne serais-tu pas une amie de Savannah par hasard? Il me semble t'avoir déjà vue à la bibliothèque avec Savannah, à moins que je me trompe... Lâcha-t-il avec son plus beau sourire de séduction et en sachant qu'il l'avait déjà vu à beaucoup d'endroit. »

Et à ces mots, il se rappela qui était le coléreux. C'était Cameron. Lui non plus il ne le connaissait pas personnellement et il ne voulait pas vraiment le connaître non plus. Mais, c'était aussi un ami de Savannah. Un très bon ami de Savannah. Il commençait à se demander s'il était comme ça avec tout le monde, antisociable. Un peu comme lui, quand il voulait des soirées cinéma seules ou une bonne dose de lecture pendant un temps indéterminé.

« Et lui, c'est Cameron? Si je ne me trompe pas? Dit-il d'un simple mouvement de tête pour pas que ce dernier pense que c'était un... Signe de provocation. »

C'est à ce moment qu'il revint vers eux et Matt se tut. Il lui jeta un bref coup d'oeil du coin de l'oeil et à son regard, il détourna les yeux vers sa feuille. Il n'était pas de taille, mais il s'en rappellerait. Il n'avait rien fait au plus et ce dernier voulait le trucider. Aie! Le gymnase l'appelait, un peu de musculation ne lui ferait pas de tort. Il réglerait le compte à ce petit possessif ensuite! Il semblait avoir peur que Matt fasse quelques choses. Comme s'il avait peur que Matt parte avec sa copine. Mais, il l'avait regardé? Il n’était pas laid, mais loin d'être beau gosse. Finalement, il sembla aller prendre une douche.

Matt fut à deux doigts de lâcher un soupire de satisfaction avec un grand sourire quand Cameron décida d'aller dans les douches. Par contre, ce dernier se ravisa et laissa une réplique qui le piqua carrément au vif! Il releva la tête pour lui faire face une bonne fois pour tout et la scène d'amour prenait son envol. Enfin, ça semblait être une scène d'amour. Le pardonne-moi et le gros calin dignement sortit d'un film Holywodienn avant la grande scène au lit parce qu'ils s'aiment à la folie. Ce type est franchement anormal. Matt qui se trouvait bizarre, lui l'était deux fois plus. Il resta un moment surpris avec un regard perplexe. Il avait loupé un épisode.

« Et bien, savez-vous quoi? Émit-il d'une petite voix pour ne pas trop les déranger. Je crois que je vais vous laisser, juste me dire où est la porte de sortie. Vous semblez avoir beaucoup de choses à vous dire et je ne vais pas m'interposer entre vous deux, alors c'est par où, que je vous laisse en paix? »

Effectivement, il semblait de trop. Aussi en profiter pour s'en aller avant qu'il saute à la gorge de ce mec et lui casse le coup! Sérieusement, il était à la fois surpis et en colère. Et quand il était en colère, Hulk était, une souris fasse, à lui.

Alexandra aurait pu se sentir franchement vexée. Elle s'était levée de bonne heure, margré sa gueule de bois, elle était venue jusqu'ici, avait saluer Cameron, lui avait causée, lui avait fait part d'un mal de tête horrible, ... Et lui en retour ? Bin rien. Il fit une espece de moue bizare, du genre "j'vais frapper tout ce qui passe", au moment ou elle avait salué l'inconnu qui lui était rentré dedans. Allez quoi, il avait décidé de lui faire la tête parce qu'elle avait saluer quelqu'un d'autre avec un grand sourire ? Elle plissa un instant les yeux -ce qui ne se voyait que par des froncement de sourcils au dessus de ses lunettes, en se demandant ce qui ne tournait pas rond dans la tete de son ami. Ha, elle l'adorait, c'était même bien plus que cela, mais ces derniers temps il semblait de plus en plus avoir envie de frapper dans tout ce qui bouge, et le moindre pretexte était bon. Elle était même certaine, que Cameron serait capable de s'en prendre à un lapadaire, si ce dernier venait à s'éteindre, car defectueux. Enfin bref, elle avait un peu du mal à comprendre pourquoi il avait ce regard, et surtout pourquoi il ne lui avait même pas renvoyer un 'bonjour', ou un truc dans le genre. Est ce qu'elle lui avait fait quelque chose sans le savoir ? Une discusion allait surement devoir s'imposer à un moment ou à un autre. Elle allait même s'appreter à detendre l'atmosphère à sa façon, mais elle fut coupé dans son élan par la forte voix du coatch qui demandait de l'aide.

Finalement, Woods posa une main sur l'épaule d'Alex et lui offrit un sourire qui en disait long. Si son geste devait la mettre en garde -contre quoi ? Elle en savait rien- le sourire, lui, assura qu'il répondait enfin au bonjour qu'elle lui avait donné. Finalement, il ne lui en voulait peut être pas. Cette pensée, la fit de nouveau sourire pendant que Cameron partait aider son Coatch. Marrant de le voir obeir à des ordres donnés, il avait toujours lutter contre cela. Mais ici, avec cet homme pour l'entrainer, il etait bien different de ce qu'il pouvait laisser paraitre dans le vie. Il semblait même avoir perdu toute envie de rebellion contre le monde entier. A chaque fois qu'alex venait ici, elle ne pouvait s'empecher de se dire qu'il serait grand temps qu'elle discutte avec ce coatch pour connaitre sa technique d'apprivoisement. Pas forcement pour s'en servir contre Cameron -car elle était loin de se plaindre de lui, bien au contraire- mais pour s'en servir dans la vie de tous les jours. Demander un café et qu'on vous l'apporte sur le champs devait avoir quelque chose d'agréable. Enfin, pas vraiment son genre non plus. N'empeche que quelque part elle admirait Harrison pour ce qu'il pouvait faire pour Wood, car en dehors de ses amis il ne se comportait jamais de cette manière en temps normal. Elle le regarda s'éloigner en souriant.

