NEW WAY
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Une ville mise sous quarantaine où des personnes se découvrent des pouvoirs.
 
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 Un repas dans la bonne humeur [Clos]

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Savannah Andrews
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Savannah Andrews


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MessageSujet: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyLun 28 Juil - 23:47

{Han, franchement un grand bravoooo ! <3 PS : J'ai "levé le pied" comme j'ai pu mdr, mais bon ya beaucoup de descriptions aussi ^^}

Dans la voiture alors qu'un silence serein s'était installé entre les deux amis, Savannah repensait à cette phrase que Jack avait prononcé dans le magasin. Bien qu'elle adore lire et qu'elle ait toujours eu des notes correctes à en philo, la jeune femme n'était pas assez calée pour comprendre ce genre de trucs du premier coup. Elle connaissait Nietzsche bien sûr, mais n'avait aucun souvenir de cela. Peut-être n'était-ce pas si connu, ou peut-être qu'elle manquait un peu de culture à ce niveau-là. En fait, l'un de ses seuls souvenirs de ses leçons de philo au lycée était l'allégorie de la caverne de Platon. D'ailleurs, elle se rappelait que leur prof, un homme d'une quarantaine d'années un peu bizarre et toujours à l'ouest (le cliché parfait de l'enseignant en philo), les avait forcé à dessiner cette espèce de caverne avec les bonhommes dedans, argumentant qu'ils comprendraient mieux. Et en fait, il avait fallu une heure entière pour que l'histoire rentre dans les cerveaux encore pas habitués à cette matière des seconde année. A l'examen, Savy avait obtenu un peu plus de la moyenne, mais elle savait que son futur ne serait pas basé sur cela et qu'elle n'échangerait pas ses romans fantastiques conte du Kant ou du Rousseau. En fait, elle avait même été heureuse que le lycée se termine pour cette raison, parce que parfois, la philo, ça pouvait devenir gonflant...

La brunette essayait donc de trouver un sens à cette phrase, tout en faisant attention à la route. C'était impossible pour elle de conduire en ne songeant à rien, tout simplement. Soit elle devait penser à quelque chose, soit elle devait mettre la musique, et en présence de Jack, ce n'était même pas la peine d'y penser. Celui-ci avait déjà assez peur des voitures comme ça, et il ne pourrait s'empêcher de croire qu'une chanson des Who risquait de leur causer un accident. Heureusement que le barman ne la voyait pas quand elle était seule ! En plus de chanter, elle dansait... Bon évidemment, elle restait concentrée - elle n'avait pas franchement envie de mourir... C'était un défaut contre une qualité : autant elle était prudente et ne dépassait jamais les limitations de vitesse, autant elle pouvait faire exploser les hauts-parleurs et sauter sur son siège comme une gosse. Pour elle, c'était ça la définition de la liberté. Monter dans la voiture, vitres ouvertes, sentir l'air dans ses cheveux alors qu'il faisait un beau soleil, mettre de la bonne musique, et prendre la route sans savoir où l'on allait. Savannah l'avait déjà fait plusieurs fois, c'était en quelque sorte son petit secret. Ses parents ne le savaient pas vraiment : en général elle leur disait qu'elle prenait la voiture et qu'elle ne rentrerait que le lendemain, avec des excuses variées. Ils en avaient rarement besoin : Catherine pouvait aller au travail à pied, et le métier de David ne l'obligeait à sortir que très peu, seulement lors de rendez-vous avec son éditeur. Du coup, Savannah pouvait disposer du seul véhicule de la famille presque comme elle le souhaitait. Depuis qu'elle avait eu son permis, il y a de cela quatre ans, elle s'autorisait quelques escapades de ce style. Elle partait tôt le matin et rentait le lendemain soir. Deux jours à ne faire que rouler, et à ne s'arrêter que la nuit pour dormir dans une ville inconnue. Il n'y avait pas grand-chose autour de New Way, et c'était ce qui rendait le tout intéressant : la plupart du chemin se faisait sur une route droite, complètement en solitaire, avec le paysage qui défilait devant ses yeux. Avant son entrée à l'université, Savy n'allait quand même pas si loin : à seize ans, ses parents refusaient de la laisser s'en aller trop de temps. Mais en grandissant, elle avait proportionnellement avancé son nombre de kilomètres, et remettait de l'essence dans la voiture grâce à l'argent gagné en travaillant. Son petit secret rien qu'à elle... Pour le connaître ? Une seule chose à faire : lire son journal intime. Mais attention, gare à vous si elle l'apprend... Et puis de toute façon, personne ne pourrait jamais le trouver ce truc tellement sa cachette était inimaginable !

Nietzsche fut vite oublié puisque Savannah s'était plongée dans d'autres pensées, de toute façon ce n'était pas si important. Elle avait compris "en gros" et de toute façon, Jack n'avait fait qu'abonder dans son sens. Alors pourquoi se donner une migraine à essayer de calculer un truc philosophe ? Elle avait assez fait ça au lycée avec les dissertations que leur prof donnait... Maintenant, oublions tout ça ! Les deux amis reprirent la conversation, cette fois centrée sur leurs familles respectives. Savannah expliqua comment se sentaient ses parents, et Jack donna des nouvelles de sa mère et de sa soeur. L'étudiante, écoutant avec attention, hocha la tête lorque le jeune homme mentionna la petite crise de Julia.


- C'est largement compréhensible, acquiesça-t-elle. En tout cas je suis ravie que ça aille mieux, c'est le principal...

Ils n'eurent pas l'occasion d'aller plus loin dans la discussion : Savannah mit son clignotant pour tourner à gauche et s'engager ainsi dans l'allée du garage des Andrews. Vue de l'extérieur, la maison ressemblait à une demeure américaine typique pour la classe moyenne. Ils avaient eu l'occasion de l'embellir un peu et de rajouter des décorations extérieures suite à un contrat un peu plus fourni que les précédents en ce qui concernait le travail de David. Du coup, ils avaient mis des fleurs et avaient rajouté un petit chemin du style escalier qui partaient de l'allée du garage pour arriver juste devant la porte d'entrée. Celle-ci aussi avait été changée. Tout le renouveau s'était fait sur le choix de Catherine, qui était, selon Savy, une femme de goût. Elle avait adoré.

Jack fut le premier à quitter le véhicule une fois que Savannah l'eut arrêté devant le garage. Elle ne rentrerait le 4x4 qu'après le repas, après tout personne ne viendrait le lui voler maintenant. Avec la quarantaine mise en place, le voleur ne pourrait pas s'échapper de New Way, et la voiture était trop reconnaissable pour passer inaperçue, même repeinte. L'étudiante s'était même demandé une fois s'ils n'étaient pas les seuls à avoir ce modèle dans la ville. Enfin, comme réfléchir à cette question n'était certainement pas à l'ordre du jour, Savannah attendit que Jack, déjà près du siège arrière, récupère toutes ses affaires avant de verrouiller les portières.


- Je te proposerais bien de te ramener, mais je sais que tu vas refuser..., dit-elle dans un sourire. Cela dit si tu te sens fatigué après le repas, n'hésite surtout pas.

Jack n'habitait pas très loin, et adorait marcher. Forcément, il n'accepterait pas que son amie prenne la voiture uniquement pour le ramener chez lui. Mais Savy avait tout de même souhaité le lui proposer, parce qu'un coup de barre pouvait arriver à tout le monde. Au moins, il savait qu'il pouvait le lui demander sans avoir peur de la déranger. De toute manière, aucun de ses cinq amis ne la gênait jamais. Elle serait prête à venir à quatre heures du matin si on l'appelait ne serait-ce que pour lui parler d'un souci pas vraiment important. Parce que pour la brunette, ce qui comptait le plus était le bien-être de ses proches. Les deux jeunes gens arrivèrent vers la porte d'entrée. Juste avant que Savannah ne l'ouvre, Jack lui avoua que ses parents risquaient d'être surpris de le revoir.

- Surpris ? Plutôt ravis, oui ! Tu sais à quel point ils vous apprécient tous !

Sur ces mots, miss Andrews ouvrit la porte et laissa passer son ami avant, question de politesse. Eh oui, on ne perdait pas ce genre d'habitude même avec des personnes que l'on connaissait par coeur pour les avoir côtoyés depuis la primaire. Jack s'avança dans le hall d'entrée. Celui-ci s'ouvrait sur la cuisine à droite et sur le salon en face grâce à de grandes arches. Les parents de Savannah n'avaient jamais vraiment apprécié les portes, qu'ils trouvaient bien inutiles dans des lieux si communs. Bien sûr, c'était indispensable pour certaines pièces où une intimité devait être préservée, mais la cuisine et le salon n'en bénéficiaient pas. A l'entrée du salon, un couloir à gauche menait à la salle de bain et à la chambre de Savannah. A droite, l'on pouvait voir ressortir la cuisine, qui communiquait avec le salon en suivant le modèle du "demi-mur" surmonté d'un plan de travail. Un autre couloir qui partait cette fois vers la droite de la maison donnait vers la chambre des parents de Savy et le bureau personnel de son père. Il lui fallait bien quelque chose pour faire ses dessins...

Lorsque Jack s'annonça d'une voix enjouée, ce qui fit sourire Savy de toutes ses dents - elle aimait ces simples instants de pur bonheur - David sortit de son bureau et Catherine se leva du canapé du salon et se dirigea vers la cuisine, où les deux nouveaux arrivants se trouvaient désormais. Le père de famille était un homme rayonnant, et Savannah aimait parfois le comparer à Harry Potter. Il possédait des cheveux noirs en bataille et des lunettes ovales, presque rondes. Néanmoins, il ne s'habillait pas en robe de sorcier, mais en chemises à carreaux et jeans - la plupart du temps. Catherine, elle, était un peu "jeune" dans sa tenue vestimentaire et aimait mettre des choses colorées tout comme sa fille, probablement pour égayer sa mine un peu fatiguée qu'elle arborait souvent. Ses cheveux étaient de la même couleur que ceux que Savannah, coupés au carré, ce qui pouvait lui donner un air sévère qui contrastait avec sa personnalité de femme sociable et souriante. Savy avait également hérité des yeux de sa maman, c'était Ryan qui avait plus pris de son père, comme Savannah avait pu le constater sur des photos. Si elle regardait David dans les yeux, elle pourrait presque y revoir l'expression son aîné. Parfois, ç'en était tellement déconcertant qu'elle en restait chamboulée.


- Tiens, bonsoir Jack ! Ca fait plaisir de te revoir ! Allez pose-moi ça, tu as les bras bien pleins !
- Jaaaaack ! s'exclama Catherine en arrivant derrière son mari, n'hésitant pas à prendre le jeune homme dans ses bras pour lui exprimer sa joie - heureusement qu'il venait de déposer tout son attirail sur le plan de travail, sur le conseil de David. Dis-moi que ma fille t'a proposé de venir manger avec nous !

Levant les yeux au ciel, mais le regard toujours rieur, Savannah prit la parole avant même que le dénommé Jack ne puisse élever la voix.

- Bien sûr, maman ! Il a même accepté de me filer un coup de main en cuisine, si c'est pas un gentleman ! dit-elle en lançant un coup de coude amusé à son ami. Alors zou, vous vous posez sur le canapé devant le bon feu de cheminée, et on s'occupe de tout ! Quand ce sera prêt on vous appellera, vous n'aurez plus qu'à mettre les pieds sous la table.

Il ne gelait pas encore dehors, mais il faisait un peu froid en ce mois de novembre. Sans compter que les Andrews avaient toujours été une famille de frileux. Néanmoins, ils savaient tempérer et il ne faisait jamais trop chaud chez eux bien qu'ils allument leur cheminée toujours un peu avant l'heure. Les parents de Savannah se dirigèrent vers le sofa et Jack put se mettre au travail avec la brunette.

- Je te laisse mettre le plat principal à réchauffer, je m'occupe de la salade ! J'en ai pour quelques minutes, le temps qu'on mange l'entrée et le reste sera bon, proposa la brunette avec un sourire gravé sur son visage.