Mais la voix de l'inconnu la rappela bien vite à la réalité. Elle se tourna donc vers ce dernier. Matthews. Elle lui rendit un sourire pour avoir offert son identité. Bizarement, elle restait persuadé de l'avoir deja croiser quelque part. Bon surement l'université, beaucoup de jeunes trainent la bas et beaucoup se croisent sans avoir à être dans la même section. Mais, pourtant quelque chose lui disait que s'était ailleurs qu'elle l'avait croisé. Cette horrible impression de savoir, mais d'être incapable de definir clairement la réponse. Plutot stressant. Et puis foutu crane qui ne voulait pas se mettre en route à cause de la dose d'alcool ingurgité la vieille au soir. Mais finalement, c'est Matthews qui lui donna la réponse sans le savoir. Savannah... Bibliothèque... Oui, c'est ça, il travail là bas avec elle. Et comme Alex allait souvent voir son ami là bas, elle l'avait surement croisé dans ces lieux. Bref ayant l'impression de retrouver sa tête et ses capacité à réfléchir, elle répondit avec plus d'entrain.

"Non tu ne te trompe pas. Enfin j'ose espérer que je suis son amie." Elle laissa échapper un leger rire cristallin. "Matthews, c'est toi qui travail avec elle, c'est ça ?"

Malgré sa première phrase, Alex était loin de douter de l'amitié de Savannah, bien au contraire. Elles se connaissaient depuis tellement longtemps, que vivre sans la voir au moins une fois tous les deux jours, semblait carrement impensable. Et s'était pareil avec tous les autres membres du groupe. D'ailleurs ils étaient connu pour cela de cette ville. Non, en fait ils n'étaient pas vraiment connu pour cela. Disons que pour ceux de leurs generations, beaucoup leurs enviaient leurs amitiés qui étaient présente depuis un paquet d'année. Mais ce qui avaient fait que l'on avait beaucoup parler d'eux, c'est à la mort d'Alllan. Le journal de la petite ville n'avait pas pu s'empecher de parler de la mort de cet enfant, alors implicitement de parler de ses 6 amis qui l'accompagnait. Bref tout ça pour dire, que oui, il ne se trompait pas, elle était bien une amie de Savannah.

D'ailleurs, Alexandra se sentait un peu génée par le fait que Matthews puisse se souvenir de ce details. Cela voulait-il dire qu'il l'avait remarqué ? Surement flatteur, en réalité. Heureusement qu'elle avait ses lunettes qui cachaient son regard un peu fuyant. Elle avait une facheuse tendance à faire fuir les mecs en general, alors quand elle saluait quelqu'un avec un sourire charmeur, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui balance un truc qui voulait dire que se souvenait d'elle et qu'on lui rende un tel sourire. Sa relation avec son groupe d'ami prenait tellement de place dans sa vie, qu'aucun mec ne pouvait reussir à l'accepter. Les rares qui ont essayés, ont rapidement lacher prise. Enfin, Matthews ajouta le nom de Cameron, elle se mise à sourire un peu plus. Surtout qu'au même moment, le Coatch se fit à nouveau entendre en demandant à Woods de laisser vivre son amie -hallucinant de voir à quel point sa voix porte- du coup elle se tourna vers son ami. Ce dernier semblait faire son dangereux avec des tatamis, et elle ne pu s'empecher de relever ses lunettes sur le hauts de sa tête pour lui envoyer un clin d'oeil.

"Oui, c'est bien Cameron" Elle reporta à nouveau son attention sur Matthews, devoilant ainsi ses yeux "Et tu connais tout le monde dans cette ville, ou c'est juste que Woods, t'as dejà cherché des ennuis ?"

Elle n'eu pas vraiment le temps d'attendre une réponse que Cameron arriva à leurs hauteurs. Quand elle se tourna legerement vers lui, afin d'avoir les deux garçons dans sa ligne de mire, elle aperçu Harisson lui faire un signe de main auquel elle répondit de la même manière. Finalement son ami s'excusa pour l'absence qu'il avait du avoir pour aider son coatch. Ce a quoi elle répondit par un sourire pour signifier que ce n'était rien du tout et qu'il n'y avait pas le moindre problème. et hocha la tete positivement quand il annonça qu'il devait aller une douche. D'ailleurs il commença même a partir, et Alex reporta son attention exclusive à Matt, mais ce fut de courte durée car Woods revenait deja sur ses pas en pretextant avoir oublier son sac. Oublier son sac pour faire sa toilette ? lui ? Cameron, le mec le plus attaché a son image qu'elle est pu connaitre ? Elle haussa un sourcil perplexe.

"Ah ouais ? Tu veux aussi nous faire croire que t'es venu fringué comme ça ?"

Sa tenue n'avait rien d'horrible, c'était une tenue de base pour faire du sport. Mais justement, c'était une tenue de base, et Cameron n'aurait jamais fait le trajet jusqu'ici sans une tenue parfaite. Ce qu'elle ne comprenait pas c'est les raisons qui le poussait à agir de cette manière. Mais quand il balança un truc sur le fait de faire visiter l'abris pour le premier rendez vous, elle comprit bien vite. Woods et son envie de proteger ses amis. En fait il y avait des fois ou Alex avait l'impression d'avoir quatre pere. le sien, réel, ne comptait pas dans cette equation. Les quatres étaient ses amis, ils donnaient presque l'impression qu'elle devait avoir leurs accords si elle voulait sortir avec un garçon, et ils avient une tendance à se montrer super protecteur quand elle était avec un gars qu'ils ne connaissaient pas. Bref, histoire de le narguer un peu, et surtout pour eviter que Matt se sente mal à l'aise, elle se decida à répondre à la remarque de Cameron.

"Je trouve ton idée super interessante en fait, je crois effectivement que ça pourrai etre une bonne idée !"

Alors effectivement Cameron montrait des signes d'impatience, et elle se doutait bien qu'il voulait qu'ils se retrouvent tous les deux. Woods et son insociabilité ! Mais le truc, c'était qu'Alex était carrement differente de lui à ce niveau là, carrement sociable comme fille. Elle arrivait même à se sentir mal à l'aise pour Matthews qui devait pas franchement se sentir à son aise. Son but à elle n'était pas de creer des liens d'amitié comme elle avait avec les gens du groupe, mais elle en creait tout de même à l'exterieur. Alors, elle se voyait assez mal dire à un type "Bon maintenant tu te casses, j'suis avec mon pote et puis c'est tou". Surtout qu'il avait l'air d'un chic type ce Matthews, elle serait ravie de le connaitre et d'en savoir un peu plus sur lui.

Woods posa à nouveau une main sur l'épaule d'Alex. Et franchement, elle avait beau le connaitre depuis des lustres, jamais elle ne se serait attendu à ce qui allait suivre. De la simple main à son épaule, il venait de la prendre dans ses bras. Hu ?! Bon s'était surement pas la première fois, en cherchant bien dans sa petites tete embrumée, elle arriverait bien à trouver une autre occasion ou il avait fait cela. Mais quoiqu'il en soit c'etait tellement rare, qu'elle en fut surprise. Les bras le long de son corps, elle du bien mettre une bonne seconde, pour l'enlecer à son tour apres qu'il lui est demandé pardon. Elle repondit d'ailleurs de la meme manière, obliger de se mettre sur la pointe des pieds pour tenter d'atteindre ton oreille.

"Ca va t'inquiete pas."

Il relacha son etreinte et elle fit de même/ Non, en fait, elle laissa une main dans son dos qu'elle frottait amicalement. Comme pour lui dire qu'elle ne lui en voulais en rien. D'ailleurs, elle avait du mal à comprendre pourquoi il s'était excusé de la sorte. Peut etre qu'il savait qu'il avait pas été très juste avec Matthews et que du coup il s'en voulait. Non, s'etait surement pas cela, sinon il aurait pas eu ce geste qui devait avoir mit l'autre jeune homme super mal à l'aise. Limite, on lui passait de quoi tenir les chadelles, et il aurait trouver son utilité. Alors, pour eviter qu'il ressente ce genre de chose, elle lui envoya un nouveau sourire. Mais ce ne fut pas franchement suffisant cat Matthews annonça qu'il allait partir. Se sentant de trop et imaginant que Cameron et Alex avaient plein de chose à se dire, il preferait s'eclipser une foix qu'ils leur aurait indiqué la sortie. Elle trouvait etrange qu'il veuille qu'on lui indique la sortie. Car, en regardant autour d'elle, elle voyait franchement la porte au loin avec ecrit "exit" en gros sur un panneau vert lumineux. Ou peutre etre, que ça lui sautait aux yeux parce qu'elle savait ou chercher.

Si Alex ne pu s'empecher de sourire de manière amusée, ce n'etait absolument pas parce que Matt cherchait la sortie. Mais s'était pour le termes qu'il avait employer vis à vis de Cameron et elle. A l'ecouter, il semblait les prendre pour un couple en voix de dispute et qui avait, donc, besoin d'avoir une explication en tete a tete. Cameron et Alex ? Ensemble ? Jamais cette idée ne lui avait traversé l'esprit. Ce n'est pas parce qu'elle le l'aimais pas qu'elle n'avait jamais eu ce genre de pensées, ni parce qu'il la degoutait foncierementn ce qui etait loin d'être le cas. Mais Cameron faisait partie de sa vie, il etait bien plus que quelqu'un de sa famille. En fait, elle pouvait vraiment parler d'amour et de relation pour qualifier ce qu'elle vivait avec lui. Mais en aucun cas cela avir un rapport avec la notion de couple qu'on la plus part des gens.

"Attends, tu n'imagines uand même pas que" Elle designa Cameron du doigt puis elle "Enfin qui nous deux on est..." Elle regarda Cameron avec une moue sur le visage. Lui et elle. Non, impossible, il était comme une sorte de frere mais en bien mieux. "Parce que si c'est le cas, c'est pas du tout ça... C'est..." Elle chercha un terme, mais ne pu definir "C'est carrement autre chose en fait."

Le language était une chose de merveilleuse, il n'y a pas de doute à avoir le dessus. Mais des fois, cela avait franchement des lacunes, parce qu'elle avait beau chercher dans son esprit, elle ne connaissait aucun terme inventé pour definir ce qui pouvait avoir entre elle, Cameron et les autres.

"Et puis pour la sortie, on allait la prendre, donc on va d'accompagner comme ça on sera sur que tu vas pas te perdre" Elle regarda Cameron, avec un regard qui lui demandait de faire un effort parce qu'il avait pas été très cool avec Matthews "N'est ce pas Woods ?" Elle se tourna à nouveau vers Matt, et lui lança un clin d'oeil "De toute façon, on avait pas finit notre discussion"

Lorsqu'il lâcha Alex il mit un moment avant de bouger un muscle. Comme si pendant quelques secondes il avait été paralysé ou mort. Perdu dans ses pensées, ne se reconnaissant plus lui-même, le jeune homme voulait que les choses changent mais pour cela il devait en parler, or il ne l'avait encore jamais fait. Il fut tiré de sa torpeur par les mots de Matthews qui désirait partir, le soulagement fut tel, qu'il se décontracta. Mais bien entendu Mlle Mayers mit les deux dans le plat et la nervosité du playboy reprit. Elle avait à ce point flashé sur lui pour vouloir partir avec lui. Pourquoi Alex n'avait-elle pas peur des autres et qu'au contraire elle faisait tout pour aller vers eux. Ce qui était l'inverse chez notre petit bourge.

Il regarda un moment la porte de l'abri et repensa à la phrase qu'avait dite plutôt Alex, si ça se trouvait Matthews était dedans. La curiosité mêlée à la volonté de protéger les siens était grande. Alex lui avait fait deux remarques sur le fait qu'il mentait sur son sac. Puis maintenant ce regard qui en disait long sur le comportement qu'il venait d'avoir. Lui le petit frère de la bande qui faisait tout pour en être le grand-frère savait qu'il avait foiré ce coup et que son agressivité grandissante n'était pas normale. Ce n'était pas une poule mouillée en général mais de là à taper pour n'importe quelle raison. Il percuta qu'il devait à tout prix rattraper ce qu'il avait pour Alex et surtout pour en savoir plus sur Matthews. Il sortit un autre gros bobard en regardant Alexandra puis en tendant la main à Matthews

"Ok, Alex… Cameron Woods, le frère d'Alex. Désolé pour tout à l'heure mais ma copine m'a quitté ce matin alors je suis un peu à cran. Surtout qu'elle m'a quitté pour un autre. Et en bon grand-frère, j'ai voulu protéger ma sœur. Elle a l 'art de tomber sur des mecs pas très nets. Bref… c'est ma vie ça. Pour m'excuser je vous offre à boire. Je fonce me doucher puis je vous rapporte des sodas. On pourra parler sur les gradins!"