Il ne la quitterait certainement pas de la soirée. Elle était déjà si heureuse de retrouver son ami après ces événements dans l'abri, mais prendre un excellent repas en compagnie de lui et de ses parents était encore mieux. Savannah n'aimait rien de plus au monde que la présence de ses proches autour d'elle, dans une ambiance sympathique et pleine de joie.


Dernière édition par Savannah Andrews le Jeu 14 Aoû - 1:09, édité 1 fois
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Jack Cooper
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MessageSujet: Re: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyMar 29 Juil - 14:28

La philosophie. Une matière dont l'utilité était plutôt controversée par la plupart des lycéens qui recevaient son enseignement. En se basant sur sa signification grecque, ce mot signifiait littéralement "l'amour de la sagesse". Mais avec le professeur que Jack avait pu avoir, il pensait surtout qu'être philosophe ne signifiait pas le moins du monde être doté d'une grande sagesse, car vu l'imbécilité dont il pouvait parfois faire preuve envers ses élèves. En général, Jack était le premier à lui balancer des boulettes de papier dès qu'il avait le dos tourné... Pas que Cooper était vraiment un élève très dissipé, car il pouvait au contraire se montrer incroyablement assidû et attentif à ses cours favoris, comme ceux de Sciences, tandis qu'en philosophie et en mathématiques, il était plutôt du genre à dormir sur ses cours... Parfois au sens propre... A force de se cantonner à des notes inférieures à la moyenne pendant toute l'année, imaginez sa surprise lorsqu'il avait découvert qu'à l'examen il avait eu un onze, sans travailler plus que pendant le reste de l'année ! Comme quoi, même si cette matière pouvait présenter un intêret avec des personnes compétentes, elle restait néanmoins corrigée de manière très subjective. Il était tout de même assez triste qu'un tel facteur puisse influer à ce point le cours de l'avenir des élèves...

Savannah regardait la route d'une manière sereine, et Jack ne s'inquiétait pas trop, puisqu'il était persuadé que la jeune fille ne pensait à rien d'autre qu'à son trajet, et à l'encombrement de la route. S'il avait pensé ne serait-ce qu'un instant qu'elle réflechissait en même temps à sa phrase philosophique, il aurait à coup sûr été beaucoup moins calme, et se serait mis à transpirer à grosses gouttes, voire se serait soudainement souvenu d'un rendez-vous urgent pour la convaincre de le laisser repartir à pieds. Certains pouvaient avoir un sacré mal de mer ou de l'air, avec des crises variantes d'intensité, tandis que lui souffrait du mal de la route... En général, il n'y avait que le bus et le train qui ne lui causait pas une peur bleue, à moins que l'engin motorisé dans lequel il se trouvait soit piloté par quelqu'un de calme et de sérieux, quelqu'un comme Savannah, par exemple. Il n'y avait vraiment que là qu'il pourrait rester calme...

Mais si Coeur-de-Platine pouvait adorer la conduite de voitures, et les longs trajets en lignes droites, Cooper était plus traditionaliste. Non seulement écologique en plus d'avoir la frousse des voitures, le jeune homme pouvait adorer marcher sur de longues distances, ce qui lui permettait d'observer grandement le paysage autour de lui sans pour autant risquer d'avoir un accident mortel. Dans le pire des cas, il s'était déja mangé une ou deux fois un réverbère parce qu'il ne regardait pas devant lui, mais rien de grave, et il avait pris l'habitude de désormais regarder un peu plus devant lui, histoire d'éviter que se reproduise de pareils ennuis. Pendant un long moment, sa mère l'avait poussé à tenter de passer son permis, mais le jeune homme n'y voyait aucun avantage, si ce n'était de polluer davantage et de faire rapidement augmenter le risque de mourir dans un accident. Il existait déja près de sept milliards d'humains sur la terre, et même dans le meilleur des cas, près de la moitié de ces personnes possédait un, quand ce n'était pas plusieurs, véhicules automobiles. C'est pourquoi, poussé par les conseils de sa mère et les railleries de sa petite soeur, Jack s'était inscrit pour passer le permis, et avoir accès aux cours de conduite. Mais par un manque total de motivation, le jeune homme ne se présentait que très rarement à l'école de conduite, et écoutait à peine lorsqu'il s'y rendait. En fin de compte, il ne se présenta jamais à l'examen final, prétextant un devoir à rendre.

Deux cent dollars de fichus. Et pourtant, il se sentait mieux maintenant qu'il n'avait plus cette responsabilité sur les épaules, et ce, même si sa famille tentait de temps à autre de le faire changer d'avis, mais rien n'y faisait. Cooper restait intraitable : Il avait non seulement gaspillé son argent pour rien, mais en plus il l'avait fait pour quelque chose qui ne l'intéressait pas du tout, puisqu'il préférait les transports en commun.
Lorsque Savannah et Jack se mirent à parler de leurs familles respectives, et lorsque le jeune homme expliqua la crise de nerfs que Julia avait subi, Andrews hocha la tête tout en expliquant qu'elle comprenait ce qui lui était arrivé, mais qu'elle restait heureuse qu'elle soit en parfaite santé. Ce à quoi Cooper ne put s'empêcher de répondre :


"Mouais. Moi, je m'attendais pas du tout à ça. Elle a toujours eu l'air aussi solide qu'un roc, je n'aurai jamais pensé qu'elle pourrait être capable de faire preuve d'un tel débordement d'émotions..."

Il garda le silence un moment, avant de rajouter :

"Mais bon, tu as raison. Le principal, c'est qu'elle aille mieux, maintenant..."

Mais la discussion s'arrêta là, car après une mise en marche du clignotant et un coup de volant parfaitement maîtrisé de la part de Coeur-de-Platine, les deux étudiants pénetrèrent dans la propriétée privée des Andrews. Une maison typique des américains de classe moyenne, même si la petite famille y avait ajouté quelques petites touches personnelles dans le but d'y adapter ses propres goûts tout en étant appréciée du voisinage. S'emparant du sac de victuailles, le jeune homme nota qu'il y avait un certain nombre de changements depuis sa dernière venue ici, c'est à dire au moins un an plus tôt. Il attendit donc patiemment que Savannah vienne lui ouvrir la porte, puis il entra dans la grande demeure, décorée et construite avec goût, tandis que la jeune femme lui proposait d'un ton amical s'il voulait être raccompagné, même si elle restait sceptique quant à son accord, et Jack également, vu à quel point il adorait les voitures, aussi il lui lança une plaisanterie, tout en gardant un petit sourire :

"Ce ne sera pas la peine... Dans le pire des cas, je dormirais chez vous ! Je suppose que ça ne vous dérangera pas !"

Bien entendu, il n'avait pas la moindre intention de s'imposer chez les Andrews, mais la famille ayant en permanence le coeur sur la main, il était de toute façon certain qu'ils seraient capables de lui proposer cette solution si jamais le dîner venait à s'éterniser. Mais après tout, Jack n'était pas du genre à aimer s'incruster dans une maison comme cela... Il était solide, et même s'il était trop épuisé pour se souvenir ou il habitait, ses pieds s'en souvenaient, et il le reconduiraient chez lui. N'allez pas croire par là que ses membres inférieurs disposaient d'une intelligence personelle, non, mais le corps en lui-même possède une mémoire musculaire, lui permettant de réagir plus vite lors d'une situation répétée un grand nombre de fois. C'est ce qu'on peut appeller les instincts et les réflexes acquis, ce qui fait que le cerveau analyse la situation à la même vitesse que chez une personne non entraînée, mais la réponse sera alors plus rapide... Enfin bref, Jack put enfin entrer dans la maison, tout en étant prévenu par Savannah que ses parents seraient très certainement ravis de le revoir.

En effet, David, une sorte de Harry Potter adulte, très amical, vint saluer le jeune homme avec un grand sourire, tout en lui demandant de déposer tout ce qu'il avait dans les mains sur la table de travail, ce que Cooper fit aussitôt.

Heureusement pour lui, d'ailleurs, vu que la mère de Savannah, qui ressemblait grandement à sa fille, à l'exception très certainement de la coupe de cheveux, vint le serrer dans ses bras, ce que le jeune apprécia, et la salua à son tour, bien qu'il ait un peu de mal vu la manière dont elle le serrait aussi fort. Elle se mit même à lui demander de dire que sa fille l'avait invité à dîner, ce à quoi Cooper aurait bien répondu, mais Coeur-de-Platine ne lui en laissa pas l'occasion, et affirma à sa place que non seulement il était invité, mais en plus il s'était proposé pour aider à la cuisine, et Jack ne put que confirmer lorsque Catherine consentit à le lâcher. Savannah "ordonna" alors à ses parents d'aller s'installer devant la cheminée, tandis que les deux étudiants allaient se mettre au travail devant les fourneaux. Pendant un instant, Jack ne comprit pas l'histoire de la cheminée, mais il se remémora, en apercevant un énorme feu qui ronflait dans celle-ci, que les Andrews étaient ce qu'il appellait des "semi-frileux" : Ils mettaient souvent de quoi chauffer la maison, mais sans pour autant faire cuire sur place d'éventuels invités.

Les parents acceptèrent donc de bonne grâce de se rendre dans le salon pour se caler devant la cheminée, laissant les deux étudiants se mettra au travail. Aussitôt après leur départ, Savannah demanda à Jack de mettre le plat principal à réchauffer, tandis qu'elle-même s'occupait de la salade, et le jeune homme accepta, sortit le magret de canard, accompagné du gratin dauphinois du sac, et les mit dans le four. Heureusement, il se souvenait comment celui-ci fonctionnait, et il parvint à faire réchauffer le plat pour cinq minutes.

C'est alors qu'il se rendit compte que, le soleil se couchant de plus en plus tôt au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de l'été, la maison était plongée dans l'ombre de plus en plus tôt. Comme toute la cuisine était désormais dans une pénombre assez encombrante, surtout pour Savannah vu qu'elle devait s'occuper de la salade, le jeune homme tendit la main vers l'interrupteur :


"Attends, je vais t'allumer... Merde !"

Manque de chance, un simple éclair de lumière et rien de plus, l'ampoule avait grillé. Rebasculant l'interrupteur sur la position fermée, histoire d'éviter de prendre un coup de jus, il attrapa une chaise, monta dessus afin d'atteindre la lampe, située au plafond, heureusement pas trop haut, et dévissa l'ampoule.

"Tu peux m'en passer une autre ?"

Lorsqu'il eut la nouvelle ampoule entre les mains, il la saisit par le culot, et un de ses doigts dût frôler le plot central. Mais alors qu'il s'apprêtait à visser la nouvelle ampoule, le jeune homme vit une puissante lumière arriver de derrière lui. Se retournant, il constata que la lampe à incandescence qu'il tenait entre ses doigts brillait, sans qu'elle ne soit alimenté à une prise de courant, et donc, sans distribution d'électricité !
Complètement abasourdi, le jeune homme descendit de son perchoir, sans oser lâcher le fragile morceau de verre et de tungstène, qui continuait à émettre une puissante lumière.


"Savy... Qu'est ce que ça veut dire, ce truc, au juste ?"

Il commençait à se demander si la jeune fille n'avait pas des ampoules spéciales qui s'allumaient au contact de la chaleur, mais Jack se doutait que cela n'existait pas, et de plus, ce n'était pas du genre de la brunette de faire de telles blagues. Prudemment, il tenta de la mettre dans sa main gauche en l'attrapant par le bulbe de verre. Aussitôt, l'ampoule s'éteignit, mais se mit à rebondir entre les mains de Cooper, qui jonglait avec la lampe. Malheureusement, il finit par lâcher prise, et elle tomba à terre, se brisant en mille morceaux, ce ne fut que là que le jeune homme put lâcher le mot qu'il pensait depuis qu'il avait saisit le verre :

"AÏE !!!!"

Eh oui, attraper une ampoule qui vient d'être allumée à mains nue n'est jamais une très bonne idée, et Jack s'était brûlé la main. Rien de grave, heureusement, et il aurait mal pendant quelques minutes avant d'aller mieux, mais il ne put néanmoins s'empêcher de placer sa main sous un jet d'eau froide, histoire de calmer un minimum la douleur. C'est alors que David apparut dans la cuisine :

"Est-ce que tout va bien ?"