Bouh le vilain menteur. Cameron regarda Alex avec ce regard qui disait : "Tais-toi". Mais l'écouterait-elle? Après tout c'était elle son aînée. Si Cameron se présentait souvent comme le frère de ses amis c'est que pour lui c'était le cas. Leur relation dépassait le cadre de l'amitié et entrer dans le cadre d'un amour fraternel et éternel. Un temps, il nommait leur relation l'amourité, un parfait mélange d'amour et d'amitié. Mais en grandissant et après presque 12 ans à être constamment ensemble, l'amourité disparut pour qu'elle ne devienne que pleinement amour. Celui d'un petit-frère pour ses aînés. Pour lui le cœur était plus fort que le sang. Alors quiconque disait qu'il n'était pas le petit-frère d'un de ses amis, il lui refaisait le visage. Peut-être trop susceptible, Cameron cachait ses peurs dans la violence. Alors que jamais il ne se posa la question, lorsqu'Allan mourut, il commença à avoir peur que la bande se dissolve. Ce ne fut pas le cas mais sa peur continuait à grandir et à évoluer. Lui le petit fanfaron pouvait lasser les autres car il ne leur apporter rien (enfin à ses yeux) et que ses cinq amis restaient avec lui pour la mémoire d'Allan. Le fait d'être le plus riche joua aussi un grand rôle même si Cameron ne se la joue grand bourge, cela a pu creuser un fossé avec tous amis qui eux sont obligés de travailler alors que lui il fait ça pour le plaisir. Toutes ces petites peurs ne faisaient qu'agrémenter son malaise intérieur qui devait de plus en plus ingérable. Celui d'être délaissé par ses amis.

Après tant d'épreuves vécues ensemble, Cameron pensait toujours qu'il pouvait être oublié de ses amis si ce dernier de se montrait pas plus responsable. D'où son habitude à vouloir protéger tout le monde. De plus c'est courant que le petit-frère veuille faire pareil voir mieux que ses aînés. Cependant ou plutôt comme à l'accoutumée, le petit-frère jouant au grand n'était pas capable de remplir c rôle. Cela Cameron s'en rendait compte de plus en plus à chaque réveil. Devait-il arrêter de vouloir agir ainsi et de laisser à Jack ou Jason cette tâche? Il y avait fortement pensé mais l'idée de ne plus être un soutien pour ses amis le rendait fou. Se refusant d'être inutile aux yeux de ses mais et donc éventuellement largable du groupe.

Il n'avait pas conscience que son rôle dans la bande était autre. Celui de la joie, celui du sourire! Cameron faisait beaucoup rire la troupe mais pour lui cela n'avait pas d'importance, n'importe qui aurait pu le faire, pensait-il. Pourtant son sourire et sa bonne humeur, enfin uniquement avec ses amis, le rendait indispensable à la bande. Mais ça, il ne le savait pas et ne le saurait peut-être jamais. Il voulait faire comme Allan, celui qui avait été l'instigateur de leur groupe, le fondateur et le protecteur des cinq enfants. Cameron se rendit compte lorsque son ami partit qu'Allan supportait beaucoup de choses par amour pour eux, même si cela ne semblait être trop un fardeau. Voulant honorer la mémoire de ce frère perdu, il voulu devenir le nouvel Allan. Pourtant personne ne peut prétendre à devenir quelqu'un d'autre, on est tous unique et on a tous nos particularités qui font que certaines personnes nous aiment tel que nous sommes. Cameron avait beau avoir 19 ans, dans sa tête c'était un petit con de 15 ans qui et seulement dans les cas qui vont suivre pouvait mûrir très vite : protéger ses amis. Dans ces cas là il agissait comme un adulte. Certes avec une violence certaine mais il oubliait sa petite personne au profil de siens.

Alors qu'il s'était convaincu que Matthews était dans l'abri du gymnase lors de l'explosion, il réalisa que ce qu'il pensait était faux. Et que donc sa proposition de boire un coup tombait mal. Effectivement, si Matthews avait passé un mois dans l'abri communal du gymnase, jamais il n'aurait oublié la sortie de celui-ci lorsque New Way put émerger de terre à la mi-novembre. Alors qu'il aurait eu tendance à redevenir méchant, pour Alex, il décida de finir ce qu'il avait dit même s'il se rendait compte de son erreur. Il avait cru bien faire et comme toujours dans ces cas là, il faisait mal. Enfin, c'était son jugement.

Il eut donc énormément de mal à quitter Alex avec ce garçon qu'il connaissait de vu mais dont il lui était impossible de mettre un nom sur son visage. Lorsqu'il eu passé la porte du vestiaire, il entreprit en toute hâte de se doucher, s'habiller et partir chercher les boissons. Il ouvrit donc son sac en quatrième vitesse faisant tomber son déodorant et son gel douche. Il se déshabilla, arrachant presque ses vêtements et se jeta sous l'eau qui était froide pour aller plus vite. Secouant tout son corps comme un chien peut le faire suite à une baignade, il sécha son corps encore humide tout en enfilant ses chaussettes. Une fois vêtu, il fourra comme un bourrin ses habits de sport dans le sac et sortit de l'autre côté du vestiaire pour arriver plus vite à la machine à sodas. Il ne s'embêta pas à choisir trois boissons différentes car après avoir mit les pièces dans l'appareil, il sélectionna par trois fois du Coca Cola. Dans un bruit métallique, les trois cannettes firent entendre leur arrivée. Il s'empressa de les attraper entre ses doigts et se dirigea au pas de course vers la salle principale du gymnase. Quelques mètres avant d'entrer dans la salle, il stoppa sa course et feinta de marcher normalement.

Il avança vers les deux personnes présentes et leur tendit les boissons.

"Voilà, je n'ai été trop long j'espère."

Cameron Woods, un visage à retenir. Il ne fallait jamais qu'il rencontre ce gars dans la rue, car il sentait qu'il allait en avoir pour son argent. Ce gaillard semblait frustré et renfermé. Comme s’il avait peur qu'on le voie sous son vrai masque. Enfin, s'il en portait un, peut-être était-ce dans sa nature d'être aussi froid et borné avec une personne qui avait pris la peine de s'excuser à l'accrochage. Une toute petite personne qui ne voulait d'ennui avec personne et qui reste constamment dans son coin. Il est le dernier pressionné avec qui on peut avoir des problèmes. Digne de confiance, il est bien rare, qu'il est de problèmes! Malgré que dernièrement, il en avait eu en essayant de se jeter en bas d'un rocher pour savoir s'il avait oui ou non une capacité. Sans oublier tout les ennuie de ce matin avec ça mère qui avait essayé de l'assassiné! Et, sa galipette à l'extérieur quand la bombe avait explosé, en tout cas, si c'était le cas. Car, même lors de son expédition avec William les réponses étaient vagues, la théorie était encore à approfondir.

Légèrement mal à l'aise face à la scène où il faillit rire plus d'une fois en voyant Alex se moquer de son ami. Par contre, dans ce genre de situation, il devait garder le silence. C'était la moindre des choses à faires, c'est d'ailleurs pour ça qu'il rebaissa ces yeux vers ses feuilles et les releva quand elle lui posa la fameuse question. Il envoya comme guise de réponse à Alex un petit élèvement d'épaule. Effectivement, comment voulait-elle qu'elle le sache que Cameron ne fût pas son petit copain? À première vue, tout le monde penserait la même chose. Protecteur comme il était, on aurait très bien pu penser que le balaise était son copain. En tout cas, à première vue, c'était le cas. Un petit copain veut toujours protéger sa petite copine de tout et l'empêcher de parler à des inconnues de sexe masculin qu'il ne connaît pas personnellement. Comme le comportement Cameron le démontrait en ce moment. Mais, à bien y penser, c'était peut-être son grand frère... Oui, c'était plausible un frère sans le même nom de famille! Et puis quoi encore? Quel génis tu a ce matin Matt. Il ne se ressemblait même pas, par contre des frères non liés avec le sang ça existe, alors c'était une question à approfondir... Son regard posé autant sur Cameron que sur Alex, il attendit patiemment à la réponse de Cameron. Enfin, Alexandra lui en avait posé deux que ce dernier répondit à contrecœur. Quelle satisfaction! Peut-être n’allait-il pas mourir dans la prochaine heure! Que Dieu soit loué, malgré qu'il ne croyait pas en lui. Perte de temps, comme les excuses de Cameron. Car il ne faut jamais oublier ça. Matthews Cole se rappelle toujours. Qu'importent les excuses, les cajoleries et autres trucs pour ce faire pardonnés, il n'oublie jamais!

Toujours dans son jeu d'acteur du jeune mal à l'aise face à deux inconnus, les paroles du Gymnaste le firent presque rire. Il se contenta de faire un petit sourire et l'étudia pendant son mensonge. Cameron était un piètre menteur! Un très mauvais menteur même. Aucun signe de stress, pas de mains moites ou tic nerveux. À part se coller sur Alex et chercher quelque chose dans son regard que Matt comprit immédiatement, Cameron était le plus mauvais menteur que Matt connaissait. Techniquement, après toute l'expérience dans l'art de mentir que Matt avait, le corps devait toujours avoir une faiblesse. Par exemple, être toujours en mouvement, une main qui tremble, un regard fuyant... Présentement, rien dans le visage ou dans le corps de Cameron ne démontrait que c'était la vérité. En plus, la chose qu'il cherchait dans le regard d'Alex était simple et évidente. Ne lui dit pas, s'il te plaît. C'était dû déjà vu des millions de fois... Après tous les films qu'il avait commenté et qu'il avait tournés, il savait reconnaître un acteur avec potentiel et ce n'était pas le cas de ce dernier. Il était préférable pour lui qu'il ne joue jamais dans un film, car ce film n'empocherait pas beaucoup, c'était une garantie. Parole d'un étudiant d'expérience en Cinéma.

Une fois que ce dernier eut fini de parler, il prit quelques seconds avant de lâcher une phrase pour réconforter Cameron qui se sentait mal d'avoir eu ce comportement face à lui. Un autre mensonge, on change rarement en si peu de temps.

« Merci Cameron! Dit-il avec un petit sourire en coin. Mais, t'inquiètes... Je comprends. Je sais, c'est quoi de perdre quelqu'un de cher... Alors, je comprends ta frustration. Merci d'avoir pris la peine de m'expliquer pourquoi tu étais en colère contre moi. Sans oublier du compliment qui du type pas très net. Lâcha-t-il sur un ton sarcastique. Car, croyez-vous vraiment que Matt Cole pouvait être un type à problème? »

Il fit un grand sourire avant de continuer sur sa lancée.

« Merci pour la future boisson, ça va me rafraîchir un peu! »

Finalement, malgré l'hésitation du jeune gros bras, ce dernier les quitta enfin. Oui, enfin! Faisant dos à Alex, Matt leva les yeux au ciel et en voyant son nouveau « copain » se diriger vers les douches. Va te doucher et étouffe-toi pendant que tu y es! Songea-t-il en se retournant vers la femme aux lunettes. Quel soulagement il aurait, piètre menteur. Tout ça, avec un grand sourire amusé. Aucun ne stresse ou un tic nerveux, seulement un vrai jeu d'acteur d'un mec super satisfait de sa situation.