"Oui, m'sieur Andrews... Faut pas vous en faire, j'ai juste mal tenu l'ampoule... J'vous en paierai une autre, vous en faites pas..."

"Ne t'en fais pas pour ça, mais tu es sûr que ça va ?"

"Vous inquiétez pas, j'ai déja connu pire..."

Avec un air légèrement inquiet, mais tout de même rassuré par le jeune homme, David consentit à retourner auprès de sa femme, et à laisser les deux étudiants s'occuper de la cuisine. Cooper agit comme si ce n'était rien de grave tant que le père de la jeune fille était encore auprès d'eux, mais lorsqu'il partit, il sortit sa main de l'eau, et s'essuya sur une serviette. Son sourire rassurant avait disparu, et il regardait les débris de l'ampoule avec inquiétude. Que venait-il de se passer ? Le jeune homme avait déja été témoin de soudaines disjonctions électriques dans la ville, mais jamais d'aussi flagrantes ! Se tournant vers Savannah, il lui demanda à voi basse, afin de ne pas être entendu par ses parents.

"Qu'est ce que ça veut dire, au juste ?"
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Savannah Andrews
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Savannah Andrews


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MessageSujet: Re: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyMar 29 Juil - 18:57

Spoiler:


Certes Jack avait parlé de dormir chez les Andrews juste pour plaisanter, puisque ce n'était pas du tout son genre. Plusieurs fois après des soirées chez untel, celui à qui appartenait la maison le lui avait proposé, mais il avait également toujours refusé, indiquant qu'il n'était pas assez fatigué pour cela et que de toute façon, la marche lui faisait extrêmement de bien. Même si Savannah préférait ses bonnes vieilles balades en voiture, elle adorait se promener elle aussi, parfois avec de la musique, parfois sans. C'était selon son humeur et surtout, selon les raisons qui l'avaient poussée à prendre le large pour une heure ou deux. Si quelque chose l'ennuyait, alors elle laissait son iPod sur son bureau, et profitait du bien-être de la marche pour réfléchir plus sereinement au problème. Mais s'il s'agissait d'un pur moment de plaisir qu'elle s'offrait, alors cela pouvait bien se faire avec des oreillettes et ses chansons préférées du moment. Les virées avec son 4x4 restaient sa méthode favorite pour décompresser des choses stressantes de la vie, mais ça... Personne ne le saurait jamais, et surtout pas Jack. Ca ne la gênait pas de l'apprendre à quelqu'un, après tout ça n'avait rien de dérangeant. Mais son ami qui se trouvait présentement dans la cuisine à déposer ses affaires lui remonterait les bretelles. Oui parce qu'il n'avait pas simplement peur des voitures : il ne les aimait pas pour toute la pollution qu'elles apportaient. Savannah appréciait l'environnement, et avait conscience de l'importance qu'il y avait à le protéger. Ainsi, elle faisait toujours son possible pour ne pas dégrader la situtation : elle ne laissait jamais rien en veille, débranchait les recharges de son téléphone et de son ordinateur portable quand ils n'avaient pas lieu d'être branchés... et d'autres petits gestes conseillés par Jack. Ces escapades étaient la seule petite entorse qu'elle s'autorisait - avec d'autres choses mais dont elle ne devait pas être forcément consciente, on ne peut pas tous être calé sur le sujet. Jack ne comprendrait néanmoins pas, surtout que rouler sans s'arrêter pendant une journée entière et recommencer le lendemain pour revenir à la maison faisait échapper beaucoup de gaz et consommer beaucoup d'essence. Mais qui sait, peut-être qu'un jour il deviendrait un peu plus laxiste là-dessus et qu'il accepterait cela sans trop broncher...

Le jeune homme n'avait donc jamais séjourné une nuit chez l'un de ses amis s'il avait pu rentrer chez lui. Mais Savannah répondit à son humour en lui lançant un "Pas du tout !" accompagné d'un sourire amusé. Bien sûr qu'il pouvait rester, et il n'avait pas besoin que la brunette le lui confirme pour le savoir. Les parents de Savy avaient toujours adoré ses amis, sauf lors de la mort d'Allan, où tous avaient tenté de les séparer. Ils avaient réalisé leur erreur et en avait tiré une leçon. Depuis, ils apprenaient à connaître chacun d'eux selon leurs visites, et s'étaient rendus compte que le groupe des six constituait des gens vraiment formidables. Alors si Jack voulait squatter pour une nuit, est-ce que ça les dérangerait le moins du monde ? Non, évidemment... Ils n'avaient pas de chambre d'ami, mais avaient déjà dépanné quelques personnes de leur connaissance malgré tout. Le canapé du salon faisait également lit - plus communément appelé clic-clac même si Savannah détestait ce mot, sans savoir pourquoi. Il suffirait donc de mettre des draps et de donner un oreiller à Jack pour qu'il puisse s'endormir tranquillement. Par mesure de politesse, la jeune femme lui aurait bien proposé sa chambre - ils étaient assez grands pour ne pas se sentir embarrassés par cela, surtout que Jack était un excellent ami et pas du genre à fouiller partout en cachette pour voir sur quel secret il pourrait bien tomber. Cela dit, ce ne serait même pas la peine d'y penser : il refuserait immédiatement. A sa place, Savannah en aurait fait autant, elle pouvait donc aisément le comprendre. Enfin, de toute façon, comme il n'était que peu probable pour que Jack quitte la maison des Andrews au petit matin... autant se concenter sur le dîner, non ?

Après quelques mots de la part des parents de la demoiselle, les deux amis se mirent donc au travail. Pendant que le jeune homme sortait le plat principal de son emballage et le mettait dans un plat, puis dans le four, Savy entreprit de dresser la table. Ca ne lui prit que deux minutes. Un petit tour dans le réfrigérateur pour sortir la salade et la sauce - déjà préparée par sa mère, parce qu'elle était meilleure - ainsi qu'une boîte de thon, deux tomates et des dés de fromage, et elle se retrouva avec tout ça devant le plan de travail surmonté du saladier qui recevrait bientôt tous les ingrédients. L'étudiante ne faisait que commencer lorsque Jack se proposa de lui allumer. Il n'avait pas tort, elle venait de réaliser que le temps s'était assombri, normal puisque le soleil s'apprêtait à aller se coucher, et disparaîtrait bientôt derrière l'horizon pour laisser derrière lui le monde de la nuit : la lune ainsi qu'un ciel uniformément noir parsemé de milliers d'étoiles. Le mois de novembre était déjà bien entamé - un peu plus de la moitié en fait - et le crépuscule arrivait de plus en plus tôt. Dommage, Savannah aimait bien aussi quand elle pouvait rester dehors pour lire jusqu'à vingt-et-une heure trente environ, sans avoir besoin d'allumer quoi que ce soit pour y voir clair.


- Merci ! dit-elle alors dans un sourire, détournant brièvement les yeux de sa salade pour croiser ceux de son ami.

Le "Merde" de Jack arriva avant même que la brunette n'ait eu le temps de reporter son attention sur son entrée : un éclair de lumière et un "clac" plus tard, l'ampoule était grillée. Ah, ça devait bien arriver de temps en temps ce genre de choses. Vu comme ils étaient tournés dans le salon, les parents de Savannah ne virent ni n'entendirent rien - c'était probablement la pièce la plus grande de la maison. Heureusement, parce qu'ils se seraient précipités par peur qu'il ne soit arrivé quelque chose. Attentionnés ? Oui, et parfois un peu trop d'ailleurs, mais comment leur fille pourrait-elle leur en vouloir ? Pour l'heure, il fallait remplacer l'ampoule, c'est pourquoi à la demande express de Jack, la brunette annonça qu'elle revenait dans quelques secondes et sortit de la cuisine. Dans le hall, une porte coulissante contenait les chaussures de toute la famille mais également quelques trucs dits "de remplacement" qu'il achetaient en avance pour des cas comme celui-ci. Le rangement était en effet beaucoup trop haut et grand, et autant utiliser toute la place. Fort heureusement pour elle, Savy repéra les ampoules et réussit à les attraper en se mettant sur la pointe des pieds. Elle en sortit une, replaça la boîte où elle se trouvait et revint dans la cuisine, où l'attendait son ami.


- Tiens, fais gaffe surtout.

Bon OK, il était bien assez grand pour savoir changer une ampoule sans se griller mais également sans tomber de sa chaise. cela dit, c'était le genre de mots protecteurs que Savannah ne pouvait se retenir de prononcer dès qu'une scène de ce style se produisait devant elle. Comme elle était également trop attentionnée pour pouvoir retourner à sa salade sans surveiller Jack, elle resta à côté de lui et attendit qu'il s'occupe de changer l'ampoule qui venait de passer l'arme à gauche. Ce fut avec un immense étonnement - et encore le mot est faible - que la brunette remarqua que celle-ci venait de s'allumer. Qu'y avait-il de bizarre là-dedans ? Et bien Jack la tenait toujours, il ne l'avait pas encore vissée à la lampe ! Comment cela était-il possible ? Comment pouvait-il... littéralement allumer ce morceau de verre ? Aussi abasourdie qu'elle, le barman descendit de la chaise, les yeux toujours rivés sur cette incroyable expérience.

- Je... Je sais pas, je..., balbutia Savannah lorsqu'il lui demanda ce que tout cela signifiait.

Elle était pétrifiée. Mais vraiment. Ce n'était pas possible ce truc, mais carrément pas ! Bon d'accord, ça l'était, mais uniquement sur grand ou petit écran et il y avait un montage là-dessous ! Un instant, un très court instant, la brunette songea que son ami lui faisait tout simplement une blague. Qu'il avait dans la main un espèce de petit truc qui permettait de donner assez d'énergie à la lampe pour l'allumer quelques secondes, le temps qu'il se marre bien en voyant l'expression apeurée de sa victime. Jack pouvait s'avérer blagueur, mais pas comme ça, et puis comment pouvait-il se trouver en possession d'un tel gadget ? Il ne savait pas qu'il allait croiser Savy au centre commercial, donc il ne savait pas non plus qu'il viendrait dîner ici, ni qu'une ampoule allait claquer juste en appuyant sur le bouton. Pour toutes ces raisons, mais aussi à cause des sentiments que laissait passer le regard de Jack, l'étudiante sut que c'était pour de vrai. Que cette lampe fonctionnait bien grâce à son ami en personne. Qui, dans le plus logique des mondes, serait totalement incapable de faire ça.

Elle ne put rien ajouter de plus, ses yeux passant de Jack à l'objet en question dans des allers-retours presques incessants qui auraient pu donner mal au crâne à son interlocuteur. Puis, le jeune homme prit l'initiative de choper l'ampoule par le bulbe, et évidemment, après quelques sauts d'une main à l'autre, celle-ci vint s'écraser bruyamment au sol, se cassant en des dizaines de petits morceaux. Savannah fit une grimace compatissante face à la douleur de son ami et voulut lui proposer de passer sa main sous l'eau froide, mais bien sûr, il se trouvait déjà en chemin pour l'évier. Les parents de Savy ne tardèrent pas à rappliquer, et furent rassurés par Jack qui leur expliqua simplement la situation. Payer l'ampoule brisée ? Non mais puis quoi encore, ce n'était pas grave du tout et puis franchement, vu ce qui venait de se passer, la lâcher avait été quelque chose de tout à fait compréhensible. La brunette eut un petit sourire lorsque le barman indiqua avoir "connu pire", juste avant que David ne rejoigne Catherine puisqu'il n'y avait rien de terriblement sérieux - ou du moins le croyaient-ils. Ce n'était pas étonnant, Jack était un dur, pour avoir eu un père militaire et surtout pour faire le boulot qu'il faisait... Il devait souvent s'interposer entre les clients un peu trop demandeurs et les serveuses - dont Alex - quand il y avait du grabuge. Et c'est lui qui était chargé de foutre dehors le moindre fauteur de troubles. Parfois, ça pouvait dégénérer - dernier exemple la veille avec les militaires - alors il était clair qu'une brûlure de ce genre n'allait pas le faire hurler de douleur.

Pendant qu'il se soignait, Savannah se dirigea vers l'un des meubles du bas de la cuisine et y prit une pelle et une balayette, avant de s'agenouiller et de récupérer tous les morceaux. Inutile que quelqu'un ne se blesse avec, il fallait être minutieux et ne rien laisser à l'abandon. Comme si repérer des bouts de verre sur du carrelage blanc n'était déjà pas assez difficile, Chocolate vint fourrer son nez vers le lieu de l'incident. D'un geste, sa maîtresse le repoussa. Elle voulait le protéger, il se blesserait forcément s'il restait dans le coin.


- Chuuut, touche pas à ça ! Bordel Chocolate, dégage de là tu vas te faire mal...

Heureusement pour elle, le félin n'était pas un idiot fini et avait vite compris qu'on ne souhaitait pas sa présence ici. Avec un miaulement râleur qui fit sourire la brunette, il repartit direction le salon, certainement pour aller se faire cajoler par ses "grands-parents" humains. Savannah qui était toujours accroupie leva la tête et plongea son regard dans celui de Jack. Décidement, quelque chose n'allait pas, et elle sentait qu'ils n'étaient pas prêts de savoir quoi. Inquiet, le jeune homme demanda à voix basse ce que tout cela voulait dire. Son amie, qui savait toujours réconforter quand il le fallait, tombait pour la première fois en panne de mots remonteurs de moral - oui oui, c'était de son invention - à prononcer. Comment le pourrait-elle alors que rien ne semblait avoir de sens, et que la peur la rongeait aussi ? Ne venait-elle pas d'être témoin d'un truc complètement impossible, pour ne pas dire... surnaturel ? Alors, elle repensa à ce matin.

*Non, tu peux pas comparer, tu as fait un rêve, c'est tout. Jack lui... Tu l'as vu de tes propres yeux et aucun de vous n'était en train de pioncer dans cette cuisine. Qu'est-ce qui s'est passé !?*

- Je sais pas, répondit-elle sur le même ton de voix tout en se relevant et en s'approchant de son ami afin de jeter les débris de verre à la poubelle. C'est carrément insensé, et toi et moi on sait parfaitement qu'un truc comme ça ne peut pas se produire. C'était pas notre imagination, on l'a vu tous les deux !

Elle écarquilla soudain les yeux, comme si une pensée venait de lui traverser l'esprit à une vitesse si fulgurante qu'elle avait à peine eu le temps de la saisir. Ce qui était un peu le cas en fait, mais ce n'était pas le plus important. Les six membres du groupe n'en avaient pas reparlé depuis cette sortie de l'abri, mais lorsqu'ils s'étaient réveillés sous les débris de l'usine grâce auxquels ils avaient pu se protéger un maximum, ils s'étaient tous sentis différents. Aucun n'avait prononcé un mot à ce sujet, mais dans le fond, ils étaient tous au courant que ce sentiment était partagé et que chacun songeait à la même chose dans son petit coin. Depuis le 13 Octobre dernier, Savannah avait la certitude que quelque chose n'allait pas chez elle. Que quelque chose s'était trouvé... changé.

- Est-ce que tu crois que c'est la bombe ? dit-elle plus bas, comme si elle avait peur que même les murs de la cuisine puissent l'entendre et rapporter ses paroles à n'importe qui. Je veux dire... Tu crois que parce qu'on est restés dehors, ce truc a modifié... quelque chose en certains d'entre nous - à comprendre "toi pour l'instant, et peut-être moi mais je te le dirais pas, ce n'était peut-être que le fruit de mon imagination" - et que ça puisse faire quelque chose en particulier ? Je veux dire, peut-être que la bombe contenait quelque chose et que du coup nos molécules sont légèrement altérées à cause de ce je-ne-sais-quoi, et que l'on puisse allumer une lampe. Pourtant moi... Y'a strictement rien eu d'anormal quand je l'ai prise.

Savannah était perdue. La seule solution qui lui venait à l'esprit pour expliquer tout ça était cette explosion, après tout certaines bombes donnaient deux visages à un seul bébé ou bien les faisaient naître avec une jambe en plus ou un bras en moins. Alors pourquoi des modifications intérieures ne serait-elles pas possibles ? C'était envisageable, non ? Dans ce cas, pourquoi Jack avait-il été touché et pas Savannah, alors qu'ils se trouvaient au même endroit ? Tant de questions, et des réponses qui tarderaient à venir, elle en avait le sentiment. Si elles arrivaient un jour.
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MessageSujet: Re: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyMer 30 Juil - 1:39

Savannah s'était montrée inquiète lorsque Jack s'était mis à monter sur une chaise dans le but, à l'origine dans le but tout simple de changer une ampoule grillée. S'il avait su à quoi tout cela l'avait finalement mené, il n'aurait pas accepté l'invitation de son amie la brunette, visiblement terrorisée par ce qui venait d'arriver, mais en même temps, quoi que l'on fasse, le destin finit toujours par nous rattraper. Tout cela était totalement impossible, ce n'était pas réel ! Mais après quelques instants de réflexion, Jack se mit à penser qu'après tout, on avait déja recensé des cas de personnes naturellements magnétiques, des êtres humains qui enclenchaient accidentellement les alarmes en passant dans un détecteur de métal, ou qui faisaient vaciller involontairement les lumières artificielles électriques. C'était encore un phénomène mal connu et peu digne de confiance scientifique, mais des cas avaient déja eu lieu ! Après tout, cela pouvait très bien être quelque chose de ce genre, même si Cooper ne se souvenait pas, de toute sa vie, avoir attiré le métal ou quoi que ce soit d'autre...

Quoi qu'il en soit, les parents de Savannah furent rassurés quant à l'état de santé de Jack, et, pour eux, ils se remirent à cuisiner le repas de ce soir. Mais le jeune homme n'avait plus trop la tête à cela, pour l'instant. Il regardait le carrelage couvert de bouts de verres éparpillés çà et là. Tandis que le jeune homme essuyait sa main, on ne pouvait pas parler de plaie, vu que la peau n'avait même pas rougie, ce qui signifiait que cela n'était rien... Coeur-de-Platine s'empara d'une pelle et d'une balayette, et s'agenouilla parmi les débris pour commencer à les rammasser, histoire que personne ne se blesse accidentellement. Cooper lui aurait bien demandé de le laisser faire, après tout, c'était de sa faute, mais la jeune fille aurait refusé, il la connaissait trop bien. Et lorsque Chocolate, le petit chat qu'elle avait adopté à la sortie des Abris, vint gambader près d'eux, au risque de se faire transpercer une patte, sa maîtresse le repoussa gentiment. Un véritable spécimen d'intelligence, ce petit chaton, car, après un miaulement râleur, il accepta de tourner les talons... Enfin, les pattes... Le barman en profita pour le prévenir à son tour :


"Va jouer avec tes "grands-parents", Chocolate, on viendra te voir tout à l'heure..."

Le chat se retourna en entendant cette voix inconnu, et observa Jack en plissant légèrement les yeux, comme s'il réflechissait à ce qu'il disait, et en fin de compte, se décida à aller voir Monsieur et Madame Andrews dans le but d'obtenir une carresse, ou tout simplement, d'avoir accès à une place près du feu...

Et dire que pendant des siècles, les chats avaient été persécutés et exécutés, parce que l'on croyait que cette habitude de rester aussi prêt du feu leur venaient du fait qu'ils n'étaient autres que des démons présents pour charmer les humains et leur faire commettre les pires pêchés ! Les chats noirs étaient parmi les plus accusés de tous. L'humanité avait de grosses erreurs, quelles qu'en soit les périodes et les époques, et elle s'était souvent excusée. Et pourtant, aucune excuse aux chats, pas de monuments dressés en leur hommage, tandis que ceux dressés aux victimes de la guerres et aux soldats, on pouvait les compter par centaines, si ce n'était pas plus... Et les animaux sacrifiés ? On pouvait les trouver par millions, si ce n'était pas par milliards...
La jeune fille finit par se relever et jeta les morceaux de verre à la poubelle, s'approchant du jeune homme par la même occasion, et expliqua ce qu'elle pensait de ce qui venait de ce passer : Pour elle, ce qui avait eu lieu sous leurs yeux était quelque chose d'impossible, qui ne pouvait être, et pourtant, les deux auraient pu jurer sur leurs propres têtes devant toute la ville qu'ils venaient bien de voir la lampe s'illuminer entre les doigts de l'étudiant en génétique.


"Ca pourrait très bien être une sorte d'hallucination collective..."

Cela pouvait être également une explication, néanmoins il n'y avait strictement rien, ni dans l'air, ni dans ce qu'ils pouvaient avoir récemment absorbé quoi que ce soit qui puisse provoquer des hallucinations, et il faudrait qui plus est qu'ils aient partagés le même repas, ou qu'ils aient été ensembles pendant au moins vingt-quatres heures... Or, ce n'était pas le cas.

De plus, pourquoi une hallucination se serait-elle concentrée sur un phénomène aussi restreint ? Honnêtement, même si Jack tentait de convaincre Savannah qu'il n'y avait rien à craindre, il avait pourtant du mal à croire à ses propres paroles.

Pendant une seconde, les deux étudiants échangèrent un regard entendu, comme s'ils venaient de penser exactement à la même chose au même instant, ce qui était le cas. La bombe. Bien sûr, dès leur réveil, même si personne ne l'avait avoué aux autres, tous savaient au plus profond d'eux-même qu'ils étaient différents. Qu'ils avaient changés, non pas physiquement ou moralement, mais au plus profond de leurs êtres. La brunette posa elle-même la question qui brûlait les lèvres du barman : La bombe qui leur était tombé sur le coin de la tête un peu plus d'un mois plus tôt leur avait-elle chamboulé les gènes ? Avait-elle fonctionné de manière à agir sur les gènes ? Jack ferma les yeux l'espace d'un instant, et se pinça l'arête du nez entre son pouce et son index. Un tic persistant lorsqu'il se mettait à réflechir au maximum. Après tout, pourquoi Savannah n'aurait pas raison ? Parce que les radiations n'agissent pas de cette manière, donc si c'était quelque chose de radioactif qu'ils avaient reçu, ils s'en seraient rendu compte bien plus tôt. Mais alors qu'est ce qui venait de se passer ? Il n'avait pas été frappé pas été frappé par la foudre, récemment, et comme Coeur-de-Platine l'avait souligné, la lampe à incandescence ne s'était pas allumée à son contact. Pourquoi ?
Une infinité de théories se mettaient à circuler sous le crâne de Jack, mais pas une seule ne lui semblait logique et cohérente. Elles étaient toutes plus tirées par les cheveux les unes que les autres... Pourquoi ?


"Savy... Je pense pas que la bombe y soit pour quelque chose. Si c'était des radiations, notre peau aurait été touchée en premier, et il n'y aurait qu'avec nos probables descendants qu'il y aurait le plus de problème, à condition que les cellules germinales aient été atteintes par les radiations, sans quoi nous ne pourrions transmettre ces problèmes. Mais tu dois te rassurer, gamine... Si on avait été irradié, alors on le saurait déja, et ça n'aurait pas affecté nos gènes de cette façon, c'est au-delà des limites de la technologie des Etats-Unis. Du moins, pour aujourd'hui... Ecoute, il vaut mieux ne pas parler de tout ça... Pas ici, en tout cas... Les murs ont des oreilles..."

Il s'approcha de la jeune fille, visiblement terrorisée, perdue, incapable de comprendre ce qui se passait, et la serra dans ses bras. L'avantage d'avoir eu un père militaire l'ayant formé à un entraînement rigoureux, ce fut surtout celui de lui avoir légué un impressionant sang-froid, même si le jeune homme ne s'en rendait pas toujours digne.

"Crois-moi... T'as rien à craindre..."