« Et bien. Ton ami semble être tout un phénomène, je me trompe? Dit-il avec un sourire amusé. Mais, un chic type pareil d'après ce que je viens de voir! Mais, bon là n'est pas le sujet... Pour répondre à ta question de tant tôt, je suis le petit truand de New Way qui connaît tout le monde sans que personne le connaisse. Je suis une ombre parmi tant d'autres qui aime être dans ces bouquins! -Il fit une grimace.-C'est pour ça que je connais tout le monde, mais que personne ne me connaissait. »

Il baissa les yeux pour plier ces feuilles et les mètres dans sa poche arrière. Pour ensuite croiser ces bras sur son torse et reposer son attention sur Alex.

« Ça fait 4 ans que je suis ici, alors j'ai eu beaucoup de temps de remarquer les jolies personnes qui passe devant moi. Complimenta-t-il Alex en la fixant de son regard émeraude le plus pénétrant. C'est les principales choses que je fais durant mes temps libres. »

Une forme de séduction sans l'être, car malgré l'apparence divine d'Alex, Matt ne séduit jamais une femme avant de la connaître vraiment. Il juge l'intérieur avant l'extérieur et après il passe à l'attaque. Et ne la connaissant pas, il ne pouvait pas vraiment savoir si elle était le type idéal de copine. Malgré que physiquement c'était le cas à 100 %. Il restait l'intérieur à vérifier.

« Une partie de moi a été dévoilée au grand jour. Une confidence à me faire aussi? »

Une réponse qui n’allait pas avoir de réponse encore une fois, car Cameron vint. Oui, ce cher Cameron revint extrêmement rapidement. Il avait vraiment peur que Matt fasse quelques choses, parce qu'il n'avait pas pris son temps, c'était certain. Mais, un grand frère fait souvent cela quand il veut protéger la plus petite. Peut-être que c'était par pures jalousies, à bien y penser... Son commentaire ne fit même pas siller le regard de Matt qui se contenta de faire un petit sourire. Il prit sa boisson dans les mains du pressé et l'ouvrit avant de prendre une grande gorgée pour ensuite dire :

« Merci l'ami. Cependant, je voudrais pas me montrer briseur d'ambiance, mais ça me met mal à l'aise, alors aussi bien vous le dire. J'espère que vous n'aviez pas prévu quelques choses, car je ne veux vraiment pas m'interposer. Juste me reconduire à la sortis ça me va... dit-il avant de prendre une autre gorgée de son coca. Sauf, que si vous voulez vraiment parler, ça va me faire plaisir, je n’avais rien à faire aujourd'hui, des nouveaux copains son toujours la bienvenue dans mon horaire blanc! »

Finalement Woods semblait vouloir en prendre en compte ce qu'avait dit Alex. Il venait de tendre une main vers Matthews et ce mit à lui expliquer les raisons de sa façon d'agir. Curieuse d'entendre ce qu'il allait dire, Laex posa son regard sur son ami. Son frere ? Jusque là, elle n'y vit aucun inconvenient. Il n'y avait aucun papier prouvant que c'était son frere, ils n'avaient pas le même nom, aucune famille en commun, mais était-ce vraiment important ? Pas besoin de lien de sang pour conciderer quelqu'un comme sa famille. Cameron était surement plus présent que le père d'Alex lui même, alors franchement le fait qu'il se présente comme son grand frère n'avait rien qui pouvait la surprendre. Bien au contraire. De toute façon, si on avait donné à Alex la possibilité de choisir les membres de sa famille, ses cinq amis y seraient obligatoirement.

Par contre, elle failli lui demander pourquoi elle n'était pas au courant qu'il venait de se faire larguée par sa petite amie. Mais, elle n'en fit rien comprenant très vite qu'il mentait pour avoir une excuse. En plus de cela, il l'embarquait dans son mensonge avec ce regard qu'il venait de lui lancer pour lui demander de ne rien dire. Cameron se faire larguer par une fille ? Ca pourrai presque faire rire en réalité. Elle avait toujours vu le jeune homme virée les filles après une aventure, alors le fait qu'il expliquer avoir eu une relation assez serieuse pour en souffrir, avait quelque chose de comique. Ce genre de situation arriverai surement un jour, bien qu'elle ne lui souhaitais absolument pas, mais une chose était sur ça ne lui arriverait pas demain. N'empeche heureusement qu'elle avait capter la manipulation de Cameron assez vite, parce que dans le genre Gaffeuse on pouvait difficilement faire pire qu'elle. Alex aurait été tout à fait capable de balancer un signe d'etonnement en foutant tout à l'eau. Enfin, ce n'était pas le cas, Woods l'avait échappé belle.

Il expliqua qu'il allait prendre une douche et ramener à boire, histoire de pouvoir discutter sur les gradins. Pas la peine de vous expliquer le sourire qu'Alex lui renvoyait à ce moment précis. Elle était vraiment heureuse de ce qu'il venait de dire, de ce qu'il venait de faire. Cela ne rentrait pas vraiment dans son caractère, et il devait vraiment avoir prit sur lui pour sortir ce genre de chose. Oui, il avait mentit à propos de cette histoire de rupture, mais ce n'était pas important. Ce qui était vraiment important c'était l'effort qu'il venait de faire. Et rien que pour cela, elle ne pouvait autre chose que de lui sourire de manière lui montrer qu'elle était extremement reconnaisante, et surement fière de lui.

Ces derniers temps il avait quelque chose d'etrange. Enfin, ils avaient tous quelque chose d'etrange. Etre enfermé pendant plus d'un mois dans un abris, devoir garder un secret qui commence à peser. Surtout que ces dernier temps, elle avait entendu dire que des gens doutaient de la versions des 6 amis "Toujorus fourré ensemble depuis qu'ils sont petits, moi j'suis sur qu'il se protege entre eux" lui avait-on reporter dans son école. Sur le coup elle s'était pas sentie très bien vu que c'était vrai. Mais elle avait finalement repondu qu'il y avait tellement de personne jalouses de leurs relations qu'on inventait n'importe quoi. Alors oui, ils etaient tous plus ou moins sur les nerfs, mais pour Cameron s'était different. Il avait l'air de mal vivre quelque chose, s'emportait de plus en plus. Bref, Alex s'inquietait vraiment pour lui et elle se promis qu'elle aborderait le sujet quand cela sera le moment. Elle n'allait tout de même pas le faire devant un type qui ni Cameron, ni elle, ne connaissaient. Gaffeuse oui ! Completement stupide, non !