Une sonnerie retentit soudainement, faisant sursauter le jeune barman, incapable de comprendre ce qui pouvait faire un tel bruit, puis se rendit compte que ce n'était rien d'autre que le four, qui annonçait la fin de la cuisson du magret et du gratin. Pendant un instant, Jack se mit à rire nerveusement, il avait eu une belle frousse. Il était persuadé que, d'une manière ou d'une autre, les militaires et les scientifiques les surveillaient, et qu'ils pouvaient débarquer à n'importe quel moment.
S'embarrasseraient-ils de preuves ? Vu les spécimens qu'il pouvait y avoir parmi les militaires, la réponse était claire : NON. Seraient-ils capables de débarquer soudainement dans la maison des Andrews, armés jusqu'aux dents et en surnombre pour s'emparer de Jack ? Ils en seraient capables, et n'hésiteraient peut-être pas à emmener les Andrews pour qu'ils ne puissent rien dire sur ce qui venait de se passer. Et Cooper avait beau être excellent au corps-à-corps, contre un nombre trop important d'adversaires, il finirait inévitablement par succomber. Et toute résistance pourrait se voir répercuter sur Savannah et sa famille. Pendant de longues minutes, le jeune homme tentait de réflechir à un moyen d'éviter cela : La meilleure solution était de prendre congé d'eux, de retourner à son appartement, et de ne rien dire. Mais il finit par secouer la tête... Il devenait de plus en plus parano, à force de voir le mal partout. Ils n'étaient pas surveillés en permanence, cela restait totalement impossible au vu des centaines de milliards d'informations qui devraient soudainement être analysées et étudiées sous toutes les coutures afin de déterminer ce qui pouvait avoir ou non de l'intérêt.

C'était impossible...

Faisant un sourire à Savannah, il lui désigna du menton la salade, histoire qu'ils devaient la terminer, et Jack ignorait comment s'y prendre, ce qui impliquait que Coeur-de-Platine devait se remettre au travail afin que le dîner soit prêt à temps. Quant à Cooper, il ouvrit le four, vérifia que le plat principal était assez cuit, hocha la tête en s'apercevant que c'était bien le cas, et le sortit de l'appareil, à l'aide d'un gant, car une seule brûlure par jour lui suffisait, et il déposa la nourriture sur un plateau, la découpa de manière à ce que tout le monde puisse se servir une part égale, et ce, un bon nombre de fois, histoire de satisfaire les gourmands, comme Savannah, et ceux qui avaient plutôt un appétit d'oiseau, comme Jack... Enfin, tant que ce n'était pas avec les sucreries en toutes sortes dont il pouvait s'empiffrer à longueur de journée... Une fois, il avait pris cinq kilogs, à cause de cela, et s'était imposé une discipline de fer pour retrouver, en un mois, son poids d'origine... Enfin, c'était ce qu'il disait, mais en fait son poids avait encore augmenté, avec les muscles qu'il avait pris... Mais en revenant à son rythme habituel, il était vite revenu à sa corpulence et son poids ordinaire.

Embarquant le plateau, il attendit que Savannah eut terminé de préparer la salade, puis se dirigea vers le salon, et interpella le couple devant la cheminée, tandis qu'il déposait le plat au milieu de la table :


"Mesdames et messieurs, j'ai l'honneur de vous annoncer que le repas est servi !"

Il retourna alors dans la cuisine, et en revint avec les couverts. Au bout de plusieurs allers-retours, les verres, les assiettes, les bouteilles d'eau, de jus de fruit, de vin, et autres, étaient sur la table, assurant au moins une chose : Les Andrews et Jack ne mourraient certainement pas de soif, pas ce soir en tout cas.

Enfin, lorsque tout le monde fut installé à sa place, il attrapa même Savannah par le bras, et gentiment, la força à s'asseoir à la table. Pendant un instant, afin de divertir son public, Jack jongla avec quelques bouteilles, comme il avait l'habitude de le faire au bar lorsqu'il préparait des cocktails, puis les remit en place, saisit un torchon propre, et le plaça sur son coude, afin d'avoir l'air d'un vrai serveur, et d'un ton bourru et amical, lança à la famille :


"Eh bien me voilà ! Hé hé... Qu'est ce que je vous sers ?"

Certes, le choix du repas était un tantinet limité, mais son numéro d'amuseur public avait non seulement pour but de détendre davantage l'atmosphère, mais également pour calmer Jack et Savannah de la frayeur qu'ils avaient eu quelques minutes plus tôt. Certes, ils avaient assisté à un phénomène inhabituel, voire même paranormal, surnaturel, même si Jack n'aimait pas ce nom. Après tout, tout ce qui existait, créé par la Nature, était forcément naturel. A ce moment-là, on pourrait considérer qu'un pull est surnaturel, car il n'a pas été conçu de manière naturelle... Non, ce à quoi ils avaient assisté était forcément naturel, et avait obligatoirement une explication logique, que ce soit une hallucination, un phénomène météorologique inhabituel, comme pouvaient parfois l'être les aurores boréales, ou peut-être que Jack était véritablement responsable de cet éclairage spontané. Comment était-ce possible ? Avait-il lui-même produit de l'électricité ? C'était déja le cas de tous les êtres vivants sur terre. De la bio-électricité, permettant de transmettre les influx nerveux, les messages des neurones au reste du corps humain, et certaines autres choses que Cooper ne connaissait pas. Mais ce qu'il savait, c'était qu'aucun humain ne pouvait produire assez d'électricité pour faire fonctionner une ampoule, c'était biologiquement impossible, du moins pour les humains...

Mais certains animaux, eux, pouvaient produire de l'électricité, et ce, sans problème, en manière suffisante. L'anguille électrique, par exemple, pouvait produire un courant continu de près de 800 Volts, c'est-à-dire largement suffisant pour tuer un être humain. Mais Jack n'était pas une anguille, ni une torpille, il lui était matériellement totalement impossible de produire de l'électricité de cette manière, à croire que...
Et si...

Peut-être que son expérience dans la génétique pourrait lui servir. Il avait chez lui tout un matériel d'étude, ainsi qu'un microscope spécifique, relié à son ordinateur, afin de pouvoir étudier les gènes. Peut-être qu'en étudiant un peu de son sang, il pourrait déterminer si ce qui les avait atteint leur avait véritablement modifié le génome...

Et si il venait à trouver quelque chose, il analyserait alors le sang de ses amis, afin de voir s'ils avaient eux aussi été contaminés...

Mais ce n'était pas le plus important. Pour l'instant, le principal était de s'amuser, et de s'assurer que la petite Savannah et son coeur d'or inquiet en permanence pour ses amis, retrouve, au moins l'espace d'une nuit, le calme et la paix. Il resterait très certainement jusqu'à ce que la brunette tombe de sommeil, et s'arrangerait pour que, jusqu'au dernier moment, elle ne pense plus à ce qu'il venait de se passer...


Hrp: J'suis désolé, mais c'est vraiment pas mon meilleur post. Enfin, c'est l'impression que j'en ai du moins... J'espère que tu me pardonneras... Oops :hrP
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MessageSujet: Re: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyVen 1 Aoû - 3:27

Ce qui venait de se passer était incroyable. Pourtant, Savannah ne se doutait pas encore que dans quelques jours, des choses encore plus incroyables allaient se produire juste sous ses yeux. Pour l'heure, elle se concentrait donc sur cette ampoule que Jack avait réussi à allumer simplement en la tenant entre ses doigts. Elle gisait désormais dans la poubelle, et le regard rivé sur son ami, Savy écoutait sa théorie. Une sorte d'hallucination collective ? La brunette y avait bel et bien pensé, mais savait que c'était impossible. D'ailleurs, la voix peu convaincue de Jack lui prouvait qu'il n'y croyait pas non plus. Tout comme elle, il espérait que ce ne soit rien de plus que cela, mais dans le fond, chacun d'eux était persuadé que cela allait beaucoup plus loin. Aussi, l'étudiante garda le silence sur cette remarque : il était inutile de montrer son désaccord à Jack étant donné qu'il s'en rendait déjà très bien compte tout seul.

Lorsque leurs regards se croisèrent l'espace de quelques secondes, elle eut l'impression qu'ils avaient tous les deux pensé à la même chose, à la même explication. La bombe. C'était forcément elle, ç'en était presque... évident ! Quel autre événement marquant s'était produit ses derniers temps ? Rien. L'explosion, le mois d'enfermement, et surtout l'exposition au nuage chimique avaient été les seuls trucs susceptibles d'être à l'origine de cette soudaine production d'électricité du corps humain - ou plutôt, de celui du jeune homme. Pourtant, quand Savannah, pratiquement certaine d'avoir vu juste, expliqua son point de vue, Jack avoua ne pas avoir la même vision des choses. Pour lui, la bombe n'y serait absolument pour rien. Bon après tout, c'était lui l'étudiant en génétique alors il savait de quoi il parlait, contrairement à son amie qui n'en connaissait que très peu dans ce domaine. Toujours selon lui, les Etats-Unis ne seraient pas capables de créer une telle arme, mais à ce niveau-là, Savy ne l'approuvait pas du tout. Qui savait ce que pouvaient bien trafiquer les chercheurs du Gouvernement ? Et d'ailleurs, ne serait-ce pas pour tester un tel truc qu'ils auraient pris New Way pour cible ? Oui parce que la brunette doutait que ce soit des terroristes, en fait elle était presque certaine que son pays avait lui-même orchestré les bombardements qui avaient eu lieu sur Portnay, avant de se rabattre sur sa ville natale parce que tous les habitants de cet endroit paumé du Nevada étaient morts. Elle n'en démordait pas, mais se gardait bien de le répéter, surtout depuis que la quarantaine avait été appliquée : les militaires se trouvaient à chaque coin de rue, et une telle opinion révélée pourrait lui attirer beaucoup d'ennuis. Elle n'avait pas besoin de ça. Pourtant, si elle ne s'était pas trouvée dehors durant la dernière explosion, et si aujourd'hui ses amis et elle n'étaient pas en danger, la jeune femme n'aurait certainement pas hésité à raconter à ses proches la théorie qui la préoccupait depuis un moment. Bien que personne ne le dise vraiment tout haut - peu de gens, tout du moins - Savannah savait qu'elle n'était pas la seule à soupçonner le Gouvernement.

Jack ne lui laissa pas le loisir de répondre, et finalement ce ne fut pas un mal : n'étant pas vraiment d'accord avec lui, ils seraient partis dans un débat infini et ce n'était ni le lieu ni le moment. Ses parents les attendaient pour le repas et se pointeraient bientôt pour voir où ils en étaient s'ils traînaient un peu trop. La brunette hocha donc la tête et essaya de sourire de la manière la plus décontractée qui soit. Néanmoins, ses yeux n'arrivaient plus à mentir, et alors qu'elle regardait Jack, elle sut qu'il arrivait à lire sa peur. Elle voulut se détourner de lui, pur réflexe dès que quelqu'un franchissait les barrières qu'elle s'était construites - même si c'était rare. Il ne lui donna pas l'occasion de le faire : s'approchant d'elle, il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Savannah n'était pas une personne fragile et n'avait pas besoin qu'on la protège ; si cela avait été n'importe qui d'autre, elle aurait brièvement répondu à son étreinte et aurait remis le masque qui empêchait quiconque de voir ses réels sentiments. Mais il s'agissait de Jack, l'un de ses meilleurs amis, qui était toujours là pour endosser le rôle du grand frère quand celui-ci était requis. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, il n'y avait qu'aux creux de ses bras qu'elle se sentait en sécurité, et qu'elle pensait que plus rien ne pourrait l'atteindre. Un bien-être s'empara d'elle alors qu'il lui soufflait qu'elle n'avait rien à craindre. La jeune femme ne répondit dit pas, mais le serra un peu plus fort et hocha à nouveau la tête, lui faisant ainsi comprendre qu'elle le croyait et que cette étreinte de quelques secondes l'avait rassurée.

Ils se séparèrent, et Savy eut tout juste le temps de plonger son regard dans celui de Jack, lui faisant un sourire cette fois plus franc, avant que la sonnerie du four ne retentisse. Lorsque ce dernier sursauta et lança un rire nerveux à cause de sa réaction plutôt étrange, son amie secoua la tête d'un air faussement navré et élargit son sourire pour le rendre un peu plus moqueur, ses yeux devenant soudain plus rieurs. Bien évidemment, elle ne se foutait pas de Jack, mais il fallait bien avouer que la scène était plutôt marrante. Il venait de lui dire qu'elle n'avait rien à craindre, et l'instant d'après il sursautait à cause de la sonnerie du four. Cette dernière n'avait pas du tout surpris Savannah, puisqu'elle en avait l'habitude. En général, ces "bips" répétés lui indiquaient que des cookies était prêts, ou encore un bon gâteau, une super pizza ou un boeuf bourguignon. Catherine avait eu la recette sur Internet, étant plutôt férue de gastronomie Française. Ce soir, ils indiquaient simplement qu'il fallait revenir à la normale. Faire comme si Jack ne venait pas d'allumer une ampoule à lui tout seul. Comme si rien ne s'était passé.

Le jeune barman désigna la salade, confirmant que la discussion concernant l'événement de ce soir serait mise au placard, du moins jusqu'à ce qu'ils puissent se revoir en privé. Lui montrant son accord par un signe de tête, Savy se dirigea vers le plan de travail et reprit la confection de sa salade. Tous les ingrédients furent mis en l'espace de quelques minutes. Dans son dos, elle sentait Jack en train de s'occuper du plat principal. Etait-il comme elle ? En train de songer à tout ça, d'y trouver une raison rationnelle et scientifique tout en sachant pertinnemment qu'il n'y en avait pas ? Certainement, parce qu'on ne pouvait pas oublier une telle chose, surtout quand elle vous arrivait à vous. Savy avait mis du temps avant de se remettre de sa petite expérience de félin, et ne l'avait pas vraiment oubliée d'ailleurs. Cela ne datait que de ce matin, c'était encore trop frais pour qu'elle puisse y penser avec du recul. Pour le moment, elle avait dans l'idée qu'il ne s'agissait que d'un rêve. En fait à l'intérieur, elle savait que ça n'était pas le cas, mais elle n'était encore pas prête à se l'avouer...

Une fois sa salade terminée, Savy s'aperçut que Jack l'attendait pour entrer dans le salon où la table avait été dressée par la brunette quelques instants plus tôt. Ils s'y dirigèrent tous les deux et y posèrent leurs plats. Ce fut Jack qui interpella les parents de Savannah, d'une voix joyeuse qui ne laissait rien transparaître de ce qu'il devait ressentir à cet instant précis : de la peur, de l'étonnement, une grande envie de comprendre. Il était temps que la brunette fasse la même chose. Hors de question que David et Catherine ne se doutent de quoi que ce soit. Cette conversation spéciale était faite pour être reprise quand les deux amis se retrouveraient complètement seuls, et lorsqu'ils seraient sûrs que rien ni personne ne pourrait les déranger. Pendant que les propriétaires de la maison s'installaient à la table, Jack et Savy faisaient quelques allers-retours pour mettre ce qui était indispensable lors d'un repas : les boissons, les condiments, les serviettes... Savy resta quelques secondes seule debout, réfléchissant à ce qu'ils avaient bien pu oublier. Mais il n'y avait rien, c'était juste qu'elle avait la bougeotte et qu'elle avait besoin de ne pas rester assise à rien faire, pour éviter de se plonger à nouveau dans des pensées qui la perturberaient. Mais à réagir ainsi, quelqu'un découvrirait que quelque chose n'allait pas. Jack eut le bon réflexe en la prenant par le bras et en la forçant presque à s'asseoir avec les autres. Ce geste eut pour effet de réveiller la demoiselle qui lança alors d'un ton extrêmement convainquant :


- Allez, c'est parti, que chacun se serve ! Bon appétit, tout le monde !

Pour appuyer ses paroles, Savannah lança un regard souriant à Jack. Oui, elle aussi avait envie d'oublier tout ça pour cette soirée. Elle ne voulait pas gâcher un bon moment en compagnie de ses parents et de l'un de ses meilleurs amis simplement parce que ce dernier avait réussi à allumer une ampoule. C'était déstabilisant et elle avait peur, mais elle se força à mettre tout ça dans un coin de sa tête et à ne garder que le bon de cette fin de journée. Riant de bon coeur aux prouesses du barman, Savannah écouta ses parents "commander" chacun un verre de vin et s'autorisa un petit extra pour sa part... Pas d'alcool, mais du boulot pour ce cher Jack !

- Mmmh, qu'est-ce que tu peux me faire de bon avec toutes ces différentes sortes de jus de fruits ? dit-elle en avisant les trois briques aux goûts différents, ainsi que le sirop de fraise qu'elle avait elle-même sorti du frigo, prévoyant d'en boire. Je sais que ça risque de faire apéritif plutôt que boisson pour le repas, mais qu'est-ce que tu veux... J'aime ça !

Si son ami lui proposait une espèce de cocktail bien sympathique, alors pourquoi refuser ? Il était vraiment doué dans son métier, même si pour lui ce n'était qu'un extra qui lui permettait de poursuivre ses études à la fac de New Way. Il n'avait pas eu le poste juste parce qu'il était beau gosse et plutôt baraqué ! Sinon le bar aurait perdu des clients, et c'était bien normal. Non, au contraire : il savait préparer d'excellentes boissons. Dommage que Savannah change rarement quand elle venait boire un verre là où il travaillait. Son éternel Monaco ne lui permettait pas de découvrir d'autres choses, mais elle avait vraiment du mal tellement elle adorait celui de ce bar. Bizarrement, quand c'était Jack qui le lui préparait, elle le trouvait encore meilleur. Bien sûr, c'était seulement dans son esprit et elle en avait parfaitement conscience : l'autre barman utilisait le même sirop de grenadine et la même bière, rien ne changeait ! Allez expliquer cela... C'était tout simplement impossible, seul l'amour qu'elle portait à son ami en était la raison...

Lorsque chacun eut son verre bien rempli, ils commencèrent à se servir, se passant et se repassant les plats. Evidemment, Jack n'avait pas une portion aussi grosse que celle de Savannah dans son assiette, ce qui fit intérieurement sourire la jeune femme. Un peu plus tôt au centre commercial, ils parlaient justement de ceux dans leur groupe qui étaient de véritables goinfres. Savy en faisait partie, alors que Jack était plutôt du genre à en prendre le moins possible - enfin, du point de vue d'une "morfale" comme le disait souvent Alex. Le problème avec l'étudiante, c'est qu'elle aimait presque tout. Elle ne se contentait pas de manger comme quatre lors des repas, non ! Elle adorait aussi manger plein de trucs du genre sucreries dès qu'on lui en donnait l'occasion. D'ailleurs, si elle n'avait pas croisé Jack tout à l'heure, elle serait certainement passée au rayon chocolat pour en prendre une ou deux tablettes qu'elle se serait bien gardée de montrer à ses parents. Sa mère aurait bien été capable de lui en piquer une pour son propre compte, et ça, il en était hors de question ! Savannah était quelqu'un de très partageur. Sauf quand il s'agissait de chocolat. Logique. Alex était pareille et parfois toutes les deux, elle se battaient pour avoir le dernier carré. Ca restait amical - disons qu'elles étaient assez adultes pour ne pas se taper dessus à cause de la nourriture - mais quand même... Disons que le match était sympa à voir.

La vraie Savannah Andrews avait bien été présente tout au long du repas : sourire ravi, discussion animée à laquelle elle adorait participer, et sujets intéressants qui tournaient autour de tout sauf de la bombe et de la quarantaine. Et oui, parce que sa protection personnelle était enclenchée. Mais en réalité, ses pensées ne quittaient pas l'ampoule, et dans sa tête, elle la revoyait s'éclairer brusquement alors que Jack la tenait dans sa main. Les militaires, le secret que les six amis cachaient, les conséquences de cette bombe qui avaient permis au jeune homme de faire ce genre de choses - parce qu'elle était persuadée qu'il s'agissait de ça - ne la quittaient pas une seconde. Dur dur d'oublier finalement, et même si quelques minutes plus tôt la brunette avait été pleine de volonté, celle-ci s'était évanouie au cours du repas. Lorsque le dessert arriva, elle força Jack à rester assis.


- Laisse-moi faire, tu es l'invité de la soirée et tu m'a déjà bien aidée, dit-elle en souriant. Je m'occupe de débarrasser les plats et d'apporter le dessert.

Bien sûr - elle s'y attendait - Jack commença à ouvrir la bouche pour protester. Avec un sourire amusé et un regard qui ne laissait entendre aucune réponse, Savannah insista, le coupant ainsi dans son élan.

- Et je ne veux rien entendre ! Je serais revenue d'ici deux minutes, juste le temps de préparer les assiettes. Maman, Papa, je vous laisse avec cette responsabilité : qu'il ne quitte pas la table !

Son sourire se transforma en rire, partagé par David et Catherine, et elle fit alors un bisou sur la joue de Jack avant commencer à débarrasser. Aidée par tout le monde cette fois, elle mit les assiettes et les couverts devenus inutiles dans le gros plat qui avait accueilli le canard et le gratin, et le prit d'une main, empoignant le saladier vide de l'autre. Elle n'avait plus qu'à les déposer dans l'évier et mettre les parts de tarte aux fruits dans des petites assiettes. Une fois dans la cuisine, elle entreprit de s'y mettre, se rendant à peine compte que ses gestes étaient rapides, presque surexcités. Quand elle eut terminé, elle s'appuya sur le rebord du plan de travail et ferma les yeux un instant, essayant d'évacuer tout ce qui la tracassait, profitant du fait que personne ne pouvait la voir. Elle n'avait pas prévu de rester longtemps dans le coin, sinon son absence aurait pu paraître suspecte. Quand elle entendit que Jack comptait tout de même lui donner un coup de main ne serait-ce que pour apporter toutes les assiettes en même temps, elle se tourna vers ces dernières et en attrappa deux, prête à repartir. Mais le jeune homme arriva jusqu'à elle avant, et il était clair qu'il n'avait pas pu rater son expression préoccupée.
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Jack Cooper
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MessageSujet: Re: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyMar 12 Aoû - 0:34

Lorsque Jack serra la frêle jeune fille dans ses bras, alors que celle-ci se serait vite écartée auprès de quelqu'un d'autre n'appartenant pas au groupe des Six, elle accepta son étreinte, qu'elle lui rendit sans la moindre hésitation. Hochant la tête, elle lui lança un regard affirmant que tout allait bien, qu'elle était rassurée, qu'elle ne risquait pas de péter un câble, avant de reprendre son sourire habituel. Certains masquent leurs émotions derrière un masque d'impassibilité, et bâtissent un mur autour de leur coeur afin que rien ni personne ne puisse jamais les atteindre. Savannah était différente. Elle était ouverte aux joies et aux plaisirs de la vie, quelques qu'ils étaient, mais les drames et les problèmes avaient rarement leur place dans son âme. A ce moment, elle affichait un grand sourire, et était prête à jurer sur sa propre tête que tout allait bien pour elle, qu'elle ne souffrait pas le moins du monde, tout cela juste pour ne pas inquiéter les autres. Aussi loin que remontaient les souvenirs de Cooper à propos de la jeune femme, il l'avait toujours vu comme ça. Les morts de son frère et d'Allan avaient été des coups durs pour elle, peut-être même davantage que pour tous les autres, mais elle s'était montrée comme étant la plus forte du groupe moralement, vu que c'était elle qui avait décidé de remonter le moral à tout le monde. Jamais, au grand jamais, le barman ne l'avait vu pleurer, et c'est pourquoi il avait été assez sceptique lorsqu'Alex lui avait expliqué qu'elle avait fondu en larmes dans ses bras lorsque Chris l'avait trompée de la manière la plus écoeurante qu'il soit. Sceptique, mais pas insensible, et il avait rapidement compris que ce n'était pas du tout du baratin, et que, sous ses dehors de Miss Joie-Perpétuelle, elle restait une adolescente comme les autres, capable de ressentir de la peine et de la colère, de la tristesse et de la haine. Elle avait juste beaucoup plus de mal à accepter d'exprimer ce genre d'émotions. Mais le coeur a ses limites, et à force de toujours tout garder pour soi, la pression et les sentiments s'accumulent, comme dans une cocotte-minute, sauf qu'il n'ya rien de prévu pour évacuer le tout en vitesse. Un jour ou l'autre, le coeur finit par éclater, et les sentiments inondent le cerveau comme une ville sous un déluge, et il ne reste alors plus qu'à reconstruire le barrage dans l'espoir que celui-ci ne cède pas non plus, au lieu de laisser les émotions suivre un cours normal...