Ce fut au tour de Matthews de répondre à Cameron. Et la reflexion ne fut pas spécialement tendre, il y avait ce sourire en coin, ce ton sarcastique qu'il employait qui deplue fortement à la jeune fille. Elle pouvait comprendre la réaction de Matthews vu les manière hostiles que Woods avait fait part à son égart. Mais si elle pouvait comprendre, elle savait aussi l'effort que cela avait demandé à Cameron de sortir de genre de phrase. Elle n'avait rien contre Matt, mais si elle devait choisir entre liu et Cameron, et peu importe de savoir qui a raison ou non, elle se rangerait forcement du coté de Cameron. Elle ne cautionnait pas son coté hostile et froid, mais il était bien plus important que n'importe quel autre mec exterieur au groupe. Alors quand Cameron se décida à partir, elle lui lança un regard pour le remercier encore une fois et lui faire comprendre qu'il ne devait pas s'inquiété. Elle allait survivre !

Elle reporta donc son regard bleu sur Matthews qui semblait trouver que Cameron était un drole de phenomène. Elle ne pouvait pas le contre dire à ce sujet, elle ne pouvait pas non plus passer sur le ton sarcastique qu'il avait employé juste avant en s'adressant à Woods. Alors, c'est souriante qu'elle reprit la parole, parce qu'elle n,'avait rien contre Matt, mais elle restait juste quelqu'un de très franche. Elle avait cette sale habitude de toujours dire ce qu'elle pensait, fallait pas le prendre de manière mechante, surtout si elle souriait. Elle donnait juste une sorte de point de vue en fait.

"Non tu ne te trompe pas. Mais comme tu l'as si bien dit c'est mon ami, bien plus qu'un frere et j'ai beaucoup de mal quand on s'adresse à lui avec sarcasme, parce que justement je le connais et je peux t'assurer que c'était pas merité."

Son ton avait été doux en rien aggressif. C'était juste une fille qui defendait son ami en tentant de faire comprendre que le mensonge qu'il avait donné, n'etait peut etre pas bien vu que s'était un mensonge, mais que c'était bien dans le sens ou il avait fait l'effort de s'ouvrir aux autres. Matthews expliqua qu'il était le truand du coin connaissant tout le monde, sans pour autant qu'on puisse le voir. Alex se mise à sourire de manière amusé. C'est drole comme on peu penser que les gens mentent facilement. Un vrai tueur se verrai interroger par un inconnu sur son metier, si il lui disait direct qu'il tue les gens, personne ne le prendrai au serieux. C'était la meme chose avec cette histoire de petit truand, elle ne pouvait même pas imaginer que cela soit vrai.

"Bien sur que si, des gens te connaissent. Matthews, 20 ans, assistant à la bibliothèque de New Way et etudiant en cinéma. Tu vois, tu ne passes pas inaperçu !"

Tout cela lui était finalement revenue. A une soirée entre savannah et elle, elles s'étaient misent à divaguer sur les mecs qu'elles pourraient rencontrés. Chacune leur tour elle donnait des noms de mecs et ce qu'elles savaient d'eux, et ensuite elles commentaient et donnaient des notes. Un truc de filles quoi. Bref, Alex avait cité pas mal de mecs de sa classe, Savannah aussi, et également Matthews qui travaillait avec elle à la bibliothèque. Pour ce qui est de la note et des commentaires, cela resterait un secret de filles.

Ce fut finalement au tour d'Alex de baisser le regard en sentant ses joues legèrement rougir face à ce que venait de dire Matt, et surtout vu le regard qu'il lui lançait. Alex ne faisait pas partir de ce genre de filles qui se save belle et dont les compliments leurs paraissent etre la moindre des choses, bien au contraire. Un compliment sur sa personne, et elle ne savait absolument plus ou se mettre. Dans le fond pas très à l'aise avec ce genre de chose, elle préféra se concentrer sur les premiers mot qu'il avait prononcés. Ses joues encore un peu rosées, elle reprit rapidement dans un petit sourire genée.

"4 ans ?! Ca fait vraiment pas longtemps. J'comprend pas comment les gens peuvent avoir idée de venir ici. C'est tellement paumé."

Il voulait une confidence. Et Alex n'eue même pas besoin d'en chercher une que Cameron venait d'apparitre avec les canettes de coca. Elle en atrapa une, bien contente d'avoir à echapper à la dernière question de Matthews. D'ailleurs elle lui lança un regard amusé, comme pour lui dire "pas de chance, une prochaine fois peut être". Et elle porta à nouveau sona ttention sur Cameron.

"Merci beaucou Woods, t'es un amour." Elle deposa un bisous la joue de son ami, se forçant ainsi à etre sur la pointes des pieds.

C'est là que Matthew expliqua qu'il ne voulait pas gené. Enfin, qu'on pouvait simplement lui montrer la sortie si Cam' et Alex avait des choses à se raconter. C'était surement le cas, mais ils avaient toutes une journée devant eux, alors que cela ne devait pas franchement etre le cas de Matthews. La jeune fille se dirigea alors vers les gradins, et lança alors qu'elle était dos aux deux garçons.

"Toute façon maintenant que Woods à investit dans la canette de coca, faut bien les boire donc autant se poser tranquilement"

Venant d'un étranger comme Matthews les mots "nouveaux copains" furent très mal interprétés par l'asociale qu'était Cameron. Mais devant l'insistance de Mayers que pouvait-il faire? Une scène, Alex partirai peut-être mais lui ferait un scandale ou peut-être lui ferait un scandale sur place. Partir seul, Alex lui ferait un scandale aussi vu qu'elle était venue pour le voir et que c'était convenu. Être pris au piège plaisait guère au jeune homme qui écrasa légèrement le métal de sa cannette. Il vit que la mousse montait et s'empressa de boire une gorgée avant que tout le contenu de sa boisson déborde sur ses vêtements.