Lorsque la sonnerie du four retentit, le faisant sursauter, alors que, ironie du sort, il avait, quelques instants plus tôt, promis à Savannah qu'elle n'avait rien à craindre, celle-ci ne put s'empêcher de sourire largement tout en secouant légèrement la tête, d'un air de dire "qu'il est bête !", et Jack accepta cela bien vite, et sourit à son tour, afin de montrer qu'il n'y avait rien de grave.

Quelques minutes plus tard, tout ce petit monde était attablé, avec les parents Andrews, excepté Cooper, toujours debout, qui jouait au serveur-barman-jongleur-humoriste, et ce fut lorsqu'il installa Savannah, presque de force, à sa place, que celle-ci se réveilla subitement, et, semblant oublier tout ce qui s'était passé quelques minutes auparavant, encouragea ses parents à se servir, tout en souhaitant un bon appétit à tout le monde.

Le futur généticien ne put s'empêcher de sourire à la pensée d'une vieille rumeur qu'il avait entendu sur l'expression bon appétit : On disait que c'était à cause d'une vieille angoisse, allons nous avoir de l'appétit ? Et depuis, cette forme d'encouragement qu'on s'adressait les uns aux autres était devenue une forme de politesse à adresser en début de repas. Une sympathique petite histoire, mais étant donné que c'était son grand-père qui lui avait expliqué, et que celui-ci avait une certaine tendance à plaisanter, Jack n'avait pas la possibilité de vérifier si cette anecdote était vraie ou pas, vu que le patriarche du clan des Cooper avait quitté ce monde quelques mois après l'explosion de l'usine. Les autres du groupe des Six ne l'avaient jamais connu, et c'était bien dommage pour eux, car étant très compréhensif sur tout ce qui se passait dans le monde, il aurait rapidement sermonné les gamins pour avoir bravé l'interdiction de se rendre dans les décombres de l'usine, mais ne les auraient jamais tenus pour responsables, et aurait accepté qu'ils continuent à se voir. Il était d'un naturel beaucoup plus tendre et amical que sa fille, la mère de Jack, qui ne se montrait amicale avec quelqu'un que si elle le connaissait personnellement, sans quoi cette personne avait de fortes chances de se heurter à un mur de pierre. Bref, les autres membres du groupe des Six auraient autant adoré Reid Cooper.

Jonglant avec les bouteilles, on eut pendant quelques minutes l'impression qu'elles allaient s'écraser sur la table, mais Jack les rattrapa et, d'un geste simple et précis, le vin coula à flots dans les verres de Catherine et David Andrews. Ce fut alors que Savannah décida de faire son interressante, et commanda un verre spécial à Jack : Un mélange de jus de fruits, pour faire un cocktail. Elle se plaignit un peu que cela risquait de faire trop appéritif, mais qu'elle saurait s'en contenter. Le barman ne put s'empêcher de sourire. Alex l'avait souvent surnommée la "morfale", et ce n'était pas pour rien, vu qu'elle profitait de son incapacité à grossir pour engloutir de quoi calmer un régiment. Comme quoi, certains ont beaucoup de chance...

L'étudiant ferma les yeux et se pinça l'arête du nez entre son pouce et son index, fouillant dans sa mémoire quel cocktail sans alcool il pourrait faire pour la jeune fille. Heureusement, il n'y en avait pas énormément, mais le matériel disponible n'était pas forcément à disposition dans la maison des Andrews. Néanmoins, il se rendit à la cuisine, disparaissant aux yeux des Andrews, et en revint quelques minutes plus tard, armé d'un sachet de glace pilé, ainsi que d'un yaourt aux fraises, tout juste sorti du frigo, et de quelques fraises. En quelques minutes, il mit la glace dans un grand verre, y vida le yaourt, et, après une rapide manipulation lorsqu'il ajouta les fruits et le jus de fruit, se mit à brasser le contenu du verre pendant quelques instants, avant de le faire glisser le long de la table, jusqu'à ce qu'il atterrisse entre les mains de Savannah.


"Et voilà ! Un Smoothie aux fraises pour la demoiselle !"

Le cocktail avait la consistance d'un milk-shake mais, aussi doux et onctueux qu'il soit, ne contenait ni lait de vache, ni crème glacée. Il est vrai qu'aujourd'hui, Jack était capable de reconnaître et de concocter un grand nombre de cocktail, même s'il en ignorait encore énormément. On ne peut pas tout savoir, après tout. Mais à l'époque de son embauche, Cooper ne savait même pas comment faire un seul cocktail, mais en écoutant les conseils d'un autre barman de la ville, avec qui il s'entendait bien, il avait progressivement appris à faire des "menus spéciaux", et, si certains se révélaient extrêmement difficiles à faire, le jeune homme y parvenait toujours, et ses amis étaient les premiers à dire que c'étaient les meilleurs de la ville, bien que Cooper se doutait que c'étaient juste parce qu'ils adoraient tant leur amis que c'était l'impression que ça leur donnait. Cela ne flattait pas vraiment Jack, mais cela le rassurait un peu, lorsqu'il se disait persuadé avoir raté un cocktail, et lorsque, soudainement, un des membres du gang des Six y goûtait et affirmait alors que c'était un des meilleurs qui soient.

Bref, le jeune homme finit par s'installer aux côtés de la jeune fille qui, à chacune de ses entrées dans le bar ou le futur généticien travaillait, prenait toujours la même chose : Un monaco "sec". Sans glaçons, quoi. Il lui avait plusieurs fois proposé de prendre autre chose, mais elle n'avait jamais semblée très interessée... Qui sait ? Peut-être qu'elle finirait par changer d'avis...

Revenant à l'instant présent, Jack attrapa le plat que lui tendait monsieur Andrews, et se servit. Bien évidemment, la différence de nourriture que contenaient les assiettes de Savannah et Jack restait assez impressionante. Certes, le jeune homme était assez mince, mais il restait assez musclé et carré, tandis que l'étudiante en anthropologie était très fine et arborait une silhouette que beaucoup d'autres filles lui enviait... Et qui faisait tourner la tête à un sacré paquet de mecs... Mais quand les garçons du groupe étaient auprès d'elle, les yeux d'obsédés se heurtaient à des regards noirs, et repassaient vite à autre chose, soit pour éviter un obstacle devant eux, soit pour ne pas passer l'arme à gauche... Car l'expression "avoir les yeux revolver" convenait très bien aux garçons, notamment Jack et Cameron, lors de moments comme celui-là. Et il était également vrai qu'ils auraient troué le voyeur comme un gruyère si celui-ci avait tenté la moindre approche. Heureusement, Savannah n'avait jamais remarqué leur manège, ou du moins, n'en avait jamais fait mention. Car seule, elle devait faire l'objet d'un grand nombre d'invitations lorsque ses anges gardiens n'étaient pas là pour la protéger...
Mais malgré l'ambiance chaude et amicale qui se dégageait de la pièce ou dînaient la famille et leur invité, Jack ne parvenait pas à empêcher ses pensées de revenir toutes les cinq minutes sur l'ampoule qui s'était brusquement illuminée entre ses doigts. Il s'en souvenait sans le moindre problème : le moindre détail restait coincé dans sa mémoire, comme si quelqu'un l'avait gravé sur son crâne, ou imprimé au fer rouge sur son cerveau comme on marque un pauvre animal qui n'a rien fait. La chaleur que dégageait l'ampoule, les picotements qu'il ressentait dans ses doigts...
Cependant, même s'il était persuadé que Savannah devait ressentir exactement la même chose, les deux amis restaient soudées dans le mensonge comme dans la vérité, et leur jeu d'acteurs en aurait pâlir certains, jaloux d'un tel talent dans l'art du mensonge et de la dissimulation d'émotions, même si Savannah restait bien plus forte que Jack dans ce dernier domaine.

Lorsqu'arriva l'heure du dessert, Cooper s'apprêta à se lever pour débarrasser la table, mais la brunette l'en empêcha et, sous prétexte qu'il était l'invité, lui ordonna de la laisser faire. Il lui aurait bien lancé une remarque pour l'aider tout de même, mais elle ne lui en laissa même pas l'occasion, et elle demanda à ses parents de surveiller le barman, et de l'empêcher de quitter la table. Alors que les parents riaient de bon coeur, imités par leur tendre fille, l'étudiant en génétique leva les mains, comme s'il se rendait, et lâcha, tout en souriant :


"Bon ! J'suis prisonnier, si je comprend bien !"

Phrase qui fit davantage grandir les sourires de Catherine et David, tandis que les douces lèvres de Savannah vinrent effleurer la joue du garçon. Bien qu'habitué à cette manie des filles qui pouvaient les embrasser pour rien, parfois, Jack saisit son assiette et ses couverts, et les tendit à Savannah, qui disparut dans la cuisine. Mais il en restait quelques unes. Normal, elle n'avait que deux bras. Mais ce qui inquiéta le jeune homme, ce fut le temps qu'elle mit dans la cuisine. Mettre les couverts dans l'évier, ou dans le lave-vaisselle, ne prenait pas autant de temps, et c'est pourquoi, un grand sourire aux lèvres, il se leva à son tour, et attrapa les assiettes restantes, sous le regard rieur de David, qui lui rappella la demande de sa fille, ce à quoi Cooper répondit :

"Dites-lui que je vous ai assommés et ligotés, elle ne vous en voudra pas !"

Et ce fut sous de nouveau éclats de rires qu'il retourna en cuisine, et il y trouva Savannah, qui attrappa les assiettes qu'il lui tendait d'un air préoccupé. Comprenant qu'elle repensait encore à ce qui leur était arrivé, près d'une heure plus tôt, le jeune homme se mit à côté d'elle, et sa main vint tendrement lui carresser les cheveux et, à son tour, il lui embrassa la joue. Avant de reprendre la parole, assez fort pour que les parents ne se demandent pas s'ils y avait un problème, mais pas assez pour qu'ils puissent comprendre un traître mot de ce qu'ils racontaient :

"Je sais à quoi tu pense. Ecoute, faut pas t'en faire... On est crevé, la semaine a été très dure, alors il faut qu'on voie ça comme un p'tit délire qu'on s'est inventé. Tu m'as compris ? Ce n'était rien de grave. Alors ne t'en fait pas, gamine... La bombe n'a pas altéré notre code génétique, on est tout à fait normal. J'suis sûr que c'est une sorte de placebo, utilisé pour nous foutre les jetons, rien de plus. Tu veux bien arrêter de t'inquiéter ? Ce n'était rien d'important. Tu veux bien ?"

Il passa le bras autour des épaules de la brunette, et l'attira contre lui pour embrasse son front, masqué par les mèches de cheveux. Au bout de quelques minutes, il entendit David leur demander si tout allait bien. Ce à quoi Jack répondit qu'ils arrivaient. Lâchant son amie, il lui fit un petit sourire et la regarda avec un air presque... paternel... Comme s'il contemplait sa propre fille, et qu'il venait la rassurer parce qu'elle avait fait un mauvais rêve. Secouant la tête, il revint dans la réalité, et s'empara des parts de gâteaux que les deux étudiants avaient pris au centre commercial, ainsi que de quelques assiettes de dessert et, suivi de prêt par Savannah, qui portait également des assiettes et des parts, il revint dans la salle à manger, et retrouva les visages amicaux des deux parents de la future anthropologue, et le barman déposa les assiettes, et bientôt, les parts de gâteaux atterrirent grâcieusement dans les assiettes de chacun. Le repas avait été excellent, et personne ne pouvait s'en plaindre, et la discussion s'éternisa jusque tard dans la nuit. Mais bientôt, Cooper remarqua, presqu'accidentellement, l'heure qu'affichait sa montre : Il était prêt de minuit et demi !

"Oulà ! Il va falloir que j'y aille... C'est difficile de se repérer, la nuit... Je vous remercie pour ce délicieux repas."

Il salua les parents de Savannah chaleureusement, et commença à se diriger vers la sortie, accompagné par la brunette jusque sur le pas de la porte. La porte se ferma derrière eux, et Jack ferma la fermeture éclair de sa veste, avant de se retourner vers Savannah, et il lui fit un grand sourire, un de plus...

"Faut pas que tu t'inquiète inutilement, Savy... Tu es d'accord ?"
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MessageSujet: Re: Un repas dans la bonne humeur [Clos]   Un repas dans la bonne humeur [Clos] EmptyJeu 14 Aoû - 0:43

Non, le Smoothie aux fraises, aussi délicieux soit-il, n'avait pas apaisé la jeune femme. Et alors qu'elle se trouvait dans la cuisine, ses pensées dérivaient à nouveau vers toutes ces choses qui semblaient arriver en masse. Ce matin, elle avait vécu une expérience hors du commun et même si pour le moment, elle pensait que ça pouvait être un rêve, le fait que Jack ait réussi à allumer une ampoule de ses propres mains la rendait un peu plus ouverte à d'autres possibilités. Et puis en y songeant bien, la brunette avait vraiment eu l'impression d'être devenue un chat, et se revoyait encore dans le miroir, le pelage comme Chocolate, les yeux grands ouverts face à ce que la glace reflétait. Devait-elle en parler avec Jack avant qu'il ne quitte les lieux ? L'étudiante hésitait, après tout il lui dirait forcément que ça n'avait rien eu de réel, mais que parfois les rêves pouvaient sembler si vrais qu'en se réveillant, on était assailli d'un énorme doute. Bien sûr, Savy n'était pas tombée de la dernière et le savait, elle avait réfléchi à cette éventualité. En fait, c'est pour cette raison qu'elle garderait le silence face à Jack, ne se doutant pas que quelques jours plus tard, ce serait devant Jason que son "don" se manifesterait après l'avoir provoqué. D'un autre côté, Savannah ne demandait pas forcément à ce qu'on la croie, elle aurait simplement aimé une personne avec qui partager cela, qui lui aurait au moins accordé le bénéfice du doute. Jack n'en faisait pas partie : terre-à-terre, il ne soupçonnerait même pas que cela puisse avoir été la réalité. Il secouerait la tête et tenterait par tous les moyens de convaincre Savy que rien ne s'était passé. Et pour le moment, la brunette avait besoin de prendre du recul et de ne pas se laisser influencer par ce qu'on pourrait lui dire de négatif. Elle aimait Jack pour être celui qui ramenait les autres quand ils allaient trop loin, pour avoir une sagesse inégalable tout en restant le gamin qui s'éclatait devant ses jeux vidéos pleins de sang. Dans une autre situation, elle aurait fait n'importe quoi pour qu'il l'écoute et lui donne son point de vue. Mais pas ce soir.

Un sourire éclaira son visage quand elle entendit la voix quelque peu lointaine de son ami. Assommés et ligotés ? Au moins, on pouvait dire qu'il avait éclairé ce triste instant. Savannah se retint de rire face à cette pensée qui lui était venue à l'esprit sans qu'elle n'y réfléchisse. Jack avait éclairé ce moment... Ouais, comme il le faisait avec les ampoules. Passant un bras sur son front pour y déplacer une mèche qui lui tombait sur les yeux, l'étudiante secoua la tête et se demanda si ce n'était pas en train de la rendre complètement folle. L'image de cette ampoule que seule la main de Jack avait pu allumer ne la quittait pas. Celle du reflet dans le miroir non plus. C'était presque évident : ce soir elle ne dormirait pas, se tournerait et se retournerait dans son lit jusqu'à ce que le réveil sonne pour qu'elle aille en cours. Comment pouvait-on roupiller avec tout ça ? Et puis depuis ce qui s'était passé, Savannah avait peur de s'endormir. Elle avait peur de se réveiller à nouveau en chat, et cette fois ses parents seraient là pour le découvrir s'ils trouvaient qu'elle mettait trop de temps à se préparer. Que se passerait-il ? Et si c'était vrai ? Et si... ?

L'arrivée de Jack la coupa dans ses questions. Heureusement, parce que oui, elle était vraiment en train de péter les plombs, là toute seule avec ses assiettes contenant le dessert. L'expression préoccupée, elle regarda son ami qui était en train de la sonder, elle le voyait. Il tentait de déterminer si tout allait bien ou si un truc clochait, parce que d'habitude, Savy ne le laissait jamais voir. Du coup, il avait appris à observer le moindre de ses gestes, ne serait-ce que le clignement de ses yeux, mais ça ne marchait pratiquement jamais. Sauf que là, ç'en était tout simplement trop. Il ne s'agissait plus de cacher une quelconque douleur amoureuse. Il s'agissait de dissimuler un éventuel pouvoir complètement irréaliste. Et ça, c'était une chose que l'étudiante ne pouvait pas ranger derrière un masque de rires aussi longtemps que le reste. Elle posa les assiettes sur le plan de travail, comme si elle avait peur de les lâcher pour une raison ou une autre, puis se retourna pour faire face à Jack. Ce dernier s'approcha d'elle et lui carressa tendrement les cheveux avant de lui faire un bisou sur la joue. Ce genre de gestes la rassurait instantanément. En temps normal. L'attention de son ami envers elle avait néanmoins réussi à la calmer un peu, et elle lui fit un tout petit sourire, incapable d'être plus joyeuse.

Jack affirma savoir à quoi elle pensait. Evidemment, à quoi d'autre pourrait-elle bien penser ? C'était quelque chose de si étrange ! Ils avaient bien vus ce qu'ils avaient vu, tous les deux, et ça ne pouvait pas être pris pour un rêve cette fois. Ils se trouvaient bien debout, les yeux ouverts et complètement lucides quand l'ampoule avait émis de la lumière dans la main de Jack. Pourtant, ce dernier demanda à Savannah d'oublier tout ça, ou du moins, d'en venir à penser qu'il s'agissait d'un simple délire. Selon lui, la bombe n'avait rien fait à leur code génétique et il s'agissait d'un espèce de placebo visant à les effrayer. Ce n'était rien d'important, ce n'était rien de grave, il ne fallait pas s'inquiéter... Autant de phrases que Savy entendait mais qui semblaient ne pas l'atteindre le moins du monde. Si, elle s'inquitait. Si, c'était grave ! Non, il ne s'agissait pas d'un espèce de truc pour leur foutre les jetons, c'était pas possible... Pour quelle raison on s'amuserait à faire ce genre de choses ? Ca n'avait aucun sens. C'était forcément la bombe. Elle en était certaine et rien ne la détournerait de cette idée.

Pour la seconde fois de la soirée, Jack la réconforta par des gestes en passant un bras autour de ses épaules, l'embrassant sur le front. C'était marrant, parfois il lui rappelait son père, lui aussi avait cette habitude. Il suffisait que Savy se gamelle en vélo pour qu'il accourre et lui fasse un bisou sur le front, avant de l'emmener dans la salle de bains et de soigner son genou écorché. Ce n'était pas pour rien que Cam appelait le barman "Papa Jack" : en un sens il avait le comportement d'un père aux yeux de tous. Savannah leva les yeux vers lui et lui sourit, cette fois de manière plus franche et heureuse. Elle ne voulait pas qu'il comprenne que quoi qu'il lui dise, ça ne cesserait jamais de l'inquiéter jusqu'à ce qu'ils prouvent que rien n'avait été vrai. Ou jusqu'à ce que tout ceci soit assez vieux pour ne plus y penser - dans l'espoir que ça ne se renouvelle pas. Sans répondre à la question de Jack, elle acquiesça néanmoins. Son paternel éleva la voix pour demander si tout allait bien. Ils avaient mis beaucoup trop de temps et devaient se dépêcher. Réitérant un sourire destiné à Jack, la brunette reprit ses assiettes et attendit qu'il ai attrapé les dernières pour le suivre dans le salon. Bientôt, le repas recommença dans la joie et la bonne humeur, comme avant. Savy sentait parfois quelques regards appuyés du jeune étudiant et y répondait par une expression rassurante. Au moins, il repartirait de la maison en croyant que ses paroles avaient fait son effet. Bien sûr, il ne pouvait pas savoir qu'elle aussi avait vécu un truc similaire... Et que cette histoire d'ampoule n'avait fait que la conforter dans une seule idée : les trucs chimiques dans la bombe avaient du changer quelque chose en eux.

A minuit et demie, Jack annonça qu'il était temps de s'en aller. Il remercia tout le monde pour le repas avant de dire au revoir aux Andrews. Il savait que son amie la suivrait dehors et resterait sur le pas de la porte jusqu'à ce qu'il ait fait quelques bons pas sur le trottoir en direction de chez lui. Le barman n'avait pas l'air spécialement fatigué, du coup Savy ne lui proposa même pas à nouveau de le ramener. Il ne prendrait pas ça pour de l'impolitesse, comme auraient pu le faire deux amis ne se connaissant pas encore très bien. Il se douterait que la jeune femme aurait compris toute seule que d'une manière ou d'une autre, il refuserait son offre. Alors à quoi bon ? Une fois à l'extérieur, Savannah ferma la porte au cas où ils devraient s'échanger des derniers mots qui ne devraient être entendus que d'eux seuls - ce qui se passerait forcément. Laisser l'entrée ouverte permettrait à ses parents de comprendre leurs paroles, surtout que sa mère commençait déjà à débarrasser, comme le bruit des assiettes qui s'entrechoquaient l'indiquait derrière elle. La brunette croisa ses bras. Le mois de Novembre n'était pas spécialement froid mais il était tard et elle n'avait rien mis sur son petit pull bordeaux. Jack remonta la fermeture de son blouson, prêt à prendre la marche pour rentrer et se plonger sous sa couette. Avant de partir, il se retourna vers son amie et lui lança l'un de ses merveilleux sourires qui apaisaient tous les maux, lui demandant une nouvelle fois de ne pas s'inquiéter pour rien. Ce n'était pas rien, mais ça... Il ne le savait pas. Alors, Savannah répondit à son sourire et hocha vigoureusement la tête.


- D'accord. T'en fais pas.

Juste parce qu'elle aimait le faire à chaque fois qu'elle se séparait de l'un de ses amis, elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras. Le sentir là, tout près, ça lui donnait l'impression que rien ne pourrait l'atteindre et lui confirmait que quoi qu'il arrive, ils seraient toujours soudés. A jamais. C'était ça le secret de leur amitié : prendre soin les uns des autres autant que l'on prenait soin de sa propre famille, parce qu'ils étaient tous des frères et soeurs de coeur. Lâchant Jack, les yeux brillants de l'amour fraternel qu'elle ressentait pour lui, elle le laissa repartir après lui avoir demandé de faire attention sur le chemin du retour. Il sortait déjà de la propriété des Andrews quand elle se rendit compte qu'elle avait oublié quelque chose de très important. Et puis, elle voulait aussi le rassurer tant qu'elle le pouvait encore.

- Jack ? interpella-t-elle, et il se retourna immédiatement. Merci.

Un simple mot, mais le ton sur lequel il avait été prononcé ne laissait planer aucun doute : c'était plus qu'un simple merci. Ca représentait énormément, et son ami le savait. Le barman fit encore quelques pas avant que Savannah ne se décide à rentrer. Ce serait bête de prendre froid pour rien. Ses parents discutaient dans la cuisine tout en faisant des allers-retours pour finir de débarrasser la table. Elle les aida à faire la vaisselle, puis quand fut l'heure d'aller se coucher, leur dit bonne nuit et se réfugia dans sa chambre. Snowball dormait au pied du lit, alors que Chocolate sommeillait sur la couette. Il ne fallut pas plus de dix minutes à Savy pour se retrouver sur le matelas, recouverte d'un duvet chaud. Qu'allait-elle faire maintenant ? Fermer les yeux ? Mais... Et si demain elle se réveillait en chat ? Que se passerait-il ?

Elle ne s'endormit qu'à quatre heures seize du matin, ses pensées toutes tournées vers ce qui chamboulerait la vie du groupe à jamais, bien qu'elle n'en soit pas encore tout à fait consciente...


{Si tu prévois de pas répondre, envoie-moi un MP et je verrouillerais ! Jack, t'es un RPGiste de choc, ce topic était fabuleux <3}
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