Coincé certes mais pas pour autant devenu gentil et aimable, Woods fixait Cole avec un regard sans émotion, un regard neutre, un de ce qui dit "Encore là lui?". Mais à chaque fois qu'il croisait celui de son amie, son sourire changeait. Alors qu'il rebut une gorgée de Coca, il se demanda ce qui c'était dit durant son absence. Mais ça il fallait vite qu'il l'oublie car jamais il ne le saurait. Il était si facile de mentir et Cameron ne poserait jamais la question directement. Passer pour un violent oui mais pas pour un abruti curieux.

Fatigué d'attendre et de penser qu'il va se coltiner l'autre toute la journée, il leva les yeux au ciel, enfin au plafond du gymnase et poussa une lente expiration. Cameron n'était pas discret ou fin dans ses sentiments. Pour dire la vérité le mot hypocrite il ne le connaissait même pas. Une personne qu'il n'aimait pas, il ne pouvait pas être bien avec et ça se voyait comme une vache au milieu d'un couloir. Alors qu'en temps normal il aurait refait le visage de Mr soyons-copains, cette fois-ci il savait qu'Alex voulait mieux le connaître. Dur effectivement d'aller contre ses sentiments pour ceux qu'on aime. Mais encore plus dur de se dire que sa meilleure amie allait peut-être encore tomber dans les bras d'un pauvre type. Mais cette fois, il était là et il jugerait de la possibilité qu'Alex sorte avec ce nabot.

Cameron se souvint que juste avant de partir l'autre minable lui avait répondu une réflexion à propos des être chers perdus qu'il ne lui plut pas du tout et qu'il aurait voulu mettre au clair mais pas devant Alex, surtout que celle-ci commençait à apprécier Matt. Il dû contraint et forcé prendre son mal en patience et trouver une occupation sinon il allait devenir fou. Parler, il en était hors de question. Parler pour dire quoi. Encore un mensonge aussi pourri que le premier? Cameron valait mieux que ça et n'était pas du genre à mentir à tout va… Enfin sauf sur ses sentiments réels et ceux à tout le monde. Il mentait à ses parents vivant en Floride pour pas qu'ils se fassent du souci, il mentait à ses amis pour leur faire croire qu'il vivait bien sa sortie de l'abri mais tout cela n'était que foutaises. Il devenait violent et chiant à vu d'œil. Un rien le mettait en pétard et son agressivité exacerbée le rendait dangereux.

Devant autant d'impuissance pour faire bouger les choses à cet instant précis, il serra le poing et d'un geste clair, net et précis le leva. Feintant de s'étirer, il a fait légèrement exprès, carrément même, de faire passer son poing pas très loin de Matthews, histoire de détendre l'atmosphère. Lorsqu'il descendit ses bras, il se massa alternativement les épaules où il avait effectivement quelques douleurs dues au sport qu'il venait de faire. Repensant à ceci, il tourna la tête vers l'endroit où il avait vu le coach Harrison pour la dernière fois. Espérant qu'il revienne pour soulager la nervosité du jeune garçon. Seul cet homme avait assez d'ascendance sur le petit Woods pour le remettre en place sans que ce dernier ne se rebiffe. Jack, Jason, Sam… bref la bande avait aussi cette ascendance mais avec eux Cameron répondait, gentiment mais il le faisait. Avec Harrison, il la fermait.

Á un moment de sa vie depuis la sortie, il voulu partir pour s'engager dans l'armée pensant que c'était ce qui lui fallait. Il en avait parlé avec Harrison et ce dernier lui avait répondu de faire ce qu'il croyait bon de faire. Cameron ne le savait pas lui-même. Harrison lui dit aussi d'en parler avec ses parents mais cela lui était impossible, il les aimait trop pour leur faire avoir une crise cardiaque, surtout que son père a toujours était d'une santé fragile et sa mère se ferait un souci monstre, voulant à tout prix sortir son fils de cette ville. Déjà qu'elle le lui répétait assez au téléphone : "Dès que la quarantaine est finie, tu nous rejoins", "Je viens te chercher dès que c'est levé…". Bref, Cameron savait qu'il aurait encore à batailler avec ses parents pour rester auprès de ses amis. Mais il comprenait que pour une mère savoir son enfant seul, isolé, peut-être même qu'elle savait qu'il lui mentait, elle voulait tout faire pour le sauver et faire en sorte qu'il se sente mieux. Elle avait même envoyé un dossier d'inscription à l'université de Miami et elle dit à son fils qu'il était accepté pour l'année prochaine.

Même s'il ne regrettait pas que ses parents soient partis, cela ne l'aida pas à se sentir mieux dans sa peau. Se retrouver seul tous les soirs dans ce manoir d'un autre âge fut marrant au début mais très vite cette indépendance devînt plus un fardeau qu'un cadeau. Il se sentait seul, incompris et torturé par ce qu'il venait de vivre, ne comprenant pas la tournure que prenaient des choses. Malgré le fait que ses amis étaient présents près de lui presque quotidiennement, le fait de ne pas pouvoir leur dire ce qu'il avait sur le cœur était pour lui plus un supplice qu'un doux mensonge. Ce fardeau commençait à faire lourd pour ce jeune homme qui était à bout de tout. Commençant même à délaisser le monde de la nuit pour se terrer chez lui le soir.

Finalement, il ne savait plus quoi faire pour apaiser sa douleur, évacuer sa frustration et en finir avec cette colère qui le rongeait. Il était décidé à en finir avec ce nouveau lui qu'il devenait chaque jour, cet être agressif, hautain qu'il ne pouvait plus supporter. Mais il n'avait pas encore eu le courage de parler à ses amis de ses peurs, ses angoisses et sans vouloir fuir ce moment, il s'en serait bien passé. Pourtant il n'avait plus le choix.

Inerte depuis son retour, Cameron, n'ouvra pas la bouche et se tût donc pour laisser place à ses pensées tourmentées. Regardant de temps à autre Alex pour ne pas succomber à sa folie